HISTOIRE DU BURUNDI :


 Les grandes dates de l'Histoire des Barundi, et du Royaume millénaire Africain - Ingoma Y'Uburundi -   ou Royaume de l'URUNDI.

DAM, NY, AGNEWS, le 19 mai 2009

Dernière modifications : 12 octobre 2016




NB: av.JC signifie avant Jésus Christ. L'an zéro ou  0 étant le début de la civilisation occidentale. Ainsi Av. JC correspond à Av. ère Occ qui signifie Avant l'ère Occidendal.


1. Le Royaume ancien Ingoma y'Uburundi

    1.A) Les grandes dates de l'Histoire du Burundi ou de l'Urundi.

-
L'an Zéro ou 0  des Barundi  -  On découvre l'existance d'Etat ( Roi, Notables : princes et descendance + clergé - abahanuzi  ) [ 30 000 av. l'ère occidental ] - 

- Naissance de Kiranga / Ryangombé / Osiré - Osiris  [ - 15 000 av. l'ère occidental ]

    1.A.0) L'Etat des ANOUS "ABANTOU"  [ -9000 av. JC à - 3400 av. JC ]
        1.A.0.1 ) La Dynastie des Nagada [ -5080 av. JC à - 3400 av. JC ]

1.A.1) Le Royaume de KEMET [ -3400 av. JC à - 2370 av. JC ]
1.A.2) L'Empire d' EGYPTE  [ -2370 av. JC  à - 1210 av. JC ]

2. Le Royaume
Ingoma y'Uburundi : Dynastie des Balenge [-1210 av. JC à 1410 ap. JC ]
  


3. Le Royaume
Ingoma y'Uburundi : Dynastie des Baganwa [1410 ap.JC à 1966 ap.JC ]

4. La République des Bahima burundais [1966 à 2005]

5. La République des Barundi  [ 2005 à Aujourd'hui ]


 

royaume_grand_lac.jpg


Fig.1 Carte des Grands Lacs

 

Fig.2  Le Burundi  et le Buha



 



1. Les grandes dates de l'Histoire du Royaume  Ingoma Y'Uburundi 


Légende :

 

Royaume

 

Dynastie des Prophètes / Abahanuzi [ Ils prédisent ce qui va se produire, et ils ne se trompent pas  ...] Ils sont issues  du clan des Bajiji (ethnie classée des Bahutu par le colon Belge. Mais Batutsi selon la sociologie des Barundi ). Ils règnent avec le Mwami (un co-règne)[8]

 

Interrègnes

 

Date


Dynastie des Prophètes


- Devins Barundi 
(Abahanuzi)   Comparable aux Grands Prêtres de l'Egypte ancien

Institution du collège des Prêtres.

( Ethnie classé  Des Bahutu selon le colon Belge.  Batutsi dans la sociologie Barundi )

Régimes
et 
Dynastie des Bami Barundi

- 500 000 Av. ère Occidental                     
 Découverte de  l' acheuléen à Nyarunazi ( province de Cankuzo ), Karunyinya ( province de  Kayanza ). Il s'agit de traces des industries lithiques régionales ( outils archéologiques en pierres ) .


- 300 000 Av. ère Occidental 1ère Révolution technologie :  apparition des pointes, des meules de pierre, et des lames. Début de l'utilisation du colorant ( Cfr. Kenya )

- 240 000
 à  - 160 000 Av JC

 L'HOMO HABILIS apparaît dans notre région d'Afrique de l'Est (Tanzanie) et en Afrique du Sud. Il est le premier à parler, il marche sur ses 2 jambes et mange comme nous.

 - 200 000 Av JC
 APPARUTION DE L'HOMME MODERNE
Région des Grands Lacs Africains
Naissance de l'Homme d'aujourd'hui : L' HOMO SAPIENS SAPIENS - L' AFRICANUS  ( possible qu'il soit l'ancêtre de l'HOMO HABILIS)  apparaît toujours dans notre région d'Afrique de l'Est (Kenya) C'étaient des hommes qui ne restaient pas sur place et  des fabricants d'outils. [ Cfr. Proffeseur Leakey : crânes OMO I et OMO II ]
Cette Homme africain, que l'on trouve depuis l'AFRIQUE DU SUD et dans notre Région d'AFRIQUE DE L'EST migrera par la suite :
- en Asie :    http://www.afroconceptnews.com/2013/08/16/histoire-les-premiers-chinois-etaient-noirs/                  et  en Europe.


 - 100 000 Av. JC
 Africanus  migre vers l'Asie ( Chine et Inde )  et  au Burundi,  découverte du Sangoen-Lupembien inférieur à Nyakeru ( Province de GITEGA ), à Mugera ( Province de GITEGA ) , à Bururi ( Province de BURURI ) ... Il s'agit de la technologie biface et de l'age du fer ancien.


 - 80 000 Av. JC  La pensée symbolique apparaît ( cfr. grotte de Blombos - Afrique du Sud )


 - 50 000  Av. JC
 Africanus migre vers l'Amerique du Sud  ( Cfr. site de Petra Furada au Brésil)


 - 40 000 Av. JC
 Cet Homme africain (Homme Moderne) s'installe au Sud de l'Europe( en Espagne, en France, en ITalie, et Grèce ) ...


- 37 000 Av.JC
 DEBUT DES MATHEMATIQUES DANS LE MONDE
Les Africains découvrent les mathématiques ( Cfr.  Os de Lebombo en Afrique du Sud  et  - 25 000 Av. ère  occidentale   Os d'Ishango en RDC Congo ).


- 30 000 Av. JC
 A Muramvya, Kayanza, Mwaro, c'est la palynologie ( étude des pollens fossiles) qui a renseigné qu'à cette époque  il existait déjà une agriculture et un peuplement ancien du Burundi.
Des sites historiques, marqués par des ensembles végétaux comme des ibigabiro ( arbres mémoires  - grands ficus ou érythrines etc. ) ou des intemwa et amahero ( des bosqués sacrés - des tombeaux de Roi ou de Reines mères), gardés par des clans ( des familles ) spécifiques ( transmissions intrafamilliales ).
Ces sites témoignent de l'existence d'Etats avec des Bami ( des Rois),et  des grands chefs ( des Princes et leurs descendances) et des ritualistes - ( qui dominaient le savoir des lois de la Nature - à la tête les Bahanuzi) .  C'est à dire à côté des Rois, il y avait les notables -  Chez les Barundi on parle de MUTUTSI ou à l'Est du Congo RDC de MULUZI ). Parmis ces notables, il y avait un Clergé - les ritualistes dont à la tête le Muhanuzi.


- 20 000 Av. JC Les architectes Africains bâtissent les premières agglomérations villageoise ( Cfr.  Abou Simbel en Egypte ).

- 15 000 av. JC. Nées dans la région des Grands Lacs en Afrique   dans  la vallée du Nil , les religions traditionnelles africaines seraient les plus anciennes du monde. La source du monothéisme serait pour certains  à situer évidemment en Afrique.


 Naissance des religions

Epoque où vivait  Kiranga / Ryangombé / Ousiré ou Osiris

( Scène issue du papyrus d'Hounefer montrant la pesée du cœur lors du jugement de l'âme.)

Pour aller rejoindre les ancêtres positifs au Paradis ( Le ka ). Il faut avoir respecter les 42 commandements  tout au long de son existence, ce qui permet dès lors de réussir  la pesée du coeur réalisée par  la Maat ( Justice et Vérité ) devant Osiré ou Kiranga, notre plus ancien ancêtre positif.

(-15000 av. JC à - 3000 av.JC  )

- 12 000 Av. JC
 Début de l'Agriculture en Haute Egypte (cfr. des faucilles en pierre )
On trouve aussi  des outils polis  vers - 10 000 Av. ère occidentale ( cfr. Zambie ) et la première  céramique vers - 9 500 Av. ère occidentale ( cfr. Lac Victoria ).


- 10 000 Av.JC
 Les Africains domestiquent les bovins. ( cfr. Région ouest d'Abou Simbel)


- 9 000 Av. JC
Apparition des 1ère villes dans la région de Nabta en Egypte.
Le Peuple des Anou - en Kirundi on dit Abantou soit l'être Humain ou l'Homme - . Ce Peuple est parti des Régions des GRANDS LACS AFRICAINS en entamant une migration du Sud  vers le Nord, en suivant le cour du NIL. Le Burundi est la  source du NIL  la plus septentrionale. ) 
Les Anous ( Abantou ) étaient des cultivateurs ( des agriculteurs et des éleveurs de bétails ) qui avaient acquis un grand nombre de connaissances ( architecture,  écriture, religion, navigation, mathématique, ... ). Ils ont inventé la Royauté ( Ingoma ) à partir d'une vision monothéiste de la spiritualité ( la croyance en Imana -Dieu -), le créateur du Monde.  Les Anou ( Abantou ) sont les fondateurs de la civilisation de la vallée du NIL.

 Les Anou ( Abantou ) sont à l'origine des livres les plus anciens de l'Egypte, le Livre des Morts et les textes des Pyramides.  Les systèmes philosophiques ( Tous les mythes ou enseignements religieux)  dont on dit toujours qu'ils sont d'origines egyptiennes.


- 5000 Av. JC
 La Dynastie des Nagada. ( cfr. au sud de l'Egypte à Abydos )
Ces rois ( Bami ) Anou (Abantou) Nagada étaient des descendants d'Horus ou Héru, fils de Ousiré ou Osiris et de Isis.
Chez les Barundi, Ousiré est confondu à Kiranga  Kiranga était un Mwami – un roi, devenu prophète ( Umuhanuzi ) aux yeux de nombreux Barundi.  Ce que l’on sait de lui aujourd’hui ce sont des légendes ou des mythes relatifs au Dieu – appelé « Imana » chez les Barundi.
Kiranga est devenu un grand esprit dont une puissance élevée au service d’Imana.
Ainsi la cosmogonie que l’on retrouvait chez les Anous, on la retrouve chez les Barundi et dans toute la région des Grands Lacs. Le culte de Ryangombe- Kiranga est répandu sur une aire très vaste de l’Afrique équatoriale de l’Est qui comprend notamment le Bunyoro, le Toro, le Rwanda, le Burundi, le Buha (Tanzanie), le Bunyamwezi et une partie de l’est du Zaïre, notamment le Bushi (Kivu).

Dynastie des rois descendants de Ryangombe - Kiranga

Burundi – HISTOIRE (II) / Le religieux : KIRANGA et sa famille … [ http://burundi-agnews.org/la-societe/histoire/?p=1075 ]





Le Mwami (Roi) Kiranga a eu une descendance dynastique qui a régné successivement chez les Barundi.



Royaume
Dynastie des roi - prêtres
( - 5000 av.ère Occidental  à -1210  av.ère Occidental )


- 4800 av. ère occ.
 Les 1ère traces de l'Astronomie en Nubie.
INVENTION DU 1ER CALENDRIER AU MONDE
Les astronomes d’Iounou (Héliopolis) ont inventé le calendrier 4236 ans avant l’ère chrétienne. [ http://afrikhepri.org/selon-le-calendrier-kamite-lafrique-est-en-6249/ 
ou  http://imhotepdjehouty.blogspot.be/2011/05/le-calendrier-egyptien.html ]




- 3761 av. ère occ.
Le début du monde selon les Hébreux ( calendrier hébraïque en référence à la date précisée dans la Genèse)

- 3700 à - 3400 av.JC
APPARUTION DE LA 1ER ECRITURE DANS LE MONDE

L'écriture MEDU NETJER ( Paroles Divines ) ou 
Hiéroglyphique africaine ( cfr. fouilles de Gunter Dreyer à Abydos )  Durée : jusqu'en 394 ap.JC
L'écriture dans le Monde commence en Afrique, avec les hiéroglyphes , précisément dans la Haute Egypte ( C'est à dire le territoire où le NIL se situe plus proche de la source du NIL que de la Méditerranée ).

Alphabet_1.jpg (27686 octets)

(au Musée égyptologique de Turin).

Source
:  Découvertes de près de 200 inscriptions hiéroglyphiques égyptiennes par l' équipe d'archéologues allemands dirigée par Günter Dreyer, de l'Institut archéologique allemand du Caire (1986). Ces inscriptions hiéroglyphiques égyptiennes  repoussent de plusieurs centaines d'années l'apparition de l'écriture en Égypte. Mieux, selon certains résultats de datation, ces inscriptions devanceraient de près d'un siècle les plus anciennes connues pour la Mésopotamie, les tablettes proto-cunéiformes d'Uruk.





- 3400 av. JC.


    Le Royaume de Kemet -"la terre des Noirs" en langue medu netjer. Kemet est le nom véritable de l'Egypte.
Narmer : le Roi fondateur de Kemet.
 Similarité entre la pratique cultuel du monothéisme du Royaume de Kemet  - la spiritualité des lumières (cycle du Soleil et de la  Lune )-  et  le culte  de Devins Barundi - Abahanuzi (culte de Kiranga-Ryangombe )

Royaume 
Similaire  au Royaume de Kemet

(-3000 av. JC à - 2370 av.JC  )

- 2900 av.ère Occ.
 Début de la métalurgie en Afrique ( cfr. Niger  Oriental )


- 2800 av. ère Occ. APPARUTION DU 1ER LIVRE SACRE  AU MONDE OU LIVRE SACRE DES AFRICAINS OU KAMITS
Apparition des premiers textes sacrés ( textes des pyramides - le Livre sacré des Nègres d’Egypte ) et textes de sagesses  (cfr. Kagemni )
LE LIVRE DE LA RESURECTION : 
Le Livre de la Résurrection ou Bible des Noirs est le tout 1er Texte Sacré au Monde où l'on atteste la révélation d' IMANA / DIEU à l'Homme ( ABANTOU ). Ce Livre ancestral rassemble l'ensemble des Textes Sacrés Kamits ( Africains ) :
-  Les Textes Sacrés des Pyramides ( - 2800 av.Jc ); -  Les Textes Sacrés des Sarcophages ( - 2500 av.Jc ); - Le Livre des lois ; -Le livre des 2 chemins ou le Livre de la Douat; - Les Litanies de RÊ ; - Les Ecrits des Sages Kamits [  1/ Les Enseignements de Ptahhotep (- 2600 av.Jc) ; 2/ Le Traité du savoir vivre de Kagemni ( - 2500 av.Jc ); 3/ L'Enseignement  pour Mérikare ( - 2120 av.JC )  ; 4/ L'Avertissement d'Iouper ( - 2160 à - 1785 av. JC) ;  ] ; 5/ L'Enseignement d' Amenemhat à son fils Sésostris 1er ( - 2000 av.JC ) ; 6/ Le Traité de sagesse d'Aménémopé ( - 1280 av-JC) ; 7/ Les Maximes d'Any ( - 1298 av.JC ) ; et Le Livre de Sagesse de Pétosiris ( -341 ans av.JC ); etc. ]



- 2600 av. ère Occ.  Apparution de l'Ecriture cunéiforme des Sumériens


- 2370 av. JC sous le Pharaoh Nefer-ka- Rê (Pepi II) : Echanges entre les Egyptiens et la région.

Similarité  dans la pratique cultuel   avec le culte d’Osiris en Égypte, qui lui même est hérité  du monothéisme qui était pratiqué dans le Royaume de kémet, actuel Soudan et Tchad.

Royaume 
Similaire à l' Ancien Empire Egyptien et au Royaume du Kerma  avec  sa dynastie des  Pharaons noirs

(-2370 av. JC à - 1210 av.JC  )


 - 2000 av. JC
 Arrivée des premiers Européens ( d'aujourd'hui), venus de Mongolie, traversant l'Arabie, pour arriver en Grèce où habitait les peuples pélasges  ( peuple -négroïde- d'origine africaine  Cfr. Hérodote et  étude ADN  ).


- 1800 av. JC
 Début des Hébreux ( Cfr.  Date où l'on situe  Abraham )

- 1550 av JC à -1292 Apparition du Papyrus d'Ani , fait parti du Livre des Morts qui est en fait  La Bible des Africains ou le Livre sacré des Nègres d’Egypte

- Le papyrus d'Ani mesure environ 23 mètres de long sur 39 centimètres de hauteur


Un passage du papyrus d'Ani.


Le Livre sacré des Nègres d’Egypte :
Les tombeaux funéraires égyptiens ont des affinités spirituelles avec les tombeaux des Bami Barundi (Roi) du Burundi appelé Inganzo dans le Mugamba. La pratique mortuaire ou rite funéraire chez les Barundi est un aspect de cette monarchie sacrée en Afrique orientale.
Concernant le rite funéraire, ce sont les gardiens des tombeaux des Bami les ritualistes Biru ou  abiru  et les célébrants du culte funéraire  qui sont les seuls à intervenir.
Dans ce livre cultuel des anciens égyptiens, on trouve aussi des similarités avec les rites de Kubandwa ou  du Culte de Kiranga ou Ryangombe .  Ce culte chez les Barundi
est répandu sur une aire très vaste de l'Afrique équatoriale de l'Est qui comprend notamment le Bunyoro, le Toro, le Rwanda, le Burundi, le Buha (Tanzanie), le Bunyamwezi et une partie de l'est du Zaïre, notamment le Bushi (Kivu) .

- 1500 av.JC
  Début de l’Hindouïsme

- 1458 av.JC Sous Thoutmôsis III ( 5ème pharaon de la XVIIIe dynastie), l'Empire Egyptien ira de l'Afrique de l'Est (Soudan) à la Syrie et jusqu'au Nord de l'Europe (Scandinavie). 


 -1355 av. JC. à  1338 av. JC
 Akhénaton ( et son épouse NéFertiti ) est le dixième Pharaon de la XVIIIe dynastie.
 Akhénaton est appelé  Amenhotep IV  ou en grec ancien Aménophis IV.
 Akhénaton serait contemporain à Moïse ( le prophète des 3 religions monothéistes ). Ce dernier était prêtre sous Akhénaton en Egypte.
Sous  le Pharaon Akhénaton, on a au niveau de la gouvernance aussi une bipolarité.  D’un coté, on a le Pharaon (  fils du dieu RA – Nesout – qui vient du sud  – pour conduire le peuple sur le chemin de la Maat – il gère une démocratie de conseils )  aidé par son vizir (le gouvernement civile ) qui s’occupe de la gouvernance journalière de l’Etat et de l’autre le grand prêtre d’Amon  (responsable du collège des prêtres ) qui lui s’occupe du religieux ( le gouvernement religieux ).
Akhenaton rendra monothéisme universel, un seul Dieu universel.


- 1210 av.JC 
[ confirmé par les  découvertes à Mubuga (Gitega)] débute la dynastie de Balenge - Balengwe.

 

Royaume
Dynastie des Balenge
( Ethnie classé  Des Bahutu selon le colon Belge.  Batutsi dans la sociologie Barundi )

(-1210 av.JC  à  1410 ap. JC) 
Le dernier monarque Jabwe ou Jabré


 -1200 av.JC
 Moïse ( ou Moussa ou Moché ou Moyses ) quitte le Nil (Egypte) pour le Jourdain ( La Palestine)


– 1085 av JC et -525 av J-C

Ce sont les monarques de l’Afrique orientale (actuel East African Community + Sudan + Ehiopie+Somalie), c’est à dire ceux de la Nubie vont régner sur Kémet ( l’Egypte)



 -1040 av.JC
 Début du  Royaume d’Israël

- 1000 av.JC Il y a une migration de population africaine, suivant le cour du NIL venant de l'actuel hémisphère nord de l'Afrique qui pousse vers l'équateur et l'actuel hémisphère sud de l'Afrique.

 - 500 av.JC
 Début du Bouddhisme :
En -525, le roi perse Cambyse envahit Takama (l’Egypte) et précipite la civilisation pharaonique vers sa fin. Cambyse se met à persécuter les prêtres de Men Nefer (Memphis) et un d’eux s’enfuit vers l’Asie où il repend la spiritualité africaine. Ce prêtre égyptien est Bouddha. [ http://afrikhepri.org/bouddha-lafricain/#comment-29609 ] ... Cet ébranlement de la civilisation égyptienne correspond aussi à la naissance des religions en Asie tel que le confucianisme également, ce qui pousse à penser que des prêtres égyptiens fuyant les persécutions sont à l’origine de l’apparition des doctrines religieuses en Asie.


Entre - 379 Av.JC et  - 395 Av JC Arrêt de l'écriture hiéroglyphique par l'empereur romain Théodose Ier

 -304 av.JC
 Début de la civilisation Grecque

-300 et -400 Av. JC
 Il y a une migration de population africaine venant de l'actuel hémisphère nord de l'Afrique qui pousse vers l'équateur et l'actuel hémisphère sud de l'Afrique.


0 an  ère occidentale  Début du catholicisme ( sous les Romains) - naissance de Jésus Christ


600 Ap. JC  Début des comptoirs Arabes et Perse (des Commerçants)le long des côtes Kenyannes (Mombasa) et Tanzaniennes.


622 Ap. ère Occ.
 Début de l’Islam ( les Arabes )

1000 Ap.JC
 Une migration arabo-persanne s'installe sur la Cote ( actuellement Est Africaine)

1200 Ap. JC  Il y a une migration de population africaine, suivant le cour du NIL venant de l'actuel hémisphère nord de l'Afrique qui pousse vers l'équateur et l'actuel hémisphère sud de l'Afrique.


   Epoque de l'Empire du Ghana

- Entre le 7ème et le 12ème siècle


 


 


1320 - 1350 : Mwezi Kayobera 

1350 - 1380 : Mutaga - Mwambutsa

Horandazi [père de Mitimigamba]
& Bakeba [père de shaka]

[Dynastie des roi Bega]
 [dixit Baranyanka C.]

---------------------------

(1320 ap. JC à 1380 ap. JC)

[Les traces des monarques  Balenge subsistent et des Roi Bashubi ]



1380 - 1420 : Période trouble [ou inter-règne]


  • Le fameux trimvira Fumbije [ Mwami des Bashubi ], Jabwe [ Mwami des Balengwe ou Balenge] - Ruhinda[ Mwami des Bahima]

  • Vers 1410, NTARE I RUTSHASI (un Muhanza, intronisé par les Bajiji [3], alliés aux Bashubi et aux Balenge ) a combattu RUHINDA (un muhima) pendant près d'une dizaine d'années. La victoire de S.A.R. NTARE I sur RUHINDA marquera à jamais un conflit lointain entre les Barundi dit  baHutu par le colon Belge et les baHima. Un champs réputé, évoque cette épisode de l'Histoire du Burundi.


Mitimigamba & Shaka

Interrègne



Au 15ème siècle : Stade des Empires Africains :

  • Empire Songhaïe
  • Empire du Mali
  • Empire du Monomopata ou du Grand Zimbabwe
  • Le Royaume Congo ( 1 Semaine = 4 jours au Congo )

Au Burundi, c'est le

- Début de Cycle -

1420 - 1457 : Ntare I Rutshasi

Voir Vidéo
(Synergie Africaine, ASBL)

Mitimigamba & Shaka

Royaume
Dynastie des roi  Baganwa-
du clan des Bahanza
( Ethnie classé  Des Bahutu selon le colon Belge.  Batutsi dans la sociologie Barundi )

(1420 à 1966)

1457 - 1490 : Mwezi I Nyaburunga

1490 - 1525 : Mutaga I Musanura

1525 - 1532 :Mwambutsa I Jabwe

 


Voir Vidéo
(Synergie Africaine, ASBL)

 

Bahunge

 

1529
 Début du Protestantisme ( Allemagne Cfr La Réforme )

- Début de Cycle -

1532- 1567 : Ntare II Bijanyarii

1567 - 1581 : Mwezi II Mbibe

1581 - 1620 : Mutaga II Nkomati

1620 - 1628 :Mwambutsa II  Ndaruzaniye

 


Voir Vidéo
(Synergie Africaine, ASBL)

Nyundo
[ Il a réussi à ce que Ruganzu Ndoli (du Rwanda) se coalise avec le Burundi, pour s'emparer du -Bushi - ]

Nyamigogo 
[Il est à l'origine de l'abdication de Mwezi II. Il est le réformateur des institutions monarchiques. C'est sous  son existence, le Burundi enseignera son code ésotérique au Rwanda. Grâce à ses talents de guérisseurs, le roi du Rwanda, Mutara I Serugeshi, pour l'avoir guéri d'un ulcère,  cèdera le Bugesera au Burundi]

- Début de Cycle -

1628- 1680 : Ntare III Kivimira alias Semugazashamba

1680- 1700 : Mwezi III Kavuyimbo

1700 - 1732 : Mutaga III Rutamo alias Senyamwisa, Sebitungwa

1732 - 1740 :Mwambutsa III  Mbonuburundi alias Nyamubi

 

 

 

 

Runyota

 

 

 

- Début de Cycle -

1740 - 1820 : Ntare IV Rugamba alias Rubogora

  • Sebwa, Chef d'état major des armées de Ntare IV, fils de Runyota, frère de Ndwano, défait Baramba (fils de Mpere, le Muhima, du Bugufi ou Buhagaza) près des chutes de la Kagera. Ce dernier s'était fait construire un tambour - kirimutima ou kitutsi -, et s'était proclamé indépendant.  Ses trois fils se sont réfugiés au rwanda. Cette  famille  de Bahima fut exterminée.

 

Ndwano

1805
1805 ans et  1870 ans après l’ère occidentale : Les mormons ( date de naissance du fondateur des Mormons, Joseph SMITH à Sharon, aux États-Unis) et les Témoins de Jehovah.

1820 - 1908 : Mwezi IV Gisonga alias Gisabo


  • 1906 : Pogrom des Benegwe

~ 1845 Ntigwihisha

~ 1885-1926 :Kanyarufunzo ditRunyota
Kanyarufunzo n’a pas inquiété les Blancs. En effet l’objectif est la suppression du Mwami qui doit « boire l’hydromel » et passer le trône. Même s’il n’a pas encore de progéniture, ...

1908 - 1915 : Mutaga IV Mbikije

Colonisation     /Indépendance
Des Allemands & des Belges 

(1903 à 1961)

Règne avec 
la Dynastie des roi  baganwa-
Mwesi - Mutare -Mwambutsa-(Ntare)
(fin 1966)
 

 

1915 - 1966 :Mwambutsa IV  Bangiricenge.

  • 1961 - assassinat du muganwa - Le Prince Rwagasore

  • 1962 - exécutions des 3 frères  baganwa - batare -

  • 1965 - Le  régime des  Bahima barundi naissants,après avoir tenté de tuer le Mwami,  exécute environ 10.000 citoyens bahutu et batutsi .  2.000 réfugiés barundi fuient le pays.


1920 - 1926
1920 et 1926 après l’ère occidentale ), que les colons Belges mettront  fin à la guidance bipolaire des institutions Barundi, en assassinant le dernier des Bahanuzi – Runyota ou Kanyarufunzo-. Ce sera la fin de la Dynastie des Bahanuzi officiellement. Le Grand Prêtre ou prophète des Barundi, sera définitivement mort institutionnellement.
1926 :Kanyarufunzo dit Runyota est exécuté par les colons Belges.
1930
Les Colons Belges vont interdire aux Chrétiens Barundi la pratique du Culte de Kiranga, ainsi qu’ils supprimeront définitivement  – le Muganuro ( fêtes annuelles des  semailles )

- Période trouble -[ou inter-règne]
1966 : Ntare V Ndizeye
1966 - 2005 : La République -Hima -  Micombero / Bagaza / Buyoya / [ S.E. Ndadaye - Democratie ] / Période de guerre civile] Ngeze (Comité de salut public) / Ntaryamira / Ntibatunganya   [/ BUYOYA  /[NDAYIZEYE  [Fin  de la  Période de guerre civile]

  • 1969: Suite des massacres des élites politiques et militaires Bahutu barundi par les Bahima barundi..

  • 1972 :  Génocide / Les Bahima barundi  massacrent /ou font massacrer 300 000  barundi  majoritairement des Bahutu  mais indistinctement  des Batutsi et  Baganwa.

  • 1989 :  Ntega Marangara / Les Bahima barundi massacrent 10 000 Bahutu majoritairement mais aussi des Batutsi  Barundi.

  • - Le Coup d'Etat du 21 octobre 1993 est à l'origine de la mort du Président NDADAYE / Guerre civile de plus de dix ans  opposant  les  Bahima    aux  Bahutu / Baganwa / Batutsi Barundi. (200 000 victimes)

  • - Dès le 1er Octobre 1996,   après le Putsch Militaire de Buyoya au mois de juillet, les Bahima barundi massacrent des dizaines de milliers de citoyens  Bahutu barundi , alors sous protection du HCR à UVIRA, dans les camps de réfugiés au Congo RDC (Est -Zaïre).

  • - 1997 à 2001 : Les Bahima barundi organisentles Camps de Concentration au Burundicontre les Bahutu et les Batutsi Barundi. 1 200 000 de citoyens barundi vont en être victimes.

=> L'Histoire d'un régicide conduisant à un génocide et les conséquences


 

République
Des Bahima burundais

  Micombero / Bagaza / Buyoya
(1966-2005)

2005 - Aujourd'hui :    
Démocratie /  S.E.  Nkurunziza Pierre


 

République
Des Démocrates Barundi 
(Ethnie: Des Bahutu)
(2005 - aujourd'hui )

 




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[ 0.a] – Sources :   Pr. Jean Philippe Omutunde, Manuel d’études des humanités classiques africaines, volume 1 , editions MENAIBUC. (2007)
– Pr. Jean Philippe Omutunde, Manuel d’études des humanités classiques africaines pour les enfants de 4 à 14 ans et +, volume 1 , editions MENAIBUC. (2006)

Osiris - Kiranga ( Photo http://therealnews.com )

Osiris – Kiranga
( Photo http://therealnews.com )

A Muramvya, au cœur de l’ancien Royaume millénaire africain – Ingoma Y’Uburundi -, notamment la dernière dynastie des Baganwa, issue du triumvirat  composés des Bashumbi, des Bahanza, et des Bajiji, ce vendredi 25 décembre 2015,  la plupart des habitants fêtaient « Noël ». Il s’agit de la naissance du – Christ -, Jésus, qui était juif et qui aurait vécu aux alentours de  l’an 0 de l’ère occidentale.
A Kiganda, pourtant l’on voit des gens qui confondent cette fête  de la naissance de Jésus à une fête des Barundi lié au Culte de Kiranga …

Chez les Barundi, avant la colonisation, lorsque les institutions d’ – Ingoma Y’Uburundi – existaient encore, les Barundi vouaient une affection particulière à Kiranga. Le Royaume « Ingoma ( le Tambour) » était représenté institutionnellement par le trône du Mwami – le Roi – et le pouvoir du Muhanuzi – prophète ou grand prêtre – issue d’une dynastie, parallèle à celle des Bami – Rois.  L’institution du Muhanuzi était similaire à celle du collège des prêtres  à Kemet – nom ancien de l’Égypte-.  https://www.youtube.com/watch?v=HkSeYBf_flE 

Qui était Kiranga ?

Le Burundi est un pays qui se situe dans la région des Grands Lacs africains, qui est le berceau de l’Humanité ( Imana – Humain -> Humanité).
200 000 ans avant l’ère occidentale , le 1er être humain moderne, l’Homo Sapiens Sapiens, apparait dans cette Région de l’Afrique. Il faudra attendre 100 000 ans avant l’ère occidentale pour débuter sa migration vers les autres continents.
Le Burundi comprend la source du Nil. La petitesse du pays rend les Barundi des Nilotiques. Autrefois, pour les anciens égyptiens, le Burundi se trouvait dans la partie Haute de Kemet ou de l’Egypte. La notion Haute ( Shémaou) ou Basse ( Méhou ) était liée au Nil. C’est le long du parcours du NIL que les échanges cultuelles, culturelles et commerciales ont eu lieu.

Dans ce livre sacré des noirs ( appelé Livre des Morts par les Egytologues occidentaux ) on trouve 42 commandements de la moralité africaine ou de la Maat ( justice / Verité ). Les 10 commandements de Moïse ( Cfr. Thora ou Bible ou Coran )s'y inspire. ( Photo http://therealnews.com )

Dans ce livre sacré des noirs ( appelé Livre des Morts par les Egytologues occidentaux ) on trouve 42 commandements de la moralité africaine ou de la Maat ( justice / Verité ). Les 10 commandements de Moïse ( Cfr. Thora ou Bible ou Coran )s’y inspire. ( Photo http://therealnews.com )

9000 ans avant l’ère occidentale, les ancêtres des Barundi, que sont les Anous ( Abantou, signifie l’être humain en Kirundi )  réalisaient déjà des cités voir à Abou Simbel en Egypte actuel. Depuis 37 000 ans avant l’ère occidentale, les Africains avaient déjà découvert les mathématiques ( Cfr.  Os de Lebombo). C’est cela qui a permis aux architectes Anous de bâtir les premières agglomérations villageoise vers 20 000 Av l’ère occidentale puis  Abou Simbel.

Les Anous, dit on, étaient voués à la Religion des Lumières. C’est à dire que leurs pratiques religieuses ou cultuelles étaient liées aux positionnements des étoiles, du Soleil et de la Lune ( un peu comme sont régulées les prières des musulmans aujourd’hui ).  Pour les Anous, le Roi Ousiré ou Osiris, fondateur du monothéisme ( la croyance en 1 dieu unique appelé Imana … ) est le premier envoyé de Dieu (Imana) sur la terre à l’époque de la fondationLe 1er livre sacré, découlant de ce culte – Livre sacré des noirs – apparait vers 2800 avant l’ère occidentale. Ce livre est écrit dans la langue africaine de Kemet : Le Médou Netcher ou Medou Neter – Paroles divines – ( Netcher est un synonyme de Dieu comme Imana ) , 1ère écriture dans le monde apparue vers 3400 avant l’ère occidentale  que les Grecs ont appelé hiéroglyphe – écriture sacrée -.

Osiris - Kiranga ( Photo http://therealnews.com )

Osiris – Kiranga  ( Photo http://therealnews.com )

Dans ce livre sacré des noirs  ( appelé Livre des Morts par les Égyptologues occidentaux ) on trouve 42 commandements de la moralité africaine ou de la Maat ( justice / Verité ). Les 10 commandements de Moïse ( Cfr. Thora ou Bible ou Coran ) s’y inspire.

Le solstice d'hiver - plus ou moins le 25 décembre ( Photo http://therealnews.com )

Le solstice d’hiver – plus ou moins le 25 décembre ( Photo http://therealnews.com )

Ousiré est confondu à Kiranga chez les Barundi. Tout comme Osiris a eu une descendance avec Héru ou Horus ( qui est né comme Jésus  au solstice d’hiver ou plus ou moins un 25 décembre ), qui mènera à la dynastie de Nagada ( Roi Nubiens ) entre 5200 à 3100 avant l’ère occidentale, pour arriver au Roi ( ou Pharaon ) Narmer ( 3200 av ère occidentale),  le Mwami (Roi) Kiranga a eu une descendance dynastique qui a régné successivement chez les Barundi.  Kiranga était un Mwami – un roi, devenu prophète aux yeux de nombreux Barundi.  Ce que l’on sait de lui aujourd’hui ce sont des légendes ou des mythes relatifs au Dieu – appelé « Imana » chez les Barundi.
Kiranga est devenu un grand esprit dont une puissance élevée au service d’Imana.
Ainsi la cosmogonie que l’on retrouvait chez les Anous, on la retrouve chez les Barundi et dans toute la région des Grands Lacs. Le culte de Ryangombe- Kiranga est répandu sur une aire très vaste de l’Afrique équatoriale de l’Est qui comprend notamment le Bunyoro, le Toro, le Rwanda, le Burundi, le Buha (Tanzanie), le Bunyamwezi et une partie de l’est du Zaïre, notamment le Bushi (Kivu).


 💡 A retenir :


 ( Photo http://therealnews.com )

( Photo http://therealnews.com )

Nous pouvons affirmer, qu’ avant la colonisation, le Burundi était déjà monothéiste. Imana était Dieu chez les Barundi ( Chez les Anous,  Imana était un des noms de Dieu ). Les colonisateurs tenteront de  rebaptiser Imana en Mungu ( qui provient du swahili ) mais ils n’y parviendront pas car Mungu en kirundi Immungu signifie un insecte. Le Colon, par cette initiative malheureuse, souhaitait montrer que  Mungu – Dieu des Blancs  – était supérieur à Imana -Dieu des Barundi-. A l’indépendance, Imana reprendra le dessus.
Les Barundi,  pour entrer en contact avec Imana, ils avaient un Grand Médiateur, c’était Kiranga au Burundi. Le substantif «Kiranga» vient du verbe «kuranga» (ku-rang-a) qui signifie montrer, indiquer, révéler. De la sorte « Kiranga kiranga Imana »  signie « Kiranga qui montre Dieu». Kiranga est invoqué par les hommes ( Abantou -> Anou ), il est le médiateur  entre Imana et les hommes ( Abantou -> Anou ).
Les missionnaires chrétiens, pendant la colonisation, vont critiquer Kiranga et diaboliser le culte de Kiranga ( Kubandwa ).
Le culte de KIRANGA couvre tant  la vie quotidienne de chaque famille burundaise que celle de la société toute entière.  Il a été observé qu’au Burundi, ils existent encore quelques  praticiens de KIRANGA.  La pratique du culte de «Kiranga» suppose dans chaque «rugo» la présence d’un lieu dit «igitabo», composé de 3 arbres: 1 érythrine, 1 ficus et 1 chénopode. Ces éléments ont pour vocation de manifester la puissance divine,  celle du Mwami – roi d’un côté, et celle de «Kiranga» de l’autre.
Les Colons Belges vont interdire aux Chrétiens Barundi la pratique de ce culte, ainsi qu’ils supprimeront définitivement – en 1930 après l’ère occidentale – le Muganuro ( fêtes annuelles des  semailles ), cérémonie qui était  elle aussi liée  au Culte de Kiranga.
C’est à peu près quelques années plus tôt ( entre 1920 et 1925 après l’ère occidentale ), que les colons Belges mettront  fin à la guidance bipolaire des institutions Barundi, en assassinant le dernier des Bahanuzi – Runyota ou Kanyarufunzo-. Bref, ce sera la fin de la Dynastie des Bahanuzi officiellement. Le Grand Prêtre ou prophète des Barundi, sera définitivement mort institutionnellement.  Au niveau familial, les Pères Blancs lutteront contre le culte des ancêtres. Autrefois, les défunts étaient enterrés près de leurs familles dans les «rugo» ( enclos familial ) …

L'épouse de Ousiré - Kiranga, c'est à dire ASET ou ISIS avec son fils HERU ou HORUS. Elle deviendra Marie avec Jésus. ( Photo http://therealnews.com )

L’épouse de Ousiré – Kiranga, c’est à dire ASET ou ISIS avec son fils HERU ou HORUS.
Elle deviendra Marie avec Jésus. ( Photo http://therealnews.com )

En conclusion, on voit que les Romains, qui ont mis en place le Christianisme en l’an 0 de leur calendrier, se sont inspirés  de la cosmologie des africains Anous ( 9000 av. l’ère occidentale ). Mais en comprenant cette cosmogonie comme les Grecs ( 304 av. l’ère occidentale ) leur avaient expliqués. Ainsi Jésus ( qui est Horus ou Heru ) devient fils de Dieu ( – Ousiré ou Osiris ) , alors que Horus ou Héru, dans la tradition africaine – cosmogonie des Anous –,  n’ était  que le fils d’Ousiré ou Osiris qui était un Roi ( Mwami ou Pharaon ) – fondateur du Monothéisme – et non Dieu – Imana. Chez les Barundi, Kiranga n’est pas le fils d’Imana…

Sources :

– Pr. Jean Philippe Omutunde, Manuel d’études des humanités classiques africaines, volume 1 , editions MENAIBUC. (2007)
– Pr. Jean Philippe Omutunde, Manuel d’études des humanités classiques africaines pour les enfants de 4 à 14 ans et +, volume 1 , editions MENAIBUC. (2006)
– BARANYANKA Charles, dans son livre – Le Burundi face à la croix et la bannière (2009)
– MYTHE ET POUVOIR. LE CULTE DE RYANGOMBE-KIRANGA (Afrique équatoriale de l’Est) Pol Pierre GOSSIAUX – anthroposys.be/kiranga.htm
– Venant Nyandwi : http://www.fao.org/docrep/article/wfc/xii/0746-a3.htm
– NTABONA Adrien , Université du Burundi, ntabona_a@yahoo.fr : http://w3.gril.univ-tlse2.fr/cals/C2008/NTABONA%20Adrien.pdf
– Augustin Mvuyekure, Le catholicisme au Burundi, 1922-1962: approche historique des conversions

DAM, NY, AGNEWS, le samedi 26 Décembre 2015.





[ 0.a.1]  Burundi : Réflexion sur le TAMBOUR SACRE des BARUNDI -  INGOMA Y' ABARUNDI

A Bujumbura, dans les locaux de l’Institut français du Burundi (IFB),  samedi 24 septembre 2016,  M. Emile Kwizera, un artiste burundais, est venu présenté  -Ingoma y'Uburundi - soit - Le Tambour sacré du Burundi -.

Le Tambour Sacré des Barundi ( Photo: oeil-et-plume.net )
Le Tambour Sacré des Barundi ( Photo: oeil-et-plume.net )

M. Emile Kwizera explique : « Le tambour burundais présente presque les mêmes parties que celles de la femme. C’est pour cette raison qu’il est strictement interdit aux femmes de battre le tambour, car ça serait une façon de se battre elles-mêmes ». Il poursuit en disant que la peau qui couvre le tambour s’appelle « icahi » c'est à dire le reste des habits usés que les femmes traditionnelles utilisaient pour couvrir leurs bébés pendant la réclusion maternelle.
M. Emile Kwizera  dit qu'à l'époque du Royaume millénaire du Burundi - Ingoma Y'Uburundi - [ http://burundi-agnews.org/histoire_du_burundi.htm ], on battait le Tambour à des moments appropriés.


Ensuite, M. Emile Kwizera  ajoute que chaque Tambour, selon sa fonctionnalité, avait un nom.   Par exemples : - Rukinzo accompagnait le Mwami ( ou roi) dans ses déplacements; - Karyenda grondait pour la fête des semences (Umuganuro) ; et - Nyabuhoro appelait à la Paix. Les noms des tambours étaient souvent celui des vaches auxquelles on avait pris la peau pour habiller le Tambour. Par exemples, Murimirwa et Ruciteme étaient les noms des 2 Tambours donnés par le Mwami Mwezi Gisabo au Mutabazi ( sauveur de la Nation ) Bihome.  Murimirwa et Ruciteme étaient les noms des 2 vaches qui avaient donné leur peau. Ces 2 Tambours habitent aujourd'hui sur le lit du sanctuaire des tambours à Gishora en province Gitega (centre).
Enfin, M. Emile Kwizera termine en disant que dans les musiques profanes, le danseur suit le rythme de la musique, donc la musique précède la danse. La particularité du Tambour Sacré des Barundi, le batteur suit le rythme du danseur. Comme si le batteur crée à chaque battement l'espace où le danseur peut se poser ...

bdi_burundi_charles_baranyanka_2009

Au Burundi, le Tambour Sacré des BARUNDI est devenu seulement le samedi 26 avril 2014, "Patrimoines culturels et immatériels de l’humanité", inscrit à l’UNESCO.
Faisons une petite parenthèse, revenons un peu à notre Histoire ...  Autrefois c'était l'institution des BAHANUZI [1] , disparue en 1925, avec l'assassinat par les colons Belges du dernier des BAHANUZI, Kanyarufunzo Runyota, qu'était centralisée tout le savoir COSMOLOGIQUE ( Scientifique ) et COSMOGONIQUE ( Mythologique ) des BARUNDI.  A chaque MWAMI était associé un MUHANUZI.  Découvrons ensemble un bout de ce savoir concernant le TAMBOUR SACRE des BARUNDI :
- Selon la croyance des Barundi, comme dans celle des Africains en Générale, le levée du soleil, entre le premier chant du coq et le dernier de la matinée signifiant que la journée commence car le soleil ou le jour est là, les ancêtres sont présents, ressuscités parmi les morts ( la résurrection [2] ). Il est loisible pour tous ceux qui se lèvent à ce moment de parler à leurs ancêtres défunts et de poursuivre la conversation le jour suivant à la même période. Ainsi chez les BARUNDI, le Tambour battait pour annoncer le début de cette journée mais aussi la fin. C'est à dire bien confiner le cycle solaire...   Le monothéisme chez les Barundi  est cosmologique. IMANA ou DIEU ( le X inconnu de l'équation mathématique du 1er degré ) est le créateur du COSMOS ou de l'UNIVERS. Le SOLEIL lui appartient.
- L'UNIVERS ou le COSMOS,dans cette région des Grands Lacs africain, est conçu par des vibrations [3]. Les BARUNDI partagent cette même COSMOGONIE. Chez les BARUNDI, le Tambour est l'instrument sacré qu'IMANA / DIEU  a crée pour  mettre en place l'UNIVERS ou le COSMOS. Le Tambour Ingoma émet un type de vibrations [4].  Ainsi chaque Territoire ou Patrie ( Burundi ) est mise en place par le Tambour. Le Mwami (Roi) veillera sur ce Territoire, Espace ou Burundi mis en place par le Tambour. Le Mwami est lié à un Tambour. En Kirundi, le Tambour ( Ingoma ) a la même signification  de le Royaume ( Ingoma ). Le Royaume Ingoma  qui est le Territoire ou l'Espace où règne le MWAMI.
- Chez les BARUNDI, le MWAMI règne sur cette ESPACE ( territoire, Burundi ou Patrie ) mis en place par les vibrations d'INGOMA ( du TAMBOUR ). C'est dans la Région des Grands Lacs africain qu'est né l'HOMO SAPIENS SAPIENS ( l'Homme moderne actuelle ) vers 200 000 Av. JC.  Ces Hommes ( ABANTOU ) habitaient  sur cette ESPACE ( BURUNDI ) qui était la TERRE / Le territoire.
Les BAMI / ROIS BARUNDI  portaient une crinière de LION sur la tête : Symbole du NIL. La source du NIL est au BURUNDI. Ainsi les BARUNDI partagent la même COSMOGONIE que tous les Peuples nilotiques. C'est à dire les Peuples habitants autour du Fleuve NIL. Il s'agit d'une terminologie géographique.
- Les BAMI / ROIS BARUNDI s'habillaient d'une peau de LEOPARD ou KONGO. Les BARUNDI partagent la même COSMOGONIE que le Peuple CONGO. C'est à dire grosso-modo les Afriques du Centre et du Sud.
A chaque début de règne d'un MWAMI, les ELEPHANTS c'est à dire les Hommes de la forêt ( appelé aujourd'hui Pygmée, TWA etc.  ) plantaient un arbre que l'on appelle IBIGABIRO [5] ( un arbre mémoire ).
Pour les BARUNDI, sous la supervision d'IMANA,  les vibrations d'INGOMA, créant  un Espace ou un Territoire où règna KIRANGA ou RYANGOMBE, ont permis ABANTOU ( LES ETRE HUMAINS )  de commencer leur voyage ( LA MIGRATION DE L'HOMME  ) à partir du lieu des LEOPARD ( KONGO - Espace commençant au SUD de l'Afrique allant jusqu'au Centre  de l'Afrique et des Grands Lacs Africains  ) en suivant les LIONS tout au long du NIL. Ce Chemin ou route  emprunté et parcouru par les ELEPHANTS était parsemé de - BIGABIRO -  de grands arbres mémoires.
Voilà l'importance d'INGOMA du TAMBOUR SACRE dans la COSMOLOGIE et dans la COSMOGONIE des BARUNDI. INGOMA est perçu comme un instrument d'IMANA ...

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[1] Charles BARANYANKA, Burundi Face à la Croix et à la Bannière, 2009 -   La Dynastie des Bahanuzi - 1/ https://www.youtube.com/watch?v=F2cXusjsjGA ;  2/ https://www.youtube.com/watch?v=n4dEMVWzgPA ; 3/  https://www.youtube.com/watch?v=CqNPOUB27Mw&gl=BE  ; 4/ https://www.youtube.com/watch?v=bQu6iyHZMx8 ; 5/ https://www.youtube.com/watch?v=8wl0bj49G5s ]

[2] Cfr. Nioussérê K. OMOTUNDE, Consmogénèse Kamite Tome 1, ed. ANYJART, 2015.
Le Livre de la Résurrection ou Bible des Noirs est le tout 1er Texte Sacré au Monde où l'on atteste la révélation d' IMANA / DIEU à l'Homme ( ABANTOU ). Ce Livre ancestral rassemble l'ensemble des Textes Sacrés Kamits ( Africains ) :
-  Les Textes Sacrés des Pyramides ( - 2800 av.Jc ); -  Les Textes Sacrés des Sarcophages ( - 2500 av.Jc ); - Le Livre des lois ; -Le livre des 2 chemins ou le Livre de la Douat; - Les Litanies de RÊ ; - Les Ecrits des Sages Kamits [  1/ Les Enseignements de Ptahhotep (- 2600 av.Jc) ; 2/ Le Traité du savoir vivre de Kagemni ( - 2500 av.Jc ); 3/ L'Enseignement  pour Mérikare ( - 2120 av.JC )  ; 4/ L'Avertissement d'Iouper ( - 2160 à - 1785 av. JC) ;  ] ; 5/ L'Enseignement d' Amenemhat à son fils Sésostris 1er ( - 2000 av.JC ) ; 6/ Le Traité de sagesse d'Aménémopé ( - 1280 av-JC) ; 7/ Les Maximes d'Any ( - 1298 av.JC ) ; et Le Livre de Sagesse de Pétosiris ( -341 ans av.JC ); etc. ]

[3] Nsaku KIMBEMBE, Confins spirituels du KONGO ROYAL Tome 1, ed. Cercle - Congo, 2010
[4] Observatoire de Paris , Comment Vibre le Tambour Cosmique ? - 1er janvier 2003 [ https://www.obspm.fr/comment-vibre-le-tambour-cosmique.html?lang=fr  ]

[5] Léonidas NDORICIMPA et Claude GUILLET, L'Arbre Mémoire Traditions orales du Burundi,ed. KARTHALA C.C.B, 1984

DAM, NY,AGNEWS, le mercredi 28 septembre 2016





[ 0.a.2]  Burundi: Le Royaume millénaire d’Ingoma Y’Uburundi de 2,4 Millions av-JC à 1210 av-Jc

Voici  une réflexion sur l’Histoire du Burundi, partant de  2,4 Millions Av.JC  à   1210 av.JC …

L’Histoire du Royaume millénaire d’Ingoma Y’Uburundi -le Royaume du Burundi-,  la République du Burundi actuellement, c’est d’abord l’Histoire d’une région d’Afrique où est apparue l’Humanité. Le Burundi fait parti de l’East African Community EAC.
L’HOMO HABILIS apparaît dans notre région d’Afrique de l’Est (Tanzanie) vers  2,4 Millions Av.JC   à  1,6 Millions Av JC. Il est vraisemblable  que ce sont des êtres humains de ce type qui occupaient le Burundi à cette époque.
L’Homme, comme on le connaît aujourd’hui l’ HOMO SAPIENS   apparaît vers  200 000 Av JC  toujours dans notre région d’Afrique de l’Est (Kenya).  Ce n’est que vers   40 000 Av. JC, que cet Homme africain (Homme Moderne) ira s’installer en Europe.

La religion naîtra  vers   15 000 av. JC. dans cette même région des Grands Lacs en Afrique , précisément dans  la vallée du Nil.
La terre du Burundi et des environs, où le Nil, prend sa source ont toujours été un territoire sacré,  où les femmes et les hommes se sont toujours réfugiés lorsqu’ils étaient pourchassés. Un peu comme au Moyen-Âge en occident, les cathédrales étaient des lieux où l’on pouvait trouver asile, le territoire du Burundi a toujours été un lieu d’asile. Dans le sens où l’on y était protégé  par la nature et la géographie (l’extrémité lointaine de la Haute Egypte ), mais aussi, par des pouvoirs sacrés …
L’esclavage n’y a pas eu lieu.
La spiritualité qu’a toujours mis en avant les Barundi, comme partie intégrante du Royaume millénaire d’Ingoma Y’Uburundi, est  un héritage direct des civilisations de cette localité.
Vers  3000 av. JC, au Royaume de Kemet -“la terre des Noirs” en langue medu netjer- ( Kemet est le nom véritable de l’Egypte), les citoyens de cet Etat pratiquait le monothéisme s’appuyant sur une sorte de spiritualité des lumières ( cycles du Soleil et de la  Lune ). Il serait intéressant pour les jeunes chercheurs Barundi de comparer ce monothéisme de Kemet à celui des Barundi, notamment le culte de Kiranga-Ryangombe.
2370 av. JC  les échanges entre la basse Egypte et les extrémités de la Haute Egypte ( dont le Burundi) sont nombreuses. En Egypte à cette époque, on pratique le culte d’Osiris. Quelles sont les similarités de ce culte avec celui de Kiranga-Ryangombe ?  Notamment avec les rites de Kubandwa répandus sur une aire très vaste de l’Afrique équatoriale de l’Est qui comprend notamment le Bunyoro, le Toro, le Rwanda, le Burundi, le Buha (Tanzanie), le Bunyamwezi et une partie de l’est du Zaïre, notamment le Bushi (Kivu) .
Les traces écrites de ce culte d’Osiris existent. L’exemple du Papyrus d’Ani vers  1550 av JC à  1292 av JC  tiré du Livre des Morts qui est en fait la Bible des Africains ou le Livre sacré des Nègres d’Égypte. Le papyrus d’Ani mesure environ 23 mètres de long sur 39 centimètres de hauteur.
Dans le “Livre sacré des Nègres d’Égypte”, les tombeaux funéraires égyptiens ont des affinités spirituelles (cultuelles) avec les tombeaux des Bami Barundi (Roi) du Burundi appelés Inganzo dans le Mugamba ( Cfr pratique mortuaire ou rite funéraire ).

Vers  1355 av. JC. à   1338 av. JC, sous le Pharaon Akhénaton (Amenhotep IV  ou en grec ancien Aménophis IV)  et son épouse NéFertiti, sous la XVIIIe dynastie, on a au niveau de la gouvernance politique, d’un coté,  le Pharaon (  fils du dieu RA – Nesout – qui vient du sud  – pour conduire le peuple sur le chemin de la Maat – il gère une démocratie de conseils )  aidé par son vizir (le gouvernement civile ) qui s’occupe de la gouvernance journalière de l’Etat et de l’autre le grand prêtre d’Amon  (responsable du collège des prêtres ) qui lui s’occupe du religieux ( le gouvernement religieux ). Cette particularité dans la gouvernance ( la Bipolarité), on la trouve  chez les Barundi entre le MWAMI  (Politique) et le MUHANUZI (Religieux).
Il faut noter aussi qu’Akhenaton était contemporain à Moïse ( le prophète des 3 religions monothéistes ). Moïse était prêtre sous Akhenaton . Akhenaton rendra le monothéisme universel, un seul Dieu universel.

L’écriture, dans le Monde, commence en Afrique, avec les hiéroglyphes.  Elle aussi, naîtra, entre  4000 av.JC  et  3000 av.JC,  dans cette région  de la Haute Égypte, territoire où le fleuve NIL se situe plus proche de sa source.  Où sont les traces des hiéroglyphes au Burundi ? Voilà encore une question pour les jeunes anthropologues africains …

Ce sont tous ces aspects de l’Histoire de l’Afrique ( Apparition de l’Homme; le Monothéisme;  le politique et le religieux (bipolarité) ; et  l’écriture ) qui font jonction avec l’Histoire de l’ancien Royaume Millénaire des Barundi -Ingoma Y’Uburundi – et nous amènent  à l’Histoire de la dynastie de Balenge – Balengwe ( 1210 av.JC)

Pour ceux qui veulent découvrir l’Histoire du Burundi : http://burundi-agnews.org/histoire_du_burundi.htm

DAM, NY, AGNEWS, le jeudi 14 mai 2015





[ 0.a.3 ] Burundi : Conférence internationale sur les conflits identitaires et religieux

A Bujumbura, Hôtel Club du Lac Tanganyika,  ce mardi 27 septembre 2016, Cheikh Mohamed Rukara, ombudsman du Burundi, a organisé une conférence internationale sur le rôle des Ombudsmans/Médiateurs et Leaders religieux dans la prévention des conflits identitaires et religieux.

Burundi : Conférence internationale sur les conflits identitaires et religieux ( Photo : Otiende Amollo 2016 )
Burundi : Conférence internationale sur les conflits identitaires et religieux ( Photo : Otiende Amollo 2016 )

L'ouverture de la conférence s'est faite par S.E. Joseph Butore, Vice-président du Burundi en charge du socio-économique.
4 thèmes vont être développés pendant 2 jours, du mardi 27 au jeudi 29 septembre 2016 : - "La contribution des confessions religieuses pour une paix durable; - "Le Rôle des Leaders religieux pour asseoir la cohésion sociale" ; - "La Responsabilité des Leaders religieux pour éradiquer le terrorisme et la radicalisation religieuse"; et - "Les valeurs universelles au service d'une humanité pacifique."

Burundi : Conférence internationale sur les conflits identitaires et religieux ( Photo : Vice Présidence 2016 )
Burundi : Conférence internationale sur les conflits identitaires et religieux ( Photo : Vice Présidence 2016 )

Pour partager sur ces thématiques, l'Ombudsman kényan, des représentants des confessions religieuses et de la société civile, des représentants des partis politiques, des représentants du Gouvernement et du Parlement ainsi, les différents diplomates, que ceux du Corps de la Défense et de la Sécurité, ...

Les invités reçus par S.E. Nkurunziza Pierre, le très populaire Président Africain du Burundi ( Photo : Karerwa Ndezako 2016 )
Les invités reçus par S.E. Nkurunziza Pierre, le très populaire Président Africain du Burundi ( Photo : Karerwa Ndezako 2016 )

Le Burundi, comme tous les pays d'Afrique,  est profondément religieux. La  région des Grands Lacs africains est le berceau du - monothéisme - ( 15 000 avant Jésus christ ),  la croyance en un Dieu. Au Burundi, pays à la source du Nil, on croit en - IMANA - depuis tout temps ... Le monothéisme africain est un monothéisme cosmologique ( résultant d'une observation et d'une réflexion sur la nature - le Cosmos - ou  l'Univers  ) [*]. Ils se diffèrent  des monothéismes politiques ( Judaïsme : on a de salut qu'en passant par Abraham et Moïse ;  Christianisme : on a de salut qu'en passant par Jésus Christ ; Islam : on a de salut qu'en passant par Mohammed  etc. ). Pour l'africain, c'est la nature et ses lois qui révèlent Imana, c'est à dire l'inconnu x d'une équation du 1er degré ... Ainsi les Barundi juifs, musulmans, chrétiens ou catholiques  etc. croient tous en IMANA.

Burundi : Conférence internationale sur les conflits identitaires et religieux ( Photo : Vice Présidence 2016 )
Burundi : Conférence internationale sur les conflits identitaires et religieux ( Photo : Vice Présidence 2016 )

Les HUTU et  les TUTSI au Burundi croient tous en IMANA.  Le HUTU et le TUTSI  BARUNDI  ne sont pas des ethnies. Par exemples, à Douala, les BASSA et les BAMILEKE qui habitent dans un territoire propre et ont des langues différentes sont des ethnies.  Le HUTU et le TUTSI du Burundi parlent la même langue - le KIRUNDI -. La distinction entre BARUNDI se fait au niveau des clans. Le mot TUTSI ou MUTUTSI a la même signification que le MULUSI  que l'on trouve à l'EST de la RDC CONGO, c'est à dire c'est le NOTABLE.  Le HUTU est une catégorie sociale que l'on retrouve dans toute l'Afrique depuis l'Egypte ancienne. C'est une population qui est au service du Roi ( Mwami )  ou du Pharaon.  Le MWAMI appelle sa population, comme KIRANGA ou RYANGOMBE ( l'ancêtre premier  des BAMI - ROI ), a aimé IMANA.  Le HUTU n'est aucunement l'esclave. Le HUTU n'est pas l'esclave. Aujourd'hui, on pourrait dire que le HUTU c'est le Peuple.

Les invités reçus par S.E. Nkurunziza Pierre, le très populaire Président Africain du Burundi ( Photo : Karerwa Ndezako 2016 )
Les invités reçus par S.E. Nkurunziza Pierre, le très populaire Président Africain du Burundi ( Photo : Karerwa Ndezako 2016 )

[*] Mbog Bassong, LA PENSEE AFRICAINE - Essai sur l'Universisme philosophique, ed. Kiyikaat, 2010 - [ http://www.kiyikaat.com/nos-publications/147-a-paraitre-chez-kiyikaat-editions-la-pensee-africaine.html    ou   https://www.youtube.com/watch?v=b79adXinxYI ]

DAM, NY,AGNEWS, le mercredi 28 septembre 2016







[0.b] La Chronologie dynastique du Burundi -   (Source Charles Baranyanka, LeBurundi, Face à la Croix,et le Bannière, 2009)


[1] General History of Africa, J.KI-Zerbo, Abridged editon, UNESCO,1989.

[2] Synergie Africaine, 2006-2009, Rencontres revisiter l'histoire du Burundi(Sources: Baganwa - Baranyanka P. et Charles /  des écrits d’autres chercheurs qui ont publié sur le Burundi comme Augustin NSANZE.)

 

[3] Lorsqu’un prince sent la mort venir, il se fait porter dans la hutte d’un de ses Bahutu pour y mourir." Ainsi, pour dévoiler les mensonges véhiculés par la nouvelle oligarchie tutsi, Mgr Gorju citait le grand chef Nduwumwe qui avait affirmé clairement haut et fort : "Ne te méprends pas sur notre origine ; nous autres princes, notre premier aïeul était Muhutu, nous ne sommes que des Bahutu." Une telle affirmation dans un pays où l’on rend un culte au mensonge et à une époque où n’était " noble " que ce qui était tutsi a requis du chef Nduwumwe un attachement certain à la vérité. (Gorju, Julien Mgr, 1938 : " Face au royaume hamite du Rwanda, le royaume frère de l’Urundi ", Bibliothèque du Congo, N.S. Nr.3, Bruxelles, 1938).
Les sources de la tradition évoquent plus le clan de Rutshatsi comme étant un Muhanza, d'autres pensent à peut-être un Mujiji (très peu). Mais sans contexte, il s'agit  d'un clan MUHUTU au Burundi. [Les Baganwa :http://www.burundi-agnews.info/agnews_baganwa01.htm ]












[ 3.0] Burundi: Le Royaume millénaire d'Ingoma Y'Uburundi  de 2,4 Millions av-JC à  1210 av-JC
http://burundi-agnews.org/sports-and-games/?p=17872

Voici  une réflexion sur l'Histoire du Burundi, partant de  2,4 Millions Av.JC  à   1210 av.JC ...

L'Histoire du Royaume millénaire d'Ingoma Y'Uburundi -le Royaume du Burundi-,  la République du Burundi actuellement, c'est d'abord l'Histoire d'une région d'Afrique où est apparue l'Humanité. Le Burundi fait parti de l'East African Community EAC.
L'HOMO HABILIS apparaît dans notre région d'Afrique de l'Est (Tanzanie) vers  2,4 Millions Av.JC   à  1,6 Millions Av JC. Il est vraisemblable  que ce sont des êtres humains de ce type qui occupaient le Burundi à cette époque.
L'Homme, comme on le connaît aujourd'hui l' HOMO SAPIENS   apparaît vers  200 000 Av JC  toujours dans notre région d'Afrique de l'Est (Kenya).  Ce n'est que vers   40 000 Av. JC, que cet Homme africain (Homme Moderne) ira s'installer en Europe.

La religion naîtra  vers - 15 000 av. JC. dans cette même région des Grands Lacs en Afrique , précisément dans  la vallée du Nil.
La terre du Burundi et des environs, où le Nil, prend sa source ont toujours été un territoire sacré,  où les femmes et les hommes se sont toujours réfugiés lorsqu'ils étaient pourchassés. Un peu comme au Moyen-Âge en occident, les cathédrales étaient des lieux où l'on pouvait trouver asile, le territoire du Burundi a toujours été un lieu d'asile. Dans le sens où l'on y était protégé  par la nature et la géographie (l'extrémité lointaine de la Haute Egypte ), mais aussi, par des pouvoirs sacrés ...
L'esclavage n'y a pas eu lieu.
La spiritualité qu'a toujours mis en avant les Barundi, comme partie intégrante du Royaume millénaire d'Ingoma Y'Uburundi, est  un héritage direct des civilisations de cette localité.
Vers  3000 av. JC, au Royaume de Kemet -"la terre des Noirs" en langue medu netjer- ( Kemet est le nom véritable de l'Egypte), les citoyens de cet Etat pratiquait le monothéisme s'appuyant sur une sorte de spiritualité des lumières ( cycles du Soleil et de la  Lune ). Il serait intéressant pour les jeunes chercheurs Barundi de comparer ce monothéisme de Kemet à celui des Barundi, notamment le culte de Kiranga-Ryangombe.
2370 av. JC  les échanges entre la basse Egypte et les extrémités de la Haute Egypte ( dont le Burundi) sont nombreuses. En Egypte à cette époque, on pratique le culte d’Osiris. Quelles sont les similarités de ce culte avec celui de Kiranga-Ryangombe ?  Notamment avec les rites de Kubandwa répandus sur une aire très vaste de l'Afrique équatoriale de l'Est qui comprend notamment le Bunyoro, le Toro, le Rwanda, le Burundi, le Buha (Tanzanie), le Bunyamwezi et une partie de l'est du Zaïre, notamment le Bushi (Kivu) .
Les traces écrites de ce culte d'Osiris existent. L'exemple du Papyrus d'Ani vers  1550 av JC à  1292 av JC  tiré du Livre des Morts qui est en fait la Bible des Africains ou le Livre sacré des Nègres d’Égypte. Le papyrus d'Ani mesure environ 23 mètres de long sur 39 centimètres de hauteur.
Dans le "Livre sacré des Nègres d’Égypte", les tombeaux funéraires égyptiens ont des affinités spirituelles (cultuelles) avec les tombeaux des Bami Barundi (Roi) du Burundi appelé Inganzo dans le Mugamba ( Cfr pratique mortuaire ou rite funéraire ).

Vers  1355 av. JC. à   1338 av. JC, sous le Pharaon Akhénaton (Amenhotep IV  ou en grec ancien Aménophis IV)  et son épouse NéFertiti, sous la XVIIIe dynastie, on a au niveau de la gouvernance politique, d’un coté,  le Pharaon (  fils du dieu RA – Nesout – qui vient du sud  – pour conduire le peuple sur le chemin de la Maat – il gère une démocratie de conseils )  aidé par son vizir (le gouvernement civile ) qui s’occupe de la gouvernance journalière de l’Etat et de l’autre le grand prêtre d’Amon  (responsable du collège des prêtres ) qui lui s’occupe du religieux ( le gouvernement religieux ). Cette particularité dans la gouvernance ( la Bipolarité), on la trouve  chez les Barundi entre le MWAMI  (Politique) et le MUHANUZI (Religieux).
Il faut noter aussi qu'Akhenaton était contemporain à Moïse ( le prophète des 3 religions monothéistes ). Moïse était prêtre sous . Akhenaton rendra monothéisme universel, un seul Dieu universel.

L'écriture, dans le Monde, commence en Afrique, avec les hiéroglyphes.  Elle aussi, naîtra, entre -4000 av.JC  et -3000 av.JC,  dans cette région  de la Haute Égypte, territoire où le fleuve NIL se situe plus proche de sa source.  Où sont les traces des hiéroglyphes au Burundi ? Voilà encore une question pour les jeunes anthropologues africains ...

Ce sont tous ces aspects de l'Histoire de l'Afrique ( Apparition de l'Homme; le Monothéisme;  le politique et le religieux (bipolarité) ; et  l'écriture ) qui font jonction avec l'Histoire de l'ancien Royaume Millénaire des Barundi -Ingoma Y'Uburundi - et nous amènent  à l'Histoire de la dynastie de Balenge - Balengwe. ( 1210 av.JC)

Pour ceux qui veulent découvrir l'Histoire du Burundi : http://burundi-agnews.org/histoire_du_burundi.htm

DAM, NY, AGNEWS, le jeudi 14 mai 2015




[ 3.0.1] Burundi : Rencontre du Lion, du Léopard et de l’éléphant


Burundi : Rencontre du Lion, du Léopard et de l'élephant.

Burundi : Rencontre du Lion, du Léopard et de l’éléphant.

A Bujumbura, ce dimanche 9 novembre 2015,  les Barundi ont réuni un conseil des sages rassemblant le Lion, le Léopard et l’Éléphant.


Face à l’agression de toute la franc-maçonnerie occidentale ( inclus l’Opus Dei )   [ http://burundi-agnews.org/societe/?p=13016 ] et leurs initiés ou Templiers africains, l’Afrique prépare son droit de réponse concernant l’agression dont  Ingoma Y’Uburundi ( le Burundi ) est actuellement victime.

Burundi : Rencontre du Lion, du Léopard et de l'élephant.

Burundi : Rencontre du Lion, du Léopard et de l’éléphant.


Les Burundais ( Barundi et Bahima) se sont rassemblés, en souvenir du passée vécu ensemble en symbiose sous Kitara, pour partager urwagwa ( Bière traditionnel ), et surtout rappeler leur fraternité et leurs valeurs communes ( la religion, la vérité, la justice, la rectitude, l’équilibre et l’ordre)  qu’ils partagent ensembles.

Ils se sont convenus d’une rencontre urgente qui devait être organisée avec le prédateur agresseur, sous le signe du Léopard ou sous le signe du Lion.

Le Burundi est un pays situé en Afrique des Grands Lacs lié au Lac TANGANIKA et  au fleuve du NIL  par sa source.  Les Burundais croient en “Imana” (Dieu) et  sont monothéistes.

DAM, NY, AGNEWS, le lundi 9 novembre 2015







[ 3.1]   BURUNDI : Réflexion sur le Royaume millénaire Ingoma y’Uburundi et sa spiritualité  [ http://burundi-agnews.org/sports-and-games/?p=13950 ] :

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De manière classique lorsque les Historiens (occidentaux) abordent l’Histoire du Burundi, ils se réfèrent à 2 logiques : celle des migrations Bantu ( linguistique) et celle  Nilotique ( géographique – car réfère les habitants des abords du Nil ).
Cette réflexion que l’on réalise à travers cet article ajoute d’autres aspects  qui font référence à la sociologie politique ( dans la manière d’organiser la société ) ; l’anthropologie  et  la Spiritualité des Barundi.

Lorsque l’on parle de l’Histoire du  Royaume millénaire Ingoma y’Uburundi, il s’agit de désigner un territoire en Afrique Oriental et Centrale  où  un peuple parlait la langue Kirundi (ou similaire) et était dirigé par un Roi ( appelé Mwami ou autrement ).
Il y a quelques éléments qui rendent typique les Barundi. C’est notamment :  – les fameux « Hutu/Tutsi » ;  – le(s) Mwami/Bami Roi(s) et les Bahanuzi ou prophètes ( dont le culte de Kiranga ou Ryangombe ; et le Tambour sacré )  ; l’inconnu de la dynastie des Balenge ;  les guerriers intrépides Barundi (  l’art de la guerre ) ; et la source du Nil.

Allons dès lors découvrir ou réfléchir sur certains de ces éléments …

 

En premier (1) lieu abordons – La falsification de l’Histoire du monde, avec le courant eurocentriste depuis le 15ème siècle jusqu’au 20ème siècle, et ses conséquences sur l’Histoire connu aujourd’hui de l’Afrique et du Burundi en particulier.

L’Afrique, dont le Burundi fait parti, est le Berceau de l’Humanité. Cette réalité a été ( et est) combattue bec et ongle par certains politiciens occidentaux.  Notamment avec  – l’idéologie raciste – de la fameuse théorie poly-génétique de l’origine de l’homme, qui dit que les êtres humains auraient des origines différentes. C’est à dire que  chaque race est apparue dans son berceau actuelle dont les Blancs en Europe, les Noirs en Afrique, et les Jaunes en Asie. A partir de là, ces théoriciens peuvent aisément affirmer l’ inégalité des races humaines, où la supériorité raciale. C’est  cette idéologie qui a façonné  la « mission civilisatrice de l’Europe envers l’Afrique ». Elle a justifié  l’esclavage et la colonisation.
Fait étrange,  de manière consciente ou inconsciente,  c’est cette conception raciste de l’humanité qui gouverne aujourd’hui encore les rapports politiques, économiques, intellectuelles entre l’Occident et le reste du monde ( ex. l’approche gobiniste).
Pourtant tous les scientifiques contemporains sont d’accord avec la théorie la plus vraisemblable, celle de l’origine mono-génétique de l’humanité (théorie Out of Africa). C’est à dire que toutes les races humaines sont issues d’un ancêtre commun Nègre. Toutes les races humaines possèdent les mêmes capacités intellectuelles.
Cette falsification de l’Histoire du monde par les racistes eurocentristes est très bien illustrée dans l’exemple que décris le professeur Cheikh Anta Diop  avec l’histoire  du faux crânes du  géologue britannique Charles Dawson ( voir vidéo 30:15  – http://www.youtube.com/watch?v=lz3O–TGQ9g ).

Ce géologue anglais  avait fabriqué en 1912 un faux fossile. Il s’agissait de  l’homme de Piltdown. Il avait juxtaposé le crâne d’un homme moderne sur une mâchoire de singe qu’il enfoui dans une couche géologique ancienne en Angleterre pour fournir à l’idéologie raciste de cette époque, les preuves scientifiques  étayant la fameuse théorie polygénétique (ou polycentrisme) de l’humanité.
Pour constituer l’Histoire du Burundi, ce sont des « Hommes » savants occidentaux ( Allemand, Néerlandais, Belges,  Anglais ou Français) imprégner de cette pensée de l’époque coloniale,  qui ont été à l’avant garde.  C’est comme cela que le Tutsi ( le notable) des Barundi est devenu le Tutsi des Colons avec des traits physiques totalement changés …
[ http://abidjantalk.com/forum/viewtopic.php?t=10078&view=next ]Il faudra attendre  l’Anglais  M.Keneth Oakley ( physicien, anthropologue et géologue), en 1954,  pour mettre  fin à cette falsification sur l’origine de l’Humanité.  Mais le mal était fait. Curieusement, jusqu’aujourd’hui, les Historiens Burundais n’ont toujours pas nettoyer de l’Histoire du Burundi  les effets de ce  – crime contre l’Humanité historique – … Par exemple, à Arusha, avec les Accords signés,  les politiciens burundais ont institutionnalisé une fausse réalité sociologique du Burundi « Hutu/Tutsi », permettant aux Bahima burundais de devenir TUTSI (notable). Ce qui est une aberration historique au Burundi.  Il appartient à la jeune génération des Historiens Barundi de se ré-accaparer de l’Histoire du Burundi et  de « remettre l’Église au centre du village ».

Secondo (2) – Le bicephalisme dans la gouvernance institutionnelle burundaise. D’une part la dynastie des Bami ( Rois et guerriers )  et  de l’autre la dynastie de Bahanuzi (  les garants de la spiritualité, du Religieux).

Freud dans « L’homme Moïse et la religion monothéiste » voyait une filiation entre le prophète et le roi …

Entre -5000 av.JC  à  -1210 av. JC,  sous le  Royaume  de la Dynastie des roi – prêtres ( on parle de rois descendants de Ryangombe – Kiranga),  le religieux ( le leg spirituel) conduit la destinée du Royaume des Barundi.
Sous le Royaume Dynastique des Balenge de -1210 av.JC  à  1410 ap. JC, la maîtrise  de l’art de forger le fer fera de  ce Royaume d’Ingoma Y’Uburundi ( Royaume du Burundi)   un des plus puissants états militaires de la région ( et même du monde à cette époque). Le  début du mythe des « seigneurs de la lance » sont  à situer peut-être à cette période.  Ce – secret de forge du fer  ( ce fameux savoir faire) -  sera transmis de génération à génération. La spiritualité régnante,  sous le Royaume des Balenge,  permettra  aux guerriers ( dont parmi ces derniers les Bami ou rois ) de cette époque d’être intrépides.
Les prêtres  ou  prophètes -Abahanuzi- provenaient du clan des Bajiji. Les Bajiji sont originaires d’une région de la Tanzanie actuelle. Mais ils sont présents en RDC, et au Rwanda mais concentré surtout au Burundi, et en Tanzanie.
Mais il apparaît que cette dynastie ne règne pas seul, mais ensemble en parallèle avec la dynastie des Balenge  (-1210 av.JC  à  1410 ap. JC avec le dernier monarque Jabwe ou Jabré).
Cette gouvernance bicephale ( Religieux- gardien de la spiritualité / Guerrier)  se poursuivra par la suite …
Au 15ème siècle,  le mwami Ntare RUTSHASI (  un guerrier  du clan des Muhanza )  est intronisé par  le Muhanuzi  Mitimigamba ( du clan des Bajiji ). Le tandem Bahanza/Bajiji aura fort à faire avec les bahima – Bahinda ( que l’on retrouvent  en  RDC, Burundi, Rwanda, Ouganda, Tanzanie, Kenya – épicentre lac Victoria). Les Bahima-Bahinda sont les adversaires les plus farouches des Bajiji.

Les militaires de l'armée burundaise FDN

Les militaires de l’armée burundaise FDN

De 1915 à  1926,  avec le mwami Mwambutsa IV  Bangiricenge et le Muhanuzi Kanyarufunzo (dit Runyota) ce tandem Bami guerrier et muhanuzi ( gardien des valeurs spirituels des Barundi) va perdurer malgré la colonisation.
1926 sera la fin de ce type d’institution politique pour les Barundi, suite à l’exécution par l’administration Belge du Muhanuzi Kanyarufunzo.  La dynastie de Bahanuzi ( pourtant ayant perdurer jusqu’aujourd’hui)  sera mis à l’égard de la destiné des institutions burundaises. Le Mwami, seul, demeurera jusqu’en 1966.
De 1966 à 2005,  la France, court-circuitant la Belgique, mettra au Burundi, les militaires Bahima burundais ( Micombero, Bagaza, et Buyoya) au pouvoir, comme garant des  institutions burundaises.
De 2005 à aujourd’hui, des guerriers dans la tradition des Barundi ( parmi les jeunes combattants qui ont gagné la guerre civile du Burundi  – de 1993 à 2003 – ) et des  militaires Bahima burundais demeurent désormais ensemble aux commandes du Burundi, suite aux Accords d’Arusha.

En conclusion, on pourrait presque dire que la fin du bicephalisme dans la gouvernance institutionnelle burundaise en 1926 a mis  un terme à la guidance spirituelle ( ou religieuse ) des Barundi. C’est à dire le lien spirituel qui unissait les Barundi à leurs ancêtres. C’est ce lien qui destinait les ambitions politiques des Barundi menées par le Mwami et qui était indispensable à l’existence du Royaume des Barundi.  En 1966, le Royaume millénaire des Barundi Ingoma Y’Uburundi a cessé d’exister.
L’ancien ambassadeur et auteur  M. Charles Baranyanka ( qui est Muganwa)  parle du « feu sacré qui doit être rallumé ou réanimé ». Le Burundi a perdu son code ésotérique. Or pour exister, le Burundi en a besoin… C’est vitale.

NB :  Dans le  code ésotérique des Barundi, on trouvait des informations comme par exemple  : – la place et le rôle des clans dans le Royaume   ( on décrivait le clan régnant, les clans matri – dynastiques d’où viennent les Reines Mères  ; -   les clans  exclus et ne pouvant régner  ; -  le clan donnant un Roi ou un Mwami ; – etc ) ; le Tambour … ; etc. )

 

 

Tertio (3) – Le rôle de la dynastie des Balenge  dans la dominance des Barundi dans l’art de la guerre.

Les guerriers Barundi

Les guerriers Barundi

Les Barundi ont travaillé le fer assez tôt. Cela leur a permis d’équiper leurs armes de ce métal et de devenir des guerriers redoutable en prenant le déçu sur de nombreux autres peuples de la Région.
Sous la dynastie des Balenge cette dominance militaire s’est attesté. Qui étaient ces Balenge ou Balengwe ou Barenge ?

lancer_en_fer_burundiDans la tradition burundaise, comme rwandaise, le clan des Balenge a comme ancêtre commun Rurenge.  Rurenge est le nom d’une ville du Rwanda situé dans le Bugesera.  Balenge est aussi le nom de villes : de la RDC Congo, du Congo Brazaville, et de Zambie -. Ce qui fait dire que les Balenge  étaient présents sur un air géographique  qui rassemble les actuels  CEEAC ( Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale ),  EAC ( Communauté d’Afrique de l’Est ), et  SADC (Communauté de développement d’Afrique australe ).

Comme l’écrit M. Jean-Marie SINDAYIGAYA ( dans « Grands lacs: démocratie ou ethnocratie? » en 1998 ), « Barenge est  aussi le nom d’un clan qu’on localisait au sud-ouest du Rwanda … Même au Burundi, ce nom de clan existe, sans être répandu ».

Selon  Mgr Alexis Kagame ( et Sandrart),  au Rwanda, le clan des Barenge est confondu au clan des Basinga. Les Basinga étaient installés  à  Gishari  au Nord Kivu  ( actuellement dans la -  région du Masisi-  en RDC Congo – Zaïre, mais autrefois dans la région de Rutshuru ).  Les Basinga ( Totem : le Milan) ou Barenge auraient conduit la destinée d’un vaste territoire du Rwanda (excepté l’est du Rwanda actuel ) pendant quelques siècles. Le chef des Basinga sur ce territoire était Jeni, descendant de Lulenge (ancêtre des abarenge ). Son frère Kimari règnait sur une partie de NDUGA ( au centre du Rwanda).
Les Nyiginya (notamment Gihanga) vont s’introduire au Rwanda par le biais du mariage avec  7 reines-mères Barenge et  2 reine-mère Basinga. Les Nyiginya vont s’inspirer du Code dynastique de  la dynastie  « renge » par le biais de Rubunga ( du clan des Basindi. Ce clan existe aussi au Burundi.).  Rubunga amène de chez les Balenge la tradition du Tambour pour la faire connaître aux Nyiginya.
Rubunga et ses successeurs ont continué leur fonction à perpétuité sous la nouvelle monarchie et sous le nom Abatege.
Les Balenge (ou Barenge ou Basinga au Rwanda ) cesseront d’exister  au  15ème siècle au Rwanda anéanti par un roitelet du nom de MASHURA ( appartenant à un  clan de « magicien » – peut-être un Mujiji ou un Musindi ) qui avait annexé tout le NDUGA  ( le centre du Rwanda) .

Baluba Chiefs - p. 144 ( Photo : museumsyndicate.com )

Baluba Chiefs – p. 144 ( Photo : museumsyndicate.com )

Le Muganwa feu Baranyanka Pierre  parle des Barenge ou Barengwe comme un ancien groupe mystérieux qui aurait disparu suite  à une grande sécheresse. C’est lui qui affilie Jabre ou Jabwe au  clan des Balenge, suite à une rencontre avec un mulenge vers 1930. Jabwe (dernier monarque Mulenge vers le début du 15me siècle ap. JC.) était  l’arrière petit fils de Rurenge par son père Nkabata, fils de Kimari.

Au Congo RDC, on dit que le peuple Balenge proviendrait des Baluba et particulièrement des Bavira Bajoba.

bavira_balengeLes Balenge proviendraient des vagues de migrations des peuplades africaines qui arrivèrent au Burundi provenant du Congo et du Nigéria, entre 2000 av. J.-C. à 500 ap. J.-C. Ce serait eux qui ont apporté le savoir faire du travail du fer.
Plus près de chez nous les Barundi, on a les forgerons Baluba qui étaient plus connus comme un peuple guerrier. C’est le Royaume puis Empire luba. Le royaume Luba est le premier royaume dans le bassin du congo vers le 3ème et le 4ème siècle de notre ère ( soit entre 201 et 400 ap. JC).
Ce Royaume était habité par les « BALUBA » qui signifie les « perdus ». Ceux qu’on appelait « Baluba » ce sont des princes envahisseurs et leur suite qui conquirent  les territoires et soumirent les tribus qui habitaient de part et d’autre du fleuve Lwalaba et au-delà, à partir de la rivière Lubilanji jusqu’au lac Tanganyika.  La stabilité du Royaume Luba on la devait à une loi « Tshibawu ou Union » qui liait toutes les éthnies du Royaume. Les Baluba utilisaient le tambour ( ou tam tam ) comme moyen de communication à longue distance.  Nous trouvons la trace des traditions luba en Angola, en Zambie, en Tanzanie jusque vers la Namibie.
Dans cette empire Luba, on y trouve  le clan des Benelenghe ( la dynastie des Benelenghe ) qui sont des Bavira. ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Luba_%28peuple%29 )
( -http://bavira.weebly.com/origine-des-bavira.html - Source Origine des Bavira – texte est tiré de la publication de l’Abbé KALOLERO Byashoni Bernard ) – Les Bavira  seraient venus du  lac Tchad lors de la désretification du Sahara.
Vers 1650, venue de l’empire Luba,  le roi ILUNGA Lenghe Ier des Bavira (  fils de Ilunga Mbuti du clan Benelenghe),  à la tête suivi de ses «Balopwe» (chefs coutumiers), ses «Balunvi» (ritualistes vira attachés à la cour royale), et des «Benembala» (Chefs des villages dans l’empire Luba)  va quitter Sanga (capitale politique et administrative de l’empire Luba )  à cause des querelles intestines des royautés à la recherche des nouvelles terres paisibles.
Ces Bavira auraient traversé l’actuelle région de Kasenga (Katanga), Kasama et Kilibula (Zambie), l’actuelle Pepa (au sud de Moba-Kirumbu au Katanga), arrivés à la région du Sud-Kivu ( Fizi, Uvira et Walungu (Haut Sange)) près de la frontière burundaise.
Ce sont les bavira bajoba qui sont venus du côté de Kalemie en passant par Karamba, Ubwari, Masanze (Baraka), Mboko, Swima jusqu’à Uvira.  Après la fuite des Bavira au 17ème siècle, l’empire Luba aura son déclin, comme le souligne Joseph Kizerbo, «fin XVIIIème siècle».  Le roi des Bavira LENGHE II KABALE MAMBOTO (1932-1945) était un contemporain du Muganwa Pierre Baranyanka et du Mwami Mwambutsa.

Ce que l’on sait de cette dynastie Balenge et qu’elle détenait le secret de la forge du fer ( ce fameux savoir faire).

A l’Ouest du Burundi,  on a  la crête Zaïre-Nil  avec ses 2 Milliards d’années  ( âge de ses roches du Rusizien  ). Puis, au Centre et à l’Est du Burundi,  on a les assises schisto-quartzitiques du Burundien avec son 1,7 Milliard d’années.  Les traces de l’age de fer ancien burundais sont à  Gitega.  Gitega devait être une place importante sous cette dynastie des Balenges.
En Afrique, les premières datations de travailleurs de Fer  on les trouve dans la « civilisation de Nok » au Nigéria -3500 av JC (L.M. DIOP, 1968); à  Ndalane au Sénégal – 2800 av JC ( cf. C.A. DIOP et G. DELIBRIAS, 1976) ; au massif de Termit au Niger de – 1675 à 2900 BC (cf G. Quéchon);  et  celles de la région du lac Victoria-Nyanza ( notamment au Burundi) entre le 13ème  et 15ème siècles av. JC ( en 1982  – cf M.C. Van GrunDerbeek, E. ROCHE, H. DOUTRELEPONT).
L’âge du fer est une période de la Protohistoire caractérisée par l’usage de la métallurgie du fer et faisant généralement suite à l’âge du bronze.  En 2002, une étude coordonnée par l’UNESCO a montré que l’âge du fer en Afrique remonterait au IIIe millénaire av. J.-C.  La métallurgie du fer serait apparue « dans plusieurs sites autonomes, en Afrique de l’Ouest et du centre et dans la région des Grands Lacs1. »  En Afrique centre-orientale ou « inter-lacustre », les travaux de Marie Claude Van Grunderbeek, Émile Roche et Hugues DOUTRELEPONT y ont révélé « des traces très anciennes » de la métallurgie du fer. Les dates obtenues au Burundi ( ca 1 230 av-JC au site de Rwiyange I, ca 1 210 av-JC, au site de Mubuga V )  sont mises en parallèle avec les datations se rapportant aux sites bordant le lac Victoria : ca 1470 av-JC, ca 1250 av-JC et ca 1080 av-JC (à Katuruka, rive sud du lac). Autrement dit, c’est au 13ème siècle av-JC et peut-être au 15ème av-JC  que l’Âge du fer est attesté dans cette région.
Les traces concrètes de cette période de la forge du fer (âge du fer ancien ) ont été trouvées par M.Hiernaux et M. Posnansky (1968/50). M. Hernaux parlait de  « Dimple based pottery » et M. Posnansky  de la culture Urewe ou céramique urewe.
Lorsque l’on trouve de la céramique qui est le premier « art du feu »  qui est apparu, généralement il n’est pas rare de trouver la métallurgie ou le travail du verre …   La culture Urewe (céramique urewe) ( avec ses fourneaux de fonte de fer) on la retrouve dans toute la région des Grands Lacs, du Kenya occidental au Kivu (RDC Congo) en passant par l’Ouganda, le nord-ouest de la Tanzanie, le Rwanda, et le Burundi.  L’ activité de la  -culture Urewe-  est observé dans cet aire géographique depuis -1250 av J.-C. jusqu’en 600 ap-JC.

lmd_metallurgie_fer_sites
Fig. Localisation des sites datés les plus anciens de l’âge du fer en Afrique (entre – 900 av. JC  et – 3500 av. JC).

Enfin  le dernier point (4) – La logique culturel du fleuve Nil et le lien cultuel du fait Religieux des Barundi : Le monotheisme kémetique [1]

Nile-fr.svgL’Afrique est le berceau de l’Humanité. C’est en Afrique que l’être humain est apparu, il y a  – 7   Millions d’année (au Tchad, l’ancien Soudan Français).

Carte de localisation des plus anciens fossiles de la
lignée humaine trouvés à ce jour (D'après Les origines de
l'Homme - P. Picq - Editions Tallandier - Historia)

Carte de localisation des plus anciens fossiles de la lignée humaine trouvés à ce jour
(D’après Les origines de l’Homme – P. Picq – Editions Tallandier – Historia)

Curieusement une grande partie des traces attestant de l’apparition de l’homme en Afrique  ( ex. l’ Australopithecus afarensis et le Kenyanthropus platyops ) se retrouvent  dans les pays traversés par le fleuve du Nil.  Le Nil est un fleuve africain de 6 700 km, formé par la rencontre du Nil Blanc (  issue du lac Victoria ) et du Nil Bleu ( issu du lac Tana  en Éthiopie). Ces 2 branches du NIL  s’unissent à Khartoum au Soudan, puis se se jette dans la Méditerranée en formant un delta au nord de l’Égypte.  En comptant ses deux branches, le Nil traverse depuis sa source au Burundi: -  le Rwanda; – la Tanzanie;- l’Ouganda;- l’Éthiopie; – le Soudan du Sud;- le Soudan; – et l’Égypte. Il longe également le Kenya et la République démocratique du Congo (respectivement aux confins des lacs Victoria et Albert), et son bassin versant concerne aussi l’Érythrée grâce à son affluent du Tekezé.

Ainsi le NIL draine en lui-même une réflexion de l’Homme sur l’Homme  et de sa présence sur terre.  Rien d’étonnant de savoir dès lors que la Spiritualité ( la religion, Dieu, le salut, l’âme, l’esprit, le problème corps-esprit, intériorité-extériorité, le sens, l’espoir, la libération, initiations, rituels, développement personnel, …) demeure comme étant une des richesses des peuples des pays que le Nil traverse.

Au Burundi, comme nous l’avons déjà perçu, la manière bipolaire de structurer la chose publique ( Politique/Religion) est un héritage du passée. Par exemple, le très populaire Président africain du Burundi, S.E. Nkurunziza Pierre, est à la fois Président mais en même temps quelqu’un de profondément religieux ( tout comme son épouse par ailleurs qui est pasteur).  Autrefois dans le Royaume millénaire du Burundi « Ingoma Y’Uburundi », le pouvoir était bicéphale. On avait d’un côté le pouvoir temporel -celui des Bami (les Roi ou les Chefs )- et de l’autre celui spirituel des Bahanuzi ( -dynastie des prophètes-) .
A l’époque de l’Empire Luba, avec les Baluba puis, spécifiquement des Bavira,  on a le duo Balopwe/Balunvi. Sous la dynastie des Balenge, c’est le duo Balenge/ Bajiji ou Basindi. Puis sous la dynastie des Baganwa, on évoque  le duo (  Bahanza / Bajiji et Bashubi ).
Cette spiritualité est une des forces des Barundi. C’est cette force intérieur qui les conduit, avec sureté,  dans l’édifice en construction qu’est  la globalisation. Cette fameuse bipolarité  (institutionnel et spirituel) transparaissait à travers le – code ésotérique – du royaume ancien des Barundi [actuellement comparable à une Constitution] . Il y avait toujours – un « mwami » (un roi régnant) et un « muhanuzi » (un prophète, un devin)- élevés ensemble … Avant de décider, ils se consultaient. Ce sont ces deux institutions qui construisaient ensemble la destiné du Royaume Ingoma Y’Uburundi. C’est à dire – l’un projeter l’avenir ; et l’autre tenter de le réaliser –.
C’était la manière de fonctionner des Barundi. Ils étaient des citoyens habitués à être régis par ce code ésotérique ( une loi de la société ) qu’il ne fallait nullement transgresser.  Il faut se souvenir du muhanuzi (prophète) RUNYOTA KANYARUFUNSO en 1922 qui a lancé une rébellion en vue de pousser  le Mwami Mwambutsa hors de son règne « trop prolongé » pour un roi destiné à être de « passage » ou de « transition », selon le code ésotérique. On découvre aussi un des rôles primordiale du muhanuzi qui était de préserver la moralité des Barundi notamment en faisant respecter le code. Le muhanuzi était d’abord -prophète ( comme les prophètes de la tradition biblique )- puis une sorte de policier de la moralité ou le garant du respect de la Loi des Barundi (du code oésothérique des Barundi ). La gouvernance étirée en longueur de Feu SAR Mwambutsa IV  était  une transgression du code sacré des Barundi.  Contrairement à une certaine littérature, l’ expédition militaire de ce jeune ( – Mujiji-/-Mushubi – ) RUNYOTA KANYARUFUNSO  n ‘était pas focalisée sur l’autorité coloniale Belge. Il s’agissait d’une rébellion salutaire car ayant pour objectif le respect de l’ordre social et moral convenu dans le code régissant la vieille Monarchie burundaise.
Le muhanuzi Rundi -Runyota dit Kanyarufunso- fut assassiné dans les années 1920 par les Colons Belges au Burundi.

Cette bipolarité au Burundi – RELIGION ( le Monothéisme prophétisé entre autre par Kiranga ou Ryangombe) et  ETAT  -  est  l’âme ou l’existence des Barundi ( ou du Burundi ).  Cet esprit  vit, depuis  – 15000 av. JC.,  dans cette fameuse région des Grands Lacs en Afrique, plus précisément  dans  la vallée du Nil, où dit-on s’est révélé  les religions traditionnelles africaines, qui sont les plus anciennes du monde. Nombre d’historiens affirment que la source du monothéisme  est  à situer en Afrique.
Vers – 2370 av.JC ,  sous l’ère du Pharaon Egyptien Nefer-ka- Rê (Pepi II),  de nombreux échanges entre les Egyptiens et la Région des Grands Lacs  avaient lieu.
A cet égard, il serait intéressant, pour les historiens Barundi, de pouvoir comparaît le culte de Kiranga-Ryangombe à celui d’Osiris.
Le culte d’Osiris en Égypte, qui lui même est hérité  du monothéisme qui était pratiqué dans le Royaume de kémet, actuel Soudan et Tchad (ex. Soudan français). C’est à dire dans le Soudan méroléïtique ethiopiedes anciens  ( Cfr.  Tome 1 p47  Nations Nègre et culture  – Cheikh Anta Diop ).   Par ailleurs, le véritable nom de l’ancien Égypte était Kémet. Kémet veut dire « la terre des Noirs » en medu netjer, qui est la langue que l’on y parlait.( http://www.rha-magazine.com/#!kemet-egypte-antique/ct5k )
Vers 1350, sous  le Pharaon Akhénaton, on a au niveau de la gouvernance aussi une bipolarité.  D’un coté, on a le Pharaon (  fils du dieu RA – Nesout – qui vient du sud  – pour conduire le peuple sur le chemin de la Maat – il gère une démocratie de conseils )  aidé par son vizir (le gouvernement civile ) qui s’occupe de la gouvernance journalière de l’Etat et de l’autre le grand prêtre d’Amon  (responsable du collège des prêtres ) qui lui s’occupe du religieux ( le gouvernement religieux ).

Entre – 1085 av JC et -525 av J-C,  les monarques de l’Afrique orientale (actuel East African Community + Sudan + Ehiopie+Somalie), c’est à dire ceux de la Nubie vont régner sur Kémet ( l’Egypte).
A cette époque, au  niveau d’Ingoma y’uburundi  « Royaume du Burundi »,   il y avait un Royaume (un Etat) similaire à l’ Ancien Empire Egyptien et au Royaume de Kerma (http://www.kerma.ch/)   avec  sa dynastie des  Pharaons noirs. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Kerma)  Kerma était la capitale du Royaume nubien de Kerma, qui régna sur tout le cours moyen du Nil soudanais de l’Ancien Empire égyptien à la deuxième période intermédiaire égyptienne, soit entre les années -2450 av. JC et -1480 av. JC, sur 1 000 km.  Dans le Royaume de Kerma, on produisait de la céramique spécifique.
Comme on la vue vers – 1210 av.JC, les  Barundi  des clan des Balenge ( Barenge ou Balengwe) commenceront la fondation de leur dynastie avec une conception affirmée d’un Etat qui comprend des citoyens qui ont une valeur religieuse ( une ou des religions) commune.

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Quelle était cette religion d’osiris ou ce monothéïsme kemetique  décrit dans  Le Livre sacré des Nègres  [1] ?

Les guerriers égyptiens

Les guerriers égyptiens

Vers – 1350 av. JC, sous la 18ème Dynastie après le pharaon Thoutmosis III,  Akhenaton, devient Pharaon et se mariera à Nefertiti. Akhenaton va réformé la religion  d’Amon-Ra ( qui était un dérivé de la religion monothéiste du Royaume de Kemet – la religion de la lumière ou le monothéisme kemetique-) en créant celle d’Aton. A l’époque, cela paraît comme une hérésie.   Le Pharaon Akhenaton va rendre universelle la religion en la rendant accessible à tous (le peuple) et non réservé à l’élite.
En gros, avec le culte d’Aton ( cette réforme du monothéisme kémétique ), le roi (le Pharaon) n’est plus seul à continuer à participer au grand voyage diurne et nocturne du soleil. C’est ensemble ( Roi et Peuple) que l’on aide « la lumière » (le soleil -Ra) à renaître au matin après avoir vaincu ses ennemis du monde souterrain, et notamment le serpent Apophis.
Nefertiti avait habité au Royaume de Kemet où le monotheisme était déjà existant.
Le Pharaon Akhenaton régnait avec à ses côtés le corps des Prêtres qui étaient les gardiens de la mémoire du Culte d’Osyris -seigneur de Maât-.
C’est le pharaon Akhénaton qui va obliger le corps des Prêtres de permettre l’accès à la religion à tout le peuple Egyptien.  Le Pharaon Akhénaton est celui qui a lancé le concept de religion universelle ( pour tout la communauté humaine).
A cette époque, parmi les citoyens d’Egypte, on avait Osarsiph qui est le fameux Moïse ou Moussa qui deviendra – le prophète Moïse- par la suite dans la religion Juive,Chrétienne, et Musulmane.  Moïse a eu accès à l’instruction du monothéisme, enseigné par le corps de Prêtres d’Osiris à Héliopolis. Il est devenu lui même prêtre du culte solaire d’Héliopolis par la suite.  Le dieu solaire d’héliopolis s’appelait Atoum que le pharaon Akhenaton aurait repris sous la forme « Aton ».

La religion de la lumière (soleil et lune donc les étoiles ) ou théologie solaire provenant  du  monothéisme kemetique [1]

Le culte divin journalier d’Akhenaton :

http://www.youtube.com/watch?v=XurrbpXvIRg

http://www.youtube.com/watch?v=Iz2aBVau2Mc

Que contient cette spiritualité ancestrale  ( qu’Akenathon a formalisé, institutionnalisé, et en a fait une religion universelle révélée  produite par des noirs africains ):
Son culte divin journalier  se réalise en 4 temps de prières pendant la journée  (  le chiffre  4 que l’on retrouve dans les 4 noms du  cycle monarchique de la Dynastie des Baganwa ou encore  les 4 jours de la semaine des Barundi d’autrefois … ) . Il est décris dans le Livre sacré des Nègres d’Egypte [1]
1. – [la sortie de la lumière]  C’est  la fusion de la lumière divine ( comprend de 1 à  16 Chapitres) -  Cfr  Fadjr/ Cela se passe un peu avant le levée du soleil. A ce moment, il y a moyen d’être en contact avec les ancêtres  ( C’est le moment de  purification, des offrandes, des prières, des invocations, et de  demande de protection.   )
2. [La regénération et la solarisation] (Chapitres 17 à 63)  – Cfr Dohr /   Cela se passe  à Midi  l’heure où le soleil est le plus haut dans le ciel (culmination) et où l’ombre d’un objet est donc la plus courte. Energie vital
3. [ la transfiguration totale  -  c'est la transformation dans les cycles cosmiques - La naissance - Devenir par  changement d'état ] (Chapitres 64 à 129)  -  Cfr  entre  Asr et Magrib  c’est à dire  que cela se passe au milieu de l’après midi.
4. [ le convoi sur - une barque sacré (Wia) - du cas divin -le mort- pour aller affronter apophis-  mener des combats cosmiques ]  ( chapitre 130 à 162)  – Cfr Isha  Cela se passe environ 1 heure et demi après le couché du soleil au moment où la lune et présente  jusqu’au matin.   La lumière divine ( ce n’est pas dieu – c’est la manifestation de la lumière qui permet la réincarnation – la vie  à nouveau ).  On va faire un voyage dans le mode sous terrain où réside des êtres maléphiques. On devra faire la preuve que l’on peut les confronter. C’est l’initiation.

En résumé cette doctrine dit que  l’Univers est  un seul monde qui change d’ état en 4 phases :  – 1 phase conception  2  phase de la nomination  3 phase d’incarnation 4 la réincarnation (par un phénomène d’hypostase) -cela se passe au moment du NOUN (la Lune)-  . Tous les jours, c’est ce cycle qui se répète.

Voilà c’est la fin de cette réflexion.     L’idée de cette réflexion sur l’Histoire du Burundi était tout simplement de donner goût aux jeunes historiens Barundi et surtout leur donner quelques pistes à creuser …  Un des enseignement de cette réflexion est aussi que l’Africain et particulièrement les Barundi doivent  renouer avec leur héritage scientifique spirituelle.

 

[1]  Comme les Arabes, les Juif, et les Asiatiques , avaient leur livre sacré.   Il y avait  – le Livre sacré des Nègres d’Egypte -  provenant de vieilles doctrines de tribus soudanaises des ANOU  ( les Nubiens – Kouch), appelé par les Égyptologues les textes funéraires mais qui en réalité sont les textes révélant la dimension divine du Cosmos. Ces textes ont précédés de 2000 an Moïse  [ source le savant grec MAYASSIS ].
La transmission – C’est un collège de prêtres qui s’occuppent de préserver ce culte : ce sont des initiés. Ils proviennent d’écoles différentes ( il y a les YUNU -le temple du pillier- les grec l’appelle Heliopolis , mais il y a aussi les coptes de MENEPHERE ou MENEPHIS pour les grecs. On l’appelle aussi hermopolis ).
Ce livre que Lepsius (Egyptologue) a appelé le « Livre des morts » qui est en fait le Livre sacré des Nègres d’Egypte  ( voir source : Le papyrus d’Ani, de Hunefer, et de Nebseni, de Nebqued)   [ Ce papyrus a été trouvé dans le sarcophage dela Reine MENTOUHOPTEP ( XIIIème Dynastie)  et il se trouve au musée de Berlin ( Lepsius Aelteste Texte BI.5). Il renferme la description des rites cultuelles de ce livre - ce sont des observations parfaites de la nature ]  : un grand scribe.    Ce livre comprend 40 chapitres  comme le Papyrus de IOUYA (Epoque d’AMENOPHIS III, XVIII ème Dynastie )Dès le Moyen-Empire et jusqu’à la Basse Epoque on verra apparaître des versions comportant 192 chapîtres.

DAM, NY,AGNEWS, le 4 juillet 2014


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[4] BURUNDI - HISTOIRE/REGION: Une ethnie, un ensemble, des particularités ? 
DAM, NY, AGNEWS, le 3 décembre 2008
Entre le 15 et le 20ème siècle, la région est en perpétuel conflit, opposant les divers Royaumes (de cet ensemble regroupé autour d' un jadis "Empire de KITARA" mythique ).
Par rapport au Burundi (Urundi), les royaumes du Bushi (Royaume du Kivu), du Rwanda, du Buha, du Bugesera et du Bushubi sont souvent impliqués dans ces conflits.
A cette période, l'économie est majoritairement de nature paysanne , mais avec des métiers spécifiques, tel  des travailleurs du bois, des tailleurs de pierre etc. Mais des "corporations" comme ceux  de devins, sorciers, occasionnant des capacités métaphysiques, sont les plus prisés. Par exemple, lorsque une armée s'en va en guerre , elle doit être pourvue de pouvoirs exceptionnelles... 
Tous ces pays partagent avec le Burundi, une langue similaire, et des pratiques d'ordre politique ressemblant.
Le pouvoir religieux (prophètes, devins ...) est confondu dans le politique bien entendu. Les régnants (mwami et autres) sont issus de" forces divinatoires".  Si il y a un culte religieux intermédiaire dans cet ensemble, il s'agit du culte de kiranga (ou Ryangombe ).  La société de cette ensemble est religieuse dans ce sens. 
Les régnants se marient entre eux. Souvent, ils portent des mêmes noms dynastiques, ou des mêmes sobriquets ... La préparation des successions de règnes est imprégnée de mêmes intrigues. Par exemple, le futur régnant se réfugie souvent dans un royaume voisin.  Les mêmes clans vivent dans cette ensemble politique et linguistique.
Les classes politiques de cette ensemble sont issues d'un héritage philosophique provenant certainement de Balenge ( Balengwe ) (300 av. JC, leurs traces se retrouvent dans les régions des actuels ensembles CEEAC, EAC, et SADC ),de Bajiji ( présents en RDC, et au Rwanda mais concentré surtout au Burundi, et en Tanzanie ), et de Bahinda ( se retrouvent  en  RDC, Urundi, Rwanda, Ouganda, Tanzanie, Kenya - épicentre lac Victoria).
Il faut s'imaginer que, peut être,  ces divers philosophies avaient leurs propres prophètes, devins, sorciers, régnants et armées. Là, peut - on parler des cultures politiques distincts? Mais ils croient au même culte religieux ...
Ces "politiciens"  sont majoritairement originaires des clans de devins, de prophètes (ou encore de sorciers "sens occidentale du terme"). Ils s'occupent de codifier la société dans son entière. Par exemple, généralement les guerres sont codifiées. Ces divers royaumes ont des codes ésotériques (comparables  aux Constitutions d'aujourd'hui). 
Tout ceci conduirait  peut-être à dire, sociologiquement parlant, que dans cette ensemble "homogène" ne vit qu'une même ethnie, peut-être issue de quelques  tribus distingues ( 1,2, 3 ... )  parmi lesquels on retrouve de multiples clans ...
NB: Pour en savoir plus ... (*)

Sur le graphique : en noir - aire des Balenge; en bleu - aire des Bahinda; en rouge - aires des Bajiji

 

royaume_grand_lac2.jpg
 

Fig.5  Les Grands Lacs






[5] BURUNDI-HISTOIRE/REGION:  L'Empire de KITARA.
DAM, NY, AGNEWS, le 14 novembre 2008.
A Bruxelles, à Synergie Africaine ASBL, le débat sur l'Histoire du Vendredi 7 novembre 2008, avec Mzee NYETARA , a  été très révélateur ... 
Des vestiges trouvés prouvent que la  Région, avant le 3ème siècle av. JC, était habitée par un peuple de forgerons et d'artisans du bois.
Entre le 7ème et le 12ème siècle, il y a eu l'Empire de KITARA.  Un ensemble culturel "commun" rassemblant des  partis de pays comme la Tanzanie, l'Ouganda, le Kenya, la RDC  actuelle (notamment le Bushi, c'est à dire le Kivu), et  du Rwanda, du Burundi en entièreté. Il s'agissait en quelques sortes du Peuple des Grands Lacs africains.  Il est intéressant de se pencher sur les clans qui composés les divers royaumes dans cette région. Les clans qui dirigeaient le "spirituelle"  (devins et autres ... Ceux qui occupaient les fonctions religieuses ) ont permis l'union cultuelle puis culturelle de cette empire. Il s'agissait  des mêmes clans  que l'on retrouvait  à travers  tout l'empire. Par exemple, le clan d'origine de  Kiranga ou Ryangombe ...
Par ailleurs, l'on observe que les conflits cycliques dans la région des Grands Lacs, ont  pour objectif premier dissimulé le contrôle des âmes ( et dont des royaumes jadis, ou aujourd'hui des systèmes institutionnels démocratiques ou dictatoriaux). Ce conflit a souvent confronté "les devins" des peuples de la "terre" ( Bajiji etc) à ceux de la "vache" ( "bahinda" / Bahima).  Lorsqu'il y avait  victoire on s'empresse de placer ses devins.  Avec la Colonisation, c'est d'autres devins qui sont arrivés, ayant pour conséquence la perte du code ésotérique des précédents leaders. 
Dans l'Empire de KITARA, il était assez facile  de distinguer les familles de culture de  "la vache", et ceux plutôt "de la terre".  La dynastie royale  rwandaise( de Gihanga) [Nyiginya],  contrairement à ce que le commun des mortels pense, n'était pas de culture  pastorale. Elle se concentre plus sur la houe , et des traditions agricoles !   
Au conférencier, il a été demandé de distinguer le Muhima au Mututsi.  Il a été vu par exemple que un clan au Rwanda pouvait être  Muhutu, alors qu'auBurundi, il  est considéré comme  Muhima.  L'analyse de la construction de l'Empire de Gitara  donne des réponses à tous ces questionnements.
Comme par habitude, la soirée s'est terminée autour d'un verre  dans une ambiance  agréable  avec comme un sentiment d'avoir vaincu  une partie de l' ignorance culturelle des peuples de la Région.  Le rendez vous était pris pour vendredi 14 novembre 2008, où  le muganwa Baranyanka Charles  évoquerait l'époque où le Rwanda était occupé par le Burundi ...

D'après  l'oeuvre de Pol Pierre GOSSIAUX,   MYTHE ET POUVOIR. LE CULTE DE RYANGOMBE-KIRANGA(Afrique équatoriale de l'Est):   "Le culte de Ryangombe- Kiranga  est répandu sur une aire très vaste de l'Afrique équatoriale de l'Est qui comprend notamment le Bunyoro, le Toro, le Rwanda, le Burundi, le Buha (Tanzanie), le Bunyamwezi et une partie de l'est du Zaïre, notamment le Bushi (Kivu). Les adeptes très nombreux, forment une sorte d’ « église » structurée et hiérarchisée de région à région selon un découpage qui correspond, d'une manière très large, aux frontières des anciens royaumes constitués dans la région avant l'époque coloniale. Elle exerce sur la société tout entière un rôle prépondérant"






[6.1] BURUNDI: Hutu et Bahutu (Barundi).


Depuis 2003, les Barundi ( les Bahutu ) ont retrouvé
leur Indépendance.

A quelques jours des festivités du Cinquantenaire de l'Indépendance du Burundi, il est intéressant de s'interroger sur l'identité des Barundi. L'ont-ils réellement retrouvé depuis 1962 à nos jours ?   AGnews a essayé de répondre à cette question en présentant les Hutu ou Bahutu du Burundi, qui selon l'Histoire de ce pays, semblent avoir été les véritables artisants de l'ancien Royaume Millénaire africain de l'Urundi. AGnews revient sur la création du Palipehutu en 1980. Aurait-elle été la résultante d'un phénomène similaire à l'acculturation ? Et la place du média dans tout cela ?
 
1. La Grande Histoire du Royaume Millénaire de l'Urundi ou l'Histoire des Bahutu du Burundi.
 
1.a). L'Urundi :  La Religion (le Monothéisme) et l'Etat.
L'âme ou l'existance de l'Urundi ( dit Burundi )  vit depuis    - 15000 av. JC.  A cette époque,  dans la région des Grands Lacs en Afrique, plus précisement  dans  la vallée du Nil ,  se révèlent  les religions traditionnelles africaines qui sont les plus anciennes du monde ( Selon certains historiens,  la source du monothéisme  est  à situer en Afrique ).
A - 2370 av.JC ,  sous le Pharaon Nefer-ka- Rê (Pepi II),  des échanges entre les Egyptiens et la Région des Grands Lacs  étaient  nombreuses.  Au  niveau de l'Urundi,  il y avait un Royaume (un Etat) similaire à l' Ancien Empire Egyptien et au Royaume du Kerma  avec  sa dynastie des  Pharaons noirs.  On situe ce royaume entre -2370 av. JC à - 1210 av.JC.
Les  Barundi  des clan des Balenge ( Barenge ou Balengwe) commenceront la fondation de leur dynastie  avec une conception affirmée d'un Etat qui comprend des citoyens qui ont une valeur religieuse ( une ou des religions) commune.
 
1.b). Le Royaume millénaire de l'Urundi : Les Dynastie des Balenge, des Bahanuzi, des Bega[1], des Baganwa. ( De  - 1210 av.JC   à  1966 ap. JC )
Avec certitude, on sait qu'entre - 1210 av.JC [ confirmé par les  découvertes à Mubuga (Gitega / Burundi)]  débute la dynastie de Balenge ( Barenge ou Balengwe) . La maîtrise  de l'art de forger  le fer  fera de  ce Royaume de l'Urundi  un des plus puissants états militaires du monde à cette époque. Le  début du mythe des "seigneurs de la lance" sont  à situer à cette période ( entre -1210 av.JC  à  1410 ap. JC ). Au 15 ème siècle, Jabwe ou Jabré serait le dernier monarque du clan de ces fameux  Balenge.
Le Muganwa (Prince)  Baranyanka Pierre, un descendant de Ntare Rugamba (Mwami de l'Urundi), attestait avoir rencontré un Mulenge  ou Murenge ( du clan des Balenge ou Barenge) vers les années 1930  qui lui aurait parlés  de quelques unes  des épopés de  ce clan des Barundi, quelque peu légendaire, qui aurait atteint  un très haut degré de civilisation à  une époque de l'Histoire du Monde.
On situe entre le 7ème et le 12ème siècle,  l'existance d'une dynastie des Bami (rois) Barundi  qui auraient été  des descendants de  Ryangombe ou Kiranga (une sorte de prophète comme l'a été Jésus  ou  Mahomet chez les musulmans ). Les Barundi auraient eu dès lors  une Dynastie de Bami (rois) - prêtres  entre  600 ap.JC  à  1100 ap. JC  en pleine période Balenge. Un pacte entre les clans des Balenge et les Bajiji Barundi   semble être présent au travers d'une haute  dimension cultuelle de la société Rundi.
Une période trouble dans l'Urundi  entre 1320 ap.JC  et  1380 ap.JC  va apparaître. L'accord Balenge / Bajiji   tombera à l'eau. Pourquoi ? Peut être   au profit de celle qui unira les Bega  aux Bajiji.  Ce pacte Bega/Bajiji semble avoir été scellé du coté Bajiji  par Horandazi [père de Mitimigamba] et Bakeba [père de shaka].  Comme l'écrit le Muganwa (prince)  Charles Baranyanka (2),  la Dynastie des roi Bega  va régner  de  1320 à 1350  avec  Mwezi Kayobera  et de  1350 à 1380  on aura un  Mutaga  et  un   Mwambutsa.  Cette Dynastie règne en superposition avec  les monarques  Balenge.
Cette période d'incertitude ( avec cet Etat Urundi  où règne deux dynasties en parallèle ) se termine avec l'accord que vont sceller les Bajiji  et  les Bahanza de l'Urundi  au début du 15ème siècle. C'est la naissance de la Dynastie des Baganwa ( Bami porteurs des noms  Mwesi - Mutaga -Mwambutsa-Ntare) .  Ntare Rutsatsi  mettra fin au règne de  Jabre  (qui aura été le dernier monarque du clan des Balenge) et écartera les visés de Ruhinda (du clan des Bahima) sur la centre de l'Urundi.
C'est en  1420 que commence réellement le règne de  Ntare  I Rushatsi au coté des Bahanuzi (une dynastie de Devins /Prophètes du clan des Bajiji)  Mitimigamba  et  Shaka.
 
1.c). De  1896 à 1889 , les premières expéditions allemands   font face aux redoutables Badasigana (nom des guerriers - ou soldats -  du Mwami  Mwezi IV Gisonga alias Gisabo).
Parmi les premières expéditions allemands, certaines sont totalements décimées. Il faudra attendre le Traité de Kiganda en 1903  pour permettre aux soldats  germaniques de pouvoir respirer à demi poumon. Il s'agit du premier pacte de ce genre. Cet accord lie les Barundi aux Germaniques.
La défaite des Allemands  pendant la guerre mondiale 1914-1918 mettra à mal ce pacte Barundi/Germains.
L'Urundi sera octroyé à la Belgique par la Société des Nations ( ancêtre des Nations Unis ).
 
1.d). Les Barundi et les Belges n'ont jamais signé d'accord ...
En 1917, les autorités belges abolissent l'autorité des Bami  et des Baganwa Barundi.  Mais en réalité, l' entente nationale  des Bahutu des clans  Bahanza/Bajiji  tiendra jusqu'en 1926 à la mort par pendaison (brulé ou  fusillé  par les Belges )  de  Kanyarufunzo dit Runyota qui semble être le dernier  Muhanuzi  à avoir régner  avec un Mwami (  MWAMBUTSA IV ).  Il a été assassiné alors qu'il souhaitait annoncer la venue d'un nouveau monarque ou Mwami portant le nom de NTARE V, mettant fin au règne de MWAMBUTSA IV. A cette période, les Belges vont imposer une réforme administrative  destructrice fondamentalement des institutions du vieux Royaume sacré des Barundi. Exit le code ésotérique ( la Constitution ) des Barundi !
 
1.e). En juillet 1962, la colonisation Belge prendra fin et l'ancien Royaume de l'Urundi redeviendra pleinement indépendant sous le nom de Burundi.  La monarchie des Baganwa (avec le Royaume du Burundi ) prendra fin en 1966 suite à un coup d'Etat Militaire des Bahima burundais soutenus par la France.
Le retour au Royaume de l'Urundi sera pénible à cause des agents du néocolonialisme :  Les Bahima burundais. C'est ainsi qu'- En 1961, le Prince Rwagasore est assassiné ; - En 1962, les princes Batare sont exécutés ; - De 1965 à 1969, plus de 10.000 citoyens Barundi royalistes sont exécutés ; et en 1972 arrive le Génocide des Barundi par les Bahima burundi. Pendant 4 décennie, c'est plus de 4,5 Millions de Barundi (les enfants du Royaume ) qui seront victimes de la Dictature féroce des Bahima (Micombero/Bagaza/Buyoya).
Il faudra attendre novembre 2003, la fin d'une guerre civile burundaise commencée en 1993, qui aura duré une décennie, pour que les enfants de l'ancien royaume millénaire de l'Urundi reviennent victorieux au Pouvoir. Aujourd'hui, ils ont à nouveau le Destin du Burundi en main.
 

=> Il importe en conclusion de retenir que cette Grande Histoire du Royaume Millénaire de l'Urundi qui a fait - un break - en 1966 jusqu'en 2003  a été l'oeuvre de Barundi que le colon (ou le néocolonialisme ) a pris la necessité d'etiquetter de l'ethnie "Hutu" ou "Bahutu". C'est à dire  tous ces clans Balenge, Bajiji, Bahanza etc., qui ont fait cette Histoire merveilleuse,  sont devenus de l'ethnie des Bahutu (classés Hutu).
 
2. La création de l'"ethnie" Hutu ou des Bahutu.
 
2.a). Que signifie Hutu ou Muhutu (Bahutu au pluriel)  en Kirundi ?
Définition :  Partons de l'expression « umuhutu wanje» .  Le mot  « hutu » n'a aucune connotation ethnique en Kirundi. Il signifie  tout simplement celui qui dépendant de (mon dépendant); le protégé de ;  le sujet ; le domestique ;  ou le  manant .  « Sindi umuhutu wawe »  se traduit  « je ne suis pas à ton service »  ou  «  je ne suis pas ton bonhomme à tout faire»  ...
 

=> Ce qu'il faut retenir est qu'il y a derrière ce qualificatif « hutu » une connotation ironique et hautement péjoratif en Kirundi.
 
2.b). Depuis  près de 150 ans (à nos jours), les enfants du Royaume de l'ancien Urundi, devenu Burundi en 1962, sont victimes d'une campagne de "com" (communication)  vouée   à  les dénigrer  pour les objectifs de la colonisation ( et du néocolonialisme ), sous le principe de "Divided at Imperium" (Diviser pour régner). C'est dans ce cadre qu' il faut comprendre  l'étiquette péjorative  que les Colons ont octroyé à leurs adversaires déclarés :  Bahutu (se prononce Bahoutou, le U devient OU en Kirundi).
C'est un peu comme aujourd'hui la stratégie consistant  à distinguer parmi  les Arabes : ceux qui sont avec -al quayida- (les mauvais, les terroristes) ; et  les autres (les bons).  Au Moyen Age, on distinguait les hérétiques (destinés au buché) et les autres (les bons) ...  Il s'agit là d'une trace bien distincte d'une culture empreint d'un manichéisme certain.
Au Burundi, les vaillants guerriers du Mwami  Mwezi Gisabo  ont fait l'erreur de donner une correction à quelques bataillons du  Keyser Guillaume.  Pourtant les Allemands pensaient que c'était du tout cuit ! Ils pensaient que comme à la Conférence de Berlin, ce morceau d'Afrique leur avait été donné, qu'ils allaient s'y promener sans trop de soucis. Certes la "National Geographics" (Burton et Stanley) leur avait prévenu  qu'il y aurait quelques entraves mais pas comme cela.
 
2.c). Création de Mythes et de thèses.
Tout part d'une tradition, celle d'insulter (jusqu'au mépris)  celui que l'on va combattre. Paraît-il cela donne de la force ...   Pour la réussite de la colonisation des Mythes et des Thèses  vont être créer pour la circonstance par des  gens comme Oskar Baumann, Richard Kandt, Vansina, Hans Meyer, Schumacher, Kretschmer,Seligman,Speke,J.M. Van der Burgt, J. Gorju, Pagès, Léon Classe , Jean Hiernaux etc.
L'idée était d'étiquetter les adversaires sérieux (les mauvais) et les autres ( les bons , les adjuvants )  dans les Colonies.
Ces derniers ( les créateurs de Mythes ou de thèses ) se donneront comme mission de faire ou de rendre  "Hutu"  les enfants du Royaume Millénaire de l'Urundi. Le qualificatif trouvé est péjoratif.  Il renvoie directement au même sentiment qu'avaient les esclaves noirs en Amérique lorsque les esclavagistes leur donnaient un nom : Celui de leur maître. L'Homme est rabaissé !  Tous les clans importants du Royaume de l'Urundi  vont se voir qualifier d'origine ethnique "Hutu".  Il s'agit de les rabaisser ou de les diminuer au niveau moral ...  Et ce, pour des générations !
Les vaillants clans batisseurs de l'ancien royaume millénaire de l'Urundi  seront qualifiés : - de représentants des cultivateurs ( des agriculteurs / des paysans) ;  - de ceux qui possèdent peu ou  pas de vaches ( on dirait aujourd'hui, ceux qui ont le moins d'argent -les fauchés- ) ; - de « négroïde pycnique » ou de ceux qui ne sont pas « pasteur leptosome» ( C'est à dire en d'autres mots qui n'est pas « Européens noirs ») ; - de ceux qui ne sont pas « hamite» (La thèse hamitique)  c'est à dire qui ne sont pas  - métis des lignées de Sem et de Cham, qui ne sont pas « Sémites chamitisés »; - de ceux dont les origines ne sont  pas « galla » (peuple d'Éthiopie et d'Égypte); - de ceux  qui ne sont pas nilotique, ; - de Bantou ; - de ceux qui ne sont pas «Abyssins monophysites» ; de représentants du « peuple » ou de ceux qui ne sont pas « aristocrate » ;  de non guerriers ; de non seigneurs  (non féodaux) ; de ceux qui ne sont pas  Normands ;  de la « race » faite pour ne pas gouverner ; de ceux qui ne sont pas Wallons (le Flamand) ; de ceux qui n'ont pas la bonne taille, la meilleur proportion du corps, le bon trait, et la bonne pigmentation (blanc)  (les thèses anthropométriques); et puis ces dernières années seulement  de celui qui n'est pas  "juif d'Afrique" etc.
Les mêmes procédés sont encore de nos jours utilisés par la - géopolitique - contemporaine des Grands Lacs. Il s'agit d'un code qu'utilise le néocolonialisme pour se situer géostratégiquement dans la Région des Grands Lacs. Au Burundi, par exemple, les Accords d'Arusha en sont un très bel exemple avec son partage ethnique.
 
3. Le Palipehutu.
Les symboles
institutionnels des Barundi ( les Bahutu ) et les
institutions des Bahima.
3.a). Dans l'entourage des militants Barundi de l'après génocide de 1972, on se souvient des débats fumants en 1980 lors de la création du "Palipehutu". Le nom "Palipehutu" n'était pas très évident. Pour les anciens qui étaient en Belgique, ce nom Palipehutu ne faisait pas l'unanimité -le Peuple des domestiques ou des manants- ... " - Où est passé notre fierté", disaient-ils ! Surtout que parmi ces derniers certains portaient le nom de -Murengerantwari- ...  D'après les dires, ce serait les Démocrates Chrétiens Belges qui leur auraient sugéré le nom Palipehutu. D'autres en Tanzanie  disent que Feu Gahutu Rémy  (le créateur officiel du Parti ) aurait été inspiré par Mzee Julius Nyerere, Président de la Tanzanie en personne ... De plus, avec le nom que sa grand-mère lui avait donné -Gahutu-, pour cet homme originaire de Muramvya (la Province sacré du Royaume de l'Urundi), le nom "PalipeHutu"  lui était peut-être prédestiné. Pensait-il !
L'idée de ceux qui avaient créé le Palipehutu était de rassembler  -les Bahutu face aux Batutsi- , comme les Démocrates Chrétiens Belges ou Nyerere leur avaient sugéré ...  "Il fallait faire face au pouvoir Tutsi au Burundi ", disaient ces experts étrangers. Le problème était, comme on l'a évoqué dans l'article - Tutsi ou Batutsi -  [3], que la majorité des Batutsi burundais étaient les "Balusi (les notables)" sous le Royaume millénaire de l'Urundi. Ces derniers étaient devenus des Bahutu sous la colonisation belge (voir les réformes administratives des années 1920 au Burundi). Il s'agit en gros des fameux "Tutsi surgis de nulle part qui ont toujours été assimilés aux Hutu et traités comme tels"[4].
Toutefois l'impact de la création du Palipehutu a eu lieu dans la société burundaise ou Rundi, comme aux USA des années 1960 avec le "Black is Beautifull", qui signifiait "le noir (l'afro américain) est beau" !    De manière inconsciente, les enfants de l'ancien Royaume de l'Urundi, devenu Bahutu ( par la colonisation ), se sont automatiquement réveillé pour faire face aux régimes oppressants et sanguinaires  des Bahima burundais (Micombero/Bagaza/Buyoya).
Pour les Bahima Burundais au pouvoir, que les Belges avec leur réforme des années 1920 avaient étiquetté  ou élevé au rang de - Batutsi - ( ou Balusi  - notable -)  dans la société burundaise, alors qu'en réalité, il n'en était rien (tout au contraire),   la création du Palipehutu était une aubaine.
Les Bahima burundais  pouvaient dès-à-présent tenter de rassembler les Batutsi Barundi à leur cause !  C'est à dire : " Désormais, il y a ceux qui se nomment  Bahutu et nous (avec vous ) les Batutsi ! ".  Depuis la République, les Bahima burundais [5] ont toujours espéré être reconnu comme des Batutsi par les Barundi (car  ils l'étaient seulement par les Colons).   Une perche était donc tendue avec la création du Palipehutu ! N'oublions pas qu' être  nommé Batutsi,  c'est porté derrière soi une grande partie de l'Histoire du Royaume  Millénaire de l'Urundi. Il s'agit d'un grand prestige et surtout un important héritage ...
 
3.b). Les Accords d'Arusha en 2000 ont confirmé cette vision en affirmant que la nature du conflit du Burundi était  la question ethnique - entre les Bahutu et les Batutsi -. Depuis, le Burundi a institutionalisé les ethnies Hutu et Tutsi  jusqu' à nos jours.
Aujourd'hui encore en 2012, de nombreux  Bahutu- burundais ou Barundi ne savent pas qu'ils sont les héritiers, par leurs ancêtres (D'où l'importance de la connaîssance généalogique ), de cette Grande Histoire du Royaume Millénaire de l'Urundi. Ils ne savent pas qu'ils sont - les véritables enfants de l'ancien Royaume de l'Urundi -... A quelques jours de la fête de l'Indépendance qui a 50 ans au Burundi, il y a  certes un travail de communication  (média) nécessaire afin  que les jeunes Barundi ne perdent pas leur culture d'origine  mais aussi, et peut-être surtout, ne s'approprient cette nouvelle - culture falsifiée - dont les germes sont portées par les Accords d'Arusha.
 
DAM, NY, AGNEWS, le 29 juin 2012.
 
 
Notes :
 
[1] Voir actes publiés sur  le  Colloque qui a eu lieu à Bujumbura (Burundi) en 1979 sur la « Civilisation Ancienne des Peuples des Grands Lacs ». Les Bega, que d’autres pensent être ultra-tutsi, se retrouvent dans les trois ethnies avec les pourcentages contraires à l’opinion habituelle (Hutu = 78,22 ; Tutsi= 21,36 ; Twa= 11,76).
 
[2] Charles Baranyanka. Le Burundi, Face à la Croix et à la Bannière. (2009)
 
[3] Burundi: Tutsi ou Batutsi.[ http://www.burundi-agnews.org/index.php/societe/histoire/histoire-du-burundi/2225-burundi-tutsi-ou-batutsi ]
 
[4] Burundi La saga d'Arusha (De la Conférence Nationale Manqué aux Accords d'Arusha), Jean Marie Sindayigaya, Editions ARIB, 2003, p.47
 
[5] Burundi - Histoire : Le Mututsi Murundi, usurpé par les BAHIMA. [ http://www.burundi-agnews.org/index.php/societe/histoire/histoire-du-burundi/573-burundi-histoire-le-mututsi-murundi-usurpe-par-les-bahima ]






[6.2] BURUNDI- ETHNIES/CLANS/ SOUS CLANS :  La  révolution des BAHIMA en 1965 (concrétisée en 1966)
Dam, Agnews, Bujumbura,  15 février, 2007 
Voici une liste des sous-clan du Burundi (*).
Attention cette information est réalisée à titre pédagogique. Afin d'aider, un grand nombre de la jeune génération burundaise à savoir.  AGnews a reçu énormément de courriel pour aider à y voir plus clair à la suite d'un article où nous citions les BASAFU comme étant du un sous-clan des HIMA duBurundi.
Selon la légende, le Royaume du Burundi étaient celui du clan des BAHANZA. L'ethnie se léguant de père en fils au Burundi, les descendants  de cette monarchie sont  de l'ethnie de ce clan.
La 
révolution de 1965  (concrétisée en 1966) est souvent appelée Révolution TUTSI (une vision ethnique); Révolution des HIMA ( une vue plus clanique); ou encore Révolution des BACHABA ( sous- clan HIMA - MICOMBERO et BUYOYA) puis de BASHINGO (sous- clan HIMA  - BAGAZA ). Bref, il s'agit d'une Révolution régicide. Le Royaume du Burundi était séculaire.
Pendant 40 ans,  de 1965 à 2005,   des individualités parmi  ces divers sous-clan HIMA vont orchestrer une criminalisation socio-économique à l'origine de plus de 2 Millions et demi de victimes.
Certains écrits du passée évoqués une révolution BASAFU  - un  sous clan des BANYARUGURU et  des BATWA autrefois un sous-clan exclusivement  HIMA -. La légende veut qu'il y a longtemps tout le clan des BASAFU a été exterminé lors de batailles avec les clans royaux. Seul un enfant du clan BASAFU  a été préservé en vie et recueilli par les BANYARUGURU. Un exemple de BASAFU connu, feu Gille BIMAZUBUTE ou Prime NIYONGABO (ex. président de la JNR)

(Merci à tous ceux qui nous ont écrit  - DAM. 
)







[7] Les Clans au Burundi -  Le Burundi comprend  4  groupes ("ethniques")  (BAHUTU, BATWA, BATUTSI -BANYARUGURU, et les BAHIMA) . Voici les sous clans de chaque composante.- Tiré d’une liste de M. Eugène SIMONS (Administrateur territorial, 1944) / Réalisé par AGNEWS 2007 (Attention ce n’est pas le Bible !).







[8] "La monarchie au Burundi porte nettement ses origines hutu.",   La Féodalité au Burundi , par Jean GHISLAIN, Ancien Administrateur
de Territoire au Burundi /
Académie royale des Sciences d'Outre-Mer
Classe des Sciences Morales et politiques, N.S., XXXVI-3, Bruxelles, 1970
/ Koninklijke Academie voor Overzeese Wetenschappen
Klasse voor Morele en Politieke Wetenschappen, N.R.,XXXVI-3,1970 -   http://www.burundi-agnews.info/agnews_baganwa01.htm

 






[9] BURUNDI - HISTOIRE : De Ntare II à Mwambutsa II.
DAM, NY, AGNEWS, le 3 novembre 2008
Désormais, les Barundi savent que leur ex-Royaume, déchu en 1966,  était plus qu'un patrimoine africain, mais bien planétaire. Le Royaume du Burundiétait  plus que millénaire. Trois dynasties sont connues  à ce jour par la "tradition des Barundi"  : -celle de Kiranga et ses descendants; -  celle des Balengwe (dont "Jabre était  issu" ) ; et  celle du cycle  Ntare, Mwezi ,Mutaga, et Mwambutsa.  Le ciment , en commun, de ces divers dynasties, semble avoir été  leur fameux - code ésotérique-.   Afin de poursuivre  toujours dans cette ambiance de connaissance ...
Vendredi soir à Bruxelles (Belgique), des Congolais, Sénégalais, Rwandais, Tchadiens, et Burundais se sont rencontrés dans le Cadre du Projet "revisiter l'Histoire des pays des Grands-Lacs" de l'asbl Synergie Africaine. Ce soir du 31 octobre, l'orateur attendu, n'était ni plus ni moins le fils du Muganwa BARANYANKA Pierre du Burundi, en d'autre terme le Muganwa BARANYANKA Charles.
Il a raconté l'épopée de la Dynastie Burundaise, comme son père et les amis de ce dernier, le lui avaient révélés autrefois. Il s'agissait plus exactement de parler des monarques barundi de l'époque de Ntare II à Mwambutsa II.
Il commence par emmener le public venu l'écouter au 16 ème siècle pour ne pas perdre de temps. Baranyanka Charles présente NTARE II, comme un roi belliqueux, qui faisait face à un autre monarque guerroyeur RUGANZU NDOLI du Rwanda. Baranyanka expose la volonté des deux pays, Rwanda et Burundi, pendant cette période, de grignoter sur le Bugesera. Mais avant cela, selon la prophétie, les deux nations, coalisées, devait s'emparer du Bushi.
Ntare II n'atteindra pas l'objectif de conquérir le Bugesera. Il meurt bien avant, et c'est Mwezi II Mibe qui le succèdera. Mais pas pour longtemps, car une prophétie de Nyamigogo (un Muhanuzi) lui demandera d'abdiquer en faveur de son frère MUTAGA II Nkomati.
Sous MUTAGA Nkomati, le Burundi connaîtra :- une réforme institutionnelle importante; - un traité de paix perpétuel sera signé avec le Rwanda (notamment avec MUTARA Semugeshi); et le code ésotérique des Barundi ( une sorte de Constitution ou de Bible des bonnes pratiques de la société burundaise )sera donnée au Rwanda (qui n'en avait pas).
Malgré ce traité de paix, le Burundi et le Rwanda rentreront en guerre à la fin de son règne (MUTAGA). La victoire sera Burundaise, mais le monarque succombera. Vive Mwambutsa II Ndaruzaniye !
A la mort de Mutara Semugeshi au Rwanda, défait par le Burundi, KIGELI II arrive au pouvoir. Ce dernier attaque le Burundi, et l'occupe jusqu' à Jeni. LeBurundi de Mwambutsa II ira chercher sa force jusque dans ses entrailles pour reprendre le dessus sur le Rwanda. Mwambutsa II récupère son territoire jusqu'à la Kanyaru. Le monarque décèdera lors des combats. A sa mort, le Burundi est la plus grande puissance de la région.
Sous l'oreille attentive de Mzee NYETERA, qui prendra la suite vendredi prochain pour le Rwanda, cette soirée bruxelloise s'est clôturée, après une échange question - réponse -, autour d'un verre comme à l'accoutumé. [http://www.burundi-agnews.info/novembre2008.htm]

 






[10] BURUNDI - HISTOIRE : Le MUTUTSI Murundi, usurpé par les BAHIMA.
DAM, NY,AGNEWS, le 14 juillet 2008
Actuellement le Sénat burundais est occupé à vérifier si les équilibres ethniques dans les institutions burundaises sont respectés. Voir si le quota entre les BAHUTU, les BATUTSI, les BATWA, et des Femmes, sont respectés ou pas.
Des commissions d’enquêtes au Sénat sur ce sujet sont effectuées au Ministère de la Défense Nationale et des Anciens Combattants, et dernièrement un Bureau élargi a décidé d'étendre cela à l’Administration publique.
Là, un débat intéressant est attendu  notamment afin de distinguer les BAHIMA au BATUTSI barundi. Aujourd'hui, une injustice règne vis à vis des BATUTSI barundi, marginalisé par les BAHIMA, qui n'étant pas TUTSI sociologiquement parlant au Burundi, usurpe l'identité "TUTSI" mais à trop forte proportion ! C'est un problème ...
Dernièrement, une initiative de MUSEVENI de créer une Force des armées de l'EAC a été organisée  à KAMPALA. Les chefs d'État Major Rwandais, Ougandais, Tanzaniens et Kenyan étaient tous présents ! Mais pas les BARUNDI ! Ils ont répondu absent ! Pourquoi ? Bien peut-être que certaines choses de l'EAC semblent aller un peu trop vite dans le subconscient des Barundi. L'Histoire se vit en chacun des Barundi ... L'annonce de KAGAME comme, Président de l'EAC, a alors poussé à réfléchir un peu plus profondément !
Dans l'Histoire du Burundi, au delà des nombreux dictons (poèmes) , deux faits majeurs prouvent qu'un MUTUTSI n'est pas un MUHIMA : - La longue guerre qui opposa RUHINDA (un MUHIMA) à NTARE RUSHATSI (un MUHANZA) (1) ( entre 1410 et 1420) qui se terminera par la victoire de NTARE ; et - La tentative de FUMBIJE (un MUHIMA) à s'ériger un tambour sur le territoire de NTARE RUGAMBA et sa défaite face à l'armée du Mwami.
On pourrait dire que vers 1930 un tournant c'est produit ... L'idée des autorités cléricales belges à vouloir à tout prix lier le MUTUTSI MURUNDI à leur légende des HAMITES, aidée  en cela par certains barundi, va accélérer l'approche vers la confusion internationale voulue pour qu'un MUHIMA soit lié au BATUTSI BARUNDI. En effet, en Ouganda, les autorités coloniaux avaient déjà créer la légende qui veut que les BAHIMA sont des ancêtres des éthiopiens (d'où "de Cham "). Les Belges avaient l'intention de surfer sur cette vague qui touristiquement étaient intéressant.
C'est ce courant qui va faire que toute l'Histoire du Burundi aura pour origine" le Nord" !  Ainsi on verra que NTARE I deviendra un MUHIMA confondu avec RUHINDA, ce fameux monarque des abords du Lac Victoria et très connu autrefois dans le nord de la Tanzanie frontalière à l'Uganda etc.
Là, il y a usurpation de l'Histoire des BARUNDI. Le MUHUTU, et le MUTUTSI font parti intégrante de ce patrimoine  historique des Barundi. Dans l'organisation sociale du Royaume "millénaire" des BARUNDI ( éteint en 1966 par un Coup d'Etat MUHIMA) un MUHUTU pouvait devenir un MUTUTSI (inversement, cas plus rare).
Un des prophètes barundi ( umuahanuzi, qui était du clan des BAJIJI ), du nom de NYAMIGOGO (si le mémoire est bonne) vers 1550 ap. JC (1) , reconnu pour avoir réformé les institutions burundaises , en organisant l'institution des Baganwa (les princes), avait réglementé entre autres - comment certains princes barundi pouvaient devenir "BATUTSI"(2), et  sous quelles conditions ! - ...
Ainsi vouloir usurper le bien d'un peuple africain, pour des fins racistes (NOIR - BLANC) transposées, et surtout pour créer la zizanie auprès des Barundi, pendant que les BAHIMA, adversaires traditionnelles des Barundi (HUTU, TUTSI confondus), organisent leur hégémonie dans l'Afrique des Grands Lacs (le Plan HIMA); là est le stratagème vicieux des ennemies du Peuple des BARUNDI ...
Les Africains devraient stupidement stopper le  propre génocide de leur Histoire en absorbant des thèses qui mentent sur leur propre vécu, celui de leurs ancêtres. Les BAHIMA, comme les BARUNDI, ont leur culture mutuelle et elles sont superbes ! Il faut lire  l'oeuvre du défunt feu CHEIKH ANTA DIOP , ou Théophile OBENGA, pour mieux le comprendre ...
Sinon comme le disait feu Albert JACQUART (généticien français de très grande renommée) , il n'y a qu'une seule race, la race humaine. Bref, c'est l'espèce humaine. Stoppe au racisme !
A près de trois ans de règne démocratique, un record historique, le Burundi se reconstruit de 40 ans de Dictature, basée sur une criminalisation socio-économique aiguë (3), responsable de plus de 2 Millions et demi de victimes parmi la population.
(1) Certains lui donnent aussi l'apparence au  clan des BAJIJI (mais moins plausible). Toutefois les deux clans sont de l'ethnie des BAHUTU.
(2) [ Umwami = le Roi ;  Umuganwa = le prince ; Umutware = un régnant ; Umufasoni confondu au mututsi  ]
(3) Lien de référence : http://www.burundi-agnews.org/criminalisation.htm

 






[11A] BURUNDI- INSTITUTION / HISTOIRE : Qu'est qu'un Mututu, et un Mutusi au Burundi ? "NYAMIGOGO" et sa réforme institutionnelle, répondent partiellement.
DAM, NY, AGNEWS, le 20 mai 2009
Cette année 2009 fait parti de ces moments de l'Histoire du Burundi que l'on sait  assez cruciaux. Un des dossiers important du débat politique 
est la réforme institution. Selon les "Accords d'Arusha", il est prévu que pour les prochains scrutins soient retirés "purement et simplement " les quota ethniques 60/40  [HUTU/TUTSI] dans les institutions burundaises.  Bref,  pour cette fois -ci , en théorie , le citoyen murundi deviendra  égal en droit et devoir.
Tiens tiens parlant quota Tutsi et Hutu ... Une chose est certaine en revenant sur notre Histoire. Au 16ème siècle [sous Mwezi II Bibe et, ensuite Mutaga II Nkomati], le Muhanuzi NYAMIGOGO (3) ( faisant parti de la Dynastie des prophètes barundi, issu du clan des BAJIJI), comme la tradition l'enseigne, entreprend  une réforme institutionnelle de l'Urundi , en s'appuyant bien sûr sur notre code ésotérique [sorte de Constitution ]. Le Muhanuzi  NYAMIGOGO  s'attaque en premier, à la problématique du partage de pouvoir entre les très nombreux enfants des Mwami.  Sa réforme de l'institution des Baganwa (les princes) fera que désormais "tout enfant de sang royal" faisant parti d'un cycle fini ne pourra plus revendiquer un dû. Toutefois en tant qu' affilié à la monarchie burundaise, si le cycle de son père se termine, par exemple il est fils d'un Mwami du nom de MUTAGA et on vient de faire un tour cyclique - MWAMBUTSA -NTARE - MWEZI, et on arrive à une autre - MUTAGA - , tous les enfants du MUTAGA précédant, se devront de choisir  soit -  de  faire parti d'un clan  existant - ou  soit  de ce choisir  un nom - , d'où la naissance d'un clan. Ces derniers deviennent  ainsi des Bafasoni ( des notables ...).
Ces clans particuliers sont regroupés aujourd'hui dans ce que l' on appelle communément  l'"ethnie" des BATUTSI. Paradoxalement leur ethnie originel "réelle", celle de leur père, est  un clan que l'on regroupe dans chez les BAHUTU (1).  D'où  les  BATUTSI au Burundi sont en quelques sortes des BAHUTU !    Mais en réalité, ce n'est pas tout à fait cela ...  On le verra plus bas !
Avec cette réforme du Muhanuzi NYAMIGOGO, on distingue désormais plus précisément le Mwami ( = le Roi) ; le Muganwa ( = le prince) ; le mutware ( = un régnant) ; et le Mufasoni (confondu à un  Mututsi).
Des clans, notamment "étrangers " ( c'est à dire venus  du Rwanda, de l'ex- Royaume du Bugesera, etc ), ayant donnés des épouses à nos Mwami (ou à leur entourage), rejoindront (seront assimilées) bien entendu au niveau du rang social de ces familles de régnants. Ce sera le cas des Banyakarama, et des Benegwe , originaire de l'ex- Bugesera (5). Ces familles, de nos jours, sont classés ethniquement comme des BATUTSI.
Contrairement à nos habitudes contemporaines, les BAHIMA barundi ne font pas parti des BATUTSI dans  l'Urundi. Ils sont  tout simplement des BAHIMA du Burundi.  Ce sont les "habitudes coloniales" qui les ont amalgamés aux BATUTSI dans l'Urundi. Mais aussi la confusion répandue par certaines familles des BAHIMA, ces dernières années, à vouloir rendre 
Ntare I Rutshatsi, comme étant un Muhima (plus particulièrement en le confondant à Ruhinda, dont est issu le clan des Bahinda). Ce qui est un non sens, pour la tradition burundaise !
L'autre confusion (2) drainée consiste à amalgamer
 Ntare I Rutshatsi à  RUGANZU Ndoli ( monarque rwandais, dont les origines seraient celles de l'ex- Royaume "muhima" du Karagwe en Ouganda ), qui portait le même  nom  que lui : "Cambarantama" .  Or "Cambarantama " semble être un nom "ésotérique" ou "magique" répandu autrefois dans cette ère géographique. Sinon  certains disent  tout simplement que Ruganzu Ndoli s'est donné ce nom  pour ressembler à Ntare I Rutshatsi de l'Urundi, qu'il admirait.   D'où, pour rejeter catégoriquement cette thèse vouée à travestir l'Histoire de l'Urundi, Ruganzu Ndoli était contemporain de NTARE II Bijanyarii. Il ne pouvait pas être NTARE I Rutshatsi (4).
Qu'est qu'un Muhutu ou un Mututsi au Burundi ? Voilà un semblant de réponse que donne  notre Histoire, bien que cela soit devenue un peu plus complexe ...
La moralité de tout cela signifie que le partage du pouvoir en  "ethnie" au Burundi n'a aucun sens ...
(1)  La société burundaise est patriarcale.
(2)http://www.burundi-agnews.org/agnews_cambarantamaRuganzuNtare.bmp, ethttp://www.burundi-agnews.org/agnews_cambarantamaRuganzuNtareB.bmp
(3)  http://burundi-agnews.org/agnews_histoireDuBurundi
(4) Charles Baranyanka, fils de Pierre Baranyanka,  Séances Synergies Africaines, asbl, Bxl., http://burundi-agnews.org/tv-agnews/tv2008.htm
(5)
 
Les batutsi, les Baganwa : http://www.burundi-agnews.org/agnews_baganwa01.htm






 

[11B] Burundi: Tutsi ou Batutsi.


Actes du colloque d'égyptologie du Caire publiés par
l'UNESCO - Volume II de l'Histoire Générale de l'Afrique
Au Burundi, depuis les Accords d'Arusha en 2000, une sorte d'"ethnisation" de la société a été institutionalisée. Il s'agissait d'une proposition de l'ex-Dictateur Buyoya. La Constitution d'Arusha a proposé un partage 50/50 entre les Bahutu et les Batutsi.
Curieusement, avec l'institutionalisation de l'ethnisme au Burundi, contrairement au Rwanda sous la colonisation ou sous le régime du dictateur Habyarimana, on n'a pas pu mettre à la disposition des citoyens barundi des cartes d'identités ethnique pour faire la distinction. Tout comme cela se faisait  en Afrique du Sud du temps de l'Apartheid.  Pourquoi ? 
Il n'est pas rare de voir, concernant le Burundi, des sites internets ( netpress.bi, tutsi.org, burundi-information.com etc.) ou des partis politiques (Uprona etc.) dirent défendre les intérêts Tutsi ! 
Qu'est que cela signifie ? 
Découvrons ensemble comment savoir si un citoyen burundais est de l'ethnie "Tutsi" ou pas ?
 
 
L' Urundi était une entité politique métisée entre les Batwa et les Bahutu.
Actes du colloque
d'égyptologie du Caire publiés par l'UNESCO - Volume I de
l'Histoire Générale de l'Afrique- L'actuelle république du Burundi est l'ancien  royaume millénaire de l'Urundi.  Les classes politiques de cette ensemble sont issues d'un héritage philosophico-religieux  provenant : - de clans  batwa (Pygmé) ( - 3000 av JC); - du clan des Balenge ( Balengwe ) (-1250 av. JC) ; - du clan des Bajiji ( entre le 8 ème et le 13 ème siècle Ap. JC) ; et de clan des Bahinda(au début 15ème siècle).
- Pour les situer dans des aires géographiques, les Batwa ( Afrique Centrale et une partie de l'EAC);  les  Balenge (CEEAC, EAC, et SADC); les  Bajiji ( présents en RDC, et au Rwanda mais concentré surtout au Burundi , et en Tanzanie ) et   les Bahinda ( à l'Est de la RDC, Burundi, Rwanda, Ouganda, Tanzanie, Kenya). 
Ramsès II (1279-1212 av. J.-C.) Les ronds figurant sur les coiffes royales (khepresh) pharaoniques sont la stylisation des cheveux crépus et à Droite Un Mututsi de l'Urundi
Ramsès II
(1279-1212 av. J.-C.)
 
Le Mututsi de
l'Urundi

- Si on devait les classifier "ethniquement" aujourd'hui on parlerait de legs: Batwa( entre - 3000 Av JC à 1250 Av JC); Bahutu (entre -1250  AV JC  à 1966 AP JC ); et des Bahima( voir les Bahinda au début 15ème siècle.).

On pourrait  dire de nos jours que l'ancien Royaume millénaire de l'Urundi aurait été : - un état, un royaume ou une autre entité des Batwa ( 30 siècle  av-JC  à  13 av-JC ) ; - un Royaume des Bahutu (13 siècle AV. JC jusqu'au 20 ème siècle AP. JC); et une occupation des Bahima ( entre 1400 ap.JC  à  1420 ap. JC).    
En conclusion, de manière générale, pour comprendre politique le Burundi de nos jours, il faut savoir qu'il s'agit d'un  Etat qui ,philosophiquement, est issu de toutes ces sensibilités. Mais de manière synthètique, l'influence principale est celle issue des Batwa et des Bahutu essentiellement. 
Le Burundi est une entité politique métisé  Batwa/Bahutu qui porte avec elle les influences marquées des populations issues d'Afrique Centrale, Oriental (Egypte, Somalie, Kenya,Soudan,Tanzanie,Ouganda,Rwanda ...),et Australe(Zambie,Zimbabwe,Afrique du Sud ...). Cela explique son influence géostratégique et géopolitique à notre époque. 

 

Le Royaume millénaire de l'Urundi.
Cheikh Anta DiopSous l'ère Batwa [3], l'Etat  de l'Urundi devait avoir des similarités avec l' Ancien Empire Egyptien ou celui du Royaume du Kerma  dans lesquels  regnaient des  Pharaons noirs.
Pendant la période des Balenge (des métis Bahutu et Batwa), l'Urundi savait battre le fer. A cette période,l'Urundi était certainement un Royaume assez vaste. Le lien (contact) entre les Balenge et les Bajiji a eu lieu certainement à cette époque. 
Livre de Charles
Baranyanka

Livre de Charles Baranyanka

 

C'est antérieur à l'ère des Bajiji ou sous cette période où l'on situe la dynastie des roi prophètes ( Kiranga et ses enfants). Avec les Bajiji on aura au 15ème siècle un pacte scellé avec les Bahanza. De cette entente va naître la dynastie des Baganwa [2], avec Ntare Rutshatsi qui soumettra Ruhinda (ancêtre des Bahinda burundais / Bahima) entre 1410 ap.JC  et 1420 ap. JC.
La gouvernance issue du pacte Bajiji-Bahanza est bipolaire. D'un côté on a ceux qui prophètisent : les Bahanuzi (Tous issues d'une dynastie de Bajiji) et de l'autre, les Bami ou les Roi (provenant du clan des Bahanza). Du 15ème  au 20ème Siècle ap.JC (novembre 1966), c'est cette dynastie dite "des Baganwa" [7] qui va régner au Burundi. 
 
Le Tutsi de l'Urundi
L'Urundi et ses
voisins- A l’ouest de l'ancien Burundi ou Urundi, on avait notamment le royaume du Bushi, Buhavu, Buhunde etc. 
Dans ces lieux, on trouvait une catégorie de la population appelée  « Baluzi » ou « Baluci ». Il  s'agissait  de notables auxiliaires du pouvoir. Ces derniers lorsqu'ils se rendaient au Royaume de l'Urundi, ils allaient  rencontrer leurs homologues ... Le mot "Batutsi"  est le mot  Baluzi à la sauce Kirundi. Ce sont surtout les étrangers qui venaient de l'Ouest du Burundi qui ont véhiculé ce mot.  
- Qui étaient les notables chez les Barundi ?
Sous l'ère du Royaume des Balenge (ethnie Bahutu), c'était les Balenge notamment et les clans qui leur étaient liés (dont des clans Batwa). 
Pendant le Royaume des Baganwa, c'était essentiellement : - les nombreux enfants nés de l'alliance des Bahanza (ethnie Bahutu) et des Bajiji (ethnie Bahutu); - les Bashubi et d'autres clans très réputés des Bahutu; - les enfants des Bami "les Baganwa" et leurs familles (+ descendants).  Voir dans la liste [6] (parmi les clans des Bahutu et les clans des Batutsi non Bahima).
- Au 16ème siècle [sous Mwezi II Bibe et, ensuite Mutaga II Nkomati], le Muhanuzi NYAMIGOGO [2]  ( faisant parti de la Dynastie des prophètes barundi, issue du clan des BAJIJI), comme la tradition l'enseigne, entreprendra  une importante réforme institutionnelle de l'Urundi. Désormais "tout enfant de sang royal" (Muganwa) faisant parti d'un cycle fini (NTARE - MWEZI-MUTAGA-MWAMBUTSA) ne pourra plus revendiquer un héritage. Il ne sera plus un Muganwa ou un Mutware.  Cet enfant  choisira  soit -  de  faire parti d'un clan  existant - ou  soit  de ce choisir  un nom -  (Voir dans la liste  des Clans Batutsi non Bahima [6] ex. Babibe etc.).  Ces derniers deviennent  ainsi des Bafasoni ( des notables ...).

NSANZE Augustin Un domaine royal au Burundi: Mbuye
(1850-1945)

Il est possible à tout Murundi, par exemple qui marie sa fille à un notable, de devenir notable. Il recourt dès lors à la cérémonie "kwihutura". Il s'agit de déclarer à la société que l'on devient notable. La cérémonie est codifiée.[4]
Ces clans particuliers sont regroupés aujourd'hui dans ce que l' on appelle communément  l'"ethnie" des BATUTSI. Paradoxalement leur clan patriarchal originel "réelle" Bahanza est  un clan des BAHUTU.  Les  BATUTSI de l' Urundi sont des BAHUTU !
 
Le Tutsi du Colon Allemand, du Belge, et des Bahima (1966 à nos jours).
- Dès 1903, le Père blanc hollandais Van der Burgt, missionnaire au Burundi, publie un dictionnaire encyclopédique français-kirundi. Par stratégie coloniale d'abord, le Mulusi ou Mututsi rundi est associé par une obsession raciale, à une souche hamito-sémitique (bref qui découle du Blanc car c'est lui qui règne). La culture burundaise est liée  au mythe de la malédiction de Cham. Vers 1930, l'idée des autorités  cléricales belges vont lier le MUTUTSI MURUNDI à leur légende des HAMITES. 
- La confusion portée par  Hans Meyer (1916) [5]... La richesse pour un Murundi était entre autre :-  d'être liée ou pas à la Royauté; possèder des terres; avoir du bétails etc.  L'Allemand Hans Meyer va élaborer une théorie pour classifier les Barundi selon leur taille et morphologie. Avec cette vision, "être mulusi" ou mututsi chez les Barundi  devient différent. On arrivera aux fameux chiffres démographiques  85% Hutu. 14% Tutsi. 1% Twa. 
Le Génocide régicide
des Bahutu du Burundi- Lors du coup d'arrêt donné à la monarchie millénaire de l'Urundi en 1966 par le Muhima Micombero Michel,lui et son clan  (les Bahima dont sont issus les Dictateurs Buyoya et Bagaza)  auront pris soin de se débarasser de toutes traces des Bahutu (1962, assassinat de Rwagasore et kidnaping de l'Uprona;  pendaison des fils Baranyanka; assassinat  des syndicalistes;  assassinat de Kamatari; assassinat  de Ngendadumwe et Mirerekano;  1965,Pogrom des Chefs Bahutu (dont les Batutsi et les Baganwa)  à Muramvya;  suite du Pogrom des Chefs Bahutu avec l'assassinat de leurs enfants en 1969 ;  1972, assassinat de Charles Ndizeye - Ntare V  et  Génocide des Bahutu Barundi -dont les Batutsi et les Baganwa- ).
Après ce régicide et ce génocide des Bahutu, les Bahima vont se camoufler derrière l'histoire des Bahutu Barundi en se faisant passer pour des Batutsi barundi [6] ( Une stratégie géopolitique car les Bahima connaissaient le phatasme des Mundele -les Blancs- pour les Batutsi Barundi ) .  Ainsi  les Bahima [8], qui n'ont rien à voir avec le "Mulusi" de l'Urundi, deviennent des BATUTSI (Voir toutes ces organisations netpress.bi, tutsi.org, burundi-information.com, Uprona,  etc. Mais aussi les écrits sur l'Histoire du Burundi réalisés par l'Ecole Française  depuis 1966 ).
 
A la veille du 40 ème anniversaire du Génocide des Bahutu Barundi (Batutsi et Baganwa compris ),  on pourrait tout simplement dire que l'Histoire des Bahutu Barundi a été usurpée depuis l'avènement de la République du Burundi avec la venue des Bahima au pouvoir.  Car  le Tutsi institutionalisé à Arusha n'est pas  le Mulusi ou Tutsi de l'Urundi.
 
DAM, NY, AGnews, le 24 avril 2012.
 
Notes:
[1]  Les grandes dates de l'Histoire des Barundi, et du Royaume de l'URUNDI ,  [ http://www.burundi-agnews.org/histoire_du_burundi.htm ]
[2] Charles Baranyanka, Le Burundi, Face à la Croix,et le Bannière, 2009
[3] General History of Africa, J.KI-Zerbo, Abridged editon, UNESCO,1989.
[4]  Qu'est qu'un Mututu, et un Mutusi au Burundi ? "NYAMIGOGO" et sa réforme institutionnelle, répondent partiellement. [   http://www.burundi-agnews.org/index.php/societe/histoire/histoire-du-burundi/574-burundi-institution-histoire-quest-quun-mututu-et-un-mutusi-au-burundi-qnyamigogoq-et-sa-reforme-institutionnelle-repondent-partiellement ]
[5] Hans Meyer, Die Burundi, 1916.
[6] Les clans des Barundi, [ http://www.burundi-agnews.org/index.php/societe/histoire/histoire-du-burundi/812-burundi-les-clans-des-barundi ]
[7]  "Ne te méprends pas sur notre origine ; nous autres princes, notre premier aïeul était Muhutu, nous ne sommes que des Bahutu."( Le Muganwa Nduwumwe )- Gorju, Julien Mgr, 1938 : " Face au royaume hamite du Rwanda, le royaume frère de l’Urundi ", Bibliothèque du Congo, N.S. Nr.3, Bruxelles, 1938.
[8] Le MUTUTSI Murundi, usurpé par les BAHIMA., Juillet 2008
http://www.burundi-agnews.org/index.php/societe/histoire/histoire-du-burundi/573-burundi-histoire-le-mututsi-murundi-usurpe-par-les-bahima ]

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[11c]  Burundi: Hima, Muhima, Bahima, et le Hamitisme.


Les Bahima du Burundi

Les Bahima du Burundi

Après avoir découvert ensemble qui étaient les Bahutu , et les Batutsi  du Burundi , allons alors voir qui sont les Bahima du Burundi. Depuis l'indépendance du Burundi, ce sont eux qui ont pris les rennes de ce petit pays d'Afrique. Ils ont gouverné le Burundi de 1966 à 2005. Alors, qui sont les Bahima du Burundi ... ?


Nous tentons ensemble de mieux comprendre la société burundaise [1].
Nous avons déjà vu qui étaient :
-  les Bahutu du Burundi [2] ;
- et  les Batutsi du Burundi [3];
Aujourd'hui, nous allons découvrir qui sont les Bahima du Burundi.

:-D En résumé, ceux que la géopolitique occidentale, suite à la colonisation, appelle -BAHUTU- (mot péjoratif en Kirundi)  au Burundi  sont les enfants de l'ancien Royaume millénaire de l'Urundi. Ils sont depuis 2005 de nouveau au pouvoir au Burundi, après une interruption de près de 40 ans. Leurs ancêtres ont fondé et mené la Grande Histoire du Royaume  de l'Urundi entre  -1250 av.JC à 1966 ap. JC.
 La classe dirigeante du Royaume de l'Urundi, regroupant les notables de cet ancien état africain (actuel BURUNDI ), était composée essentiellement-  de BAHUTU -  qui ont été baptisés suite à des influences externes - BATUTSI - (voir BALUSI).   Maintenant,  allons à la découverte des BAHIMA du Burundi.
 

 

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Qui sont les Bahima du Burundi ? 

Les Bahima de la région des Grands Lacs  sont une peuplade africaine riche culturellement   que l'on retrouve en Ouganda, en Tanzanie, au Burundi et au Rwanda.  Nous allons nous intéresser aux Bahima du Burundi.

 

Voici les clans des membres qui composent les Bahima du Burundi ...

ABACHABA ; ABAYANZI ; ABANGIRAKIHAKWE ; ABAGIRAKIHAKWE ; ABASHEGE ; ABAFUMFU ; ABASARAGU ; ABADARA ; ABAVYAHIMA ; ABASAMBI ; ABASIGI ( des Bahutu selon CH.B et  des Bahima selon E.S.) ; ABASIZI ( des Bahima selon CH.B) ;  ABWITIRA ; ABAVONGOZA ; ABAZIGABA ; ABAHINDA ; ABARAMUKA ; ABASANZU ; ABASAGARA ; ABANYAKARAMA ( selon  CH.B ce sont des Bahutu, Batutsi, Batwa et selon E.S. ce sont des Bahima, des Batutsi, des Batwa) ; ABAHEKA (ou ABAHENYI) ;  ABAGANDA ; ABASHWERE ; ABACHONDORI ; ABANIMBIRI ; ABAGESHANKAZI ; ABASAMBO ; ABASHINGO ; ABAVEJURU ; ABARIYABA ; ABAMBARAMISANGE ou ABAHUKA ; ABIRUNTU ; ABAHIRWA ; ABAREMBE ; ABASAFU  ; ABITIRA ; ABASITACERE ; et ABANYAMA.

Au niveau de leur nombre, la population burundaise compte  de 8 Millions d'âmes.  Comme majoritairement les Bahima  votent pour le parti Uprona (+ partis satellites comme le MSD), on estime  plus ou moins 8 à 9% de la population burundaise, soit moins de  800 000 individus.

Sources : Tiré d’une liste de M. Eugène SIMONS (Administrateur territorial, 1944) et du livre du muganwa Charles Baranyanka -Le Burundi, Face  à la croix et à la Bannière- , 2009) .

( Attention ce n’est pas le Bible ... Si il y a quelques  erreurs ou vous souhaitez rajouter, veuillez nous écrire en commentaire  DAM )

NB:  Des clans au Rwanda peuvent être considérés comme BAHUTU, alors qu'au Burundi, ils  deviennent des BAHIMA.  (ex: les BACHABA)

 

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Historiquement au Burundi, il existe un antagonisme HIMA / HUTU.

 

(1) La première facette de cet antagonisme : un conflit interne antérieur à la Colonisation.

En Ouganda, entre 1896 et jusqu'en 1962 (date d'indépendance de l'Ouganda), les Bahima qui représentent 10% de la population nationale, étaient  - le fer de lance - (ou les alliés)  de l' Empire Britanique dans cet endroit de l'Afrique des Grands Lacs actuels.  Les Bahima sont, selon Raphaël Bitus (Cliquez ici),  un groupe ethnique  africain que l'on retouve en Ouganda ,  au Rwanda et au Burundi.
 M. Posnansky avait découvert qu’il existait dans le royaume de Nkore (actuellement une région en Ouganda), un conflit qui pesait entre les Bahima et les Baïru . Est ce  ce même antagonisme  que l'on retrouve au Burundi entre les Bahima et les Bahutu ? 

Le Muganwa Charles
Baranyanka et (Feu) Antoine Nyetera (Prince Rwandais)

Le Muganwa Charles Baranyanka et (Feu) Antoine Nyetera (Prince Rwandais)


A propos de cet antagonisme, voici ce qu'en disait un prince Rwandais Feu NYETERA Antoine, lors d'une conférence à Bruxelles :

  • - Ce conflit a souvent confronté "les devins" des peuples de la "terre" ( Bajiji etc) à ceux de la "vache" ( "bahinda" / Bahima).  Lorsqu'il y avait  victoire on s'empressaient de placer ses devins.  Avec la Colonisation, c'est d'autres devins qui sont arrivés, ayant pour conséquence la perte du code ésotérique des précédents leaders.  Pour feu NYETERA Antoine, ancien secrétaire de l'Historien Rwandais, l'abbé Alexis KAGAME ( qui a joué un rôle très important dans l’enracinement de l’idéologie hamitique que nous découvrirons plus bas), la distinction entre le MUHIMA et le MUTUTSI (MUHUTU)  se comprend aisément  lorsque l'on aborde l'Histoire de  l'EMPIRE DE KITARA.


Selon  le muganwa Charles BARANYANKA, l'antagonisme Hima / Hutu remonte à bien longtemps. Il s'agit d'une constante dans la Région des Grands Lacs. Particulièrement au Burundi  où l'on peut citer quelques faits majeurs:

 

  •     - Entre 1380 - 1420, le Royaume de l' Urundi vit une période trouble [ou d'inter-règne]. Ainsi vers 1410, NTARE I RUTSHASI ( du clan  des Bahanza, intronisé par les Bajiji de l'Urundi) va combattre RUHINDA (un Muhima) pendant près d'une dizaine d'années. La victoire de S.A.R. NTARE I sur RUHINDA marquera à jamais un conflit lointain entre les baHutu et les baHima. Encore aujourd'hui, une chanson burundaise réputée évoque cette épisode de l'Histoire du Burundi.
  •     - Sous Ntare IV Rugamba alias Rubogora (1740 - 1820),  Sebwa, Chef d'état major des armées Barundi de Ntare IV, fils de Runyota (un Muhanuzi du clan des Bajiji), frère de Ndwano,  va défaire  Baramba (fils de Mpere, le Muhima du Bugufi ou Buhagaza) près des chutes de la Kagera. Baramba a été combatu car il s'était fait construire un tambour - kirimutima ou kitutsi -, et avait proclamé son territoire indépendant.  Par la suite les trois fils de Baramba iront se réfugier au Rwanda. Cette  famille de Bahima fut exterminée.
Livre de
Charles Baranyanka

Livre de Charles Baranyanka

Ces deux faits majeurs expliquent de nombreuses expressions ou chants culturelles Rundi qui évoquent la méfiance entre la Monarchie Rundi et les Bahima burundais.
Ces deux évènements expliquent ils  le  Génocide / Régicide [4] qui va suivre à l'indépendance  ?

 

(2) La deuxième facette de cet antagonisme : Le Hamitisme ou la théorie des Hamite.

Sindayigaya Jean Marie

- C'est sur cet antagonisme Hima/Hutu  que la France va jouer pour affiner son ancrage au Burundi après son indépendance en 1962. L'idée politique française (géostratégique avant tout) était de faire un croc en jambe à la Belgique qui contrôlait le Burundi depuis la fin de la première guerre mondiale (1914-1918),grâce à la Société des Nations (l'ancêtre de l'ONU).  Pour ce faire, la France va tout simple reposer sa conquête du Burundi sur les épaules des penseurs de la - philosophie hamitique -[0]  venue par les Britaniques depuis leurs colonies (Ouganda notamment) et appliqué scrupuleusement par les missionaires catholiques Belges au Rwanda-Urundi .  En gros, les Bahima du Burundi vont devenir le fer de lance de la France au Burundi indépendant.
Ainsi, pendant le Règne de Mwambutsa IV  Bangiricenge (1915 - 1966), précisemment en 1965, Micombero (un Muhima) deviendra le responsable de l'armée naissante du Burundi.  Une tentative d'assassinat du Mwami aura lieu et  environ 10 000 citoyens Barundi (Bahutu, Batutsi, et Baganwa) seront exécutés .  2000 réfugiés Barundi fuieront le pays.


En novembre 1966, Micombero (Muhima) s'installe au pouvoir quelques mois après l'arrivée de Mobutu au Congo (ex-Zaïre). Et comme marque tangible de cette prise française du Burundi au détriment de la Belgique, le "Royaume" tombe et Micombero proclame "vive la République" du Burundi.


 - De novembre 1966 à  novembre 2003, le Burundi sera sous l'emprise des Bahima burundais. On parle de la République -Hima - du Burundi (  Micombero / Bagaza / Buyoya ) . Et cela, malgrè quelques intermèdes de pouvoir sous leur contrôle, qu'aura été les règnes éphémères de : feu S.E. Ndadaye Melchior (juin-octobre 1993);  Ngeze du Comité de salut public (octobre 1993 - janvier 1994);  feu  Ntaryamira Cyprien (janvier 1994 à mai 1994); de Ntibatunganya (1994 à 1996); et de NDAYIZEYE (juin 2003- juin 2005).


 - Pendant la Dictature militaire des Bahima, il y aura des massacres importants contre les Bahutu Barundi dont 1969; 1972 (le génocide/régicide); 1989;  21 octobre 1993 [ à novembre 2003 (guerre civile)] ; 1996 (des dizaines de milliers de citoyens  Bahutu Barundi  assassinés sous protection du HCR à UVIRA dans les camps de réfugiés au Congo RDC); et 1997 [ à 2001 ( les Camps de Concentration du Burundi  avec plus de 1 200 000 victimes)].

Henry A Kissinger (USA) dénonce le Génocide/
Régicide des Bahutu du Burundi en 1972, en cours sous le
Régime du Muhima MICOMBERO Michel.

Henry A Kissinger (USA) dénonce le Génocide/ Régicide des Bahutu du Burundi en 1972, en cours sous le Régime du Muhima MICOMBERO Michel.

 

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Le PLAN HIMA.

Il s'agit d'un plan qui combine à la fois les deux facettes de l'antagonime Hima/Hutu vue plus haut.  C'est à la fois le désir  des Bahima de la région des Grands Lacs de conquérir des terres pour agrandir leur territoire mais aussi la volonté de servir les intérets des anciens Colons (Britaniques ou Français), puisque, selon ces derniers, leur destin semble commun au travers de l'idéologie Hamitique.
Selon de nombreux historiens BAHUTU BARUNDI,  les BAHIMA burundais, pour s'emparer du Burundi,  ont appliqué le - PLAN DE LA MISE EN PLACE DE L'EMPIRE HIMA -  vers les années 1960.

Personnages qui étaient très actives pendant le
Génocide/Régicide du Burundi

Personnages qui étaient très actives pendant le Génocide/Régicide du Burundi

[1962] Lors du trouble (sic) du 15 septembre 1962 à Matanda Karuba-Kibari au Nord Kivu (au Congo RDC), une lettre a été découverte à Nyamitabo en date du 6 août 1962. Il s'agit du plan Hima [ Conquête de la région des Grands Lacs par les Hima ,  http://burundi-agnews.org/himaplan.htm  ] .  Le Ministre de l'intérieur n'est autre que Jean Ntiruhama, une personnalité parmi les Bahima burundais de l'époque.

[1968] Au Burundi, ce sont des personalités comme Albin Nyamoya, Arthémon Simbananiye, Albert Shibura, ou d'autres anciens étudiants burundais de France  qui en ont été les chantres. Par ailleurs, en 1968, un plan, découlant du PLAN HIMA AU BURUNDI,  a été mise à nu officiellement : Il s'agissait du fameux  PLAN dit ARTHEMON SIMBANANIYE [ http://burundi-agnews.org/nature.htm#Annexe 4 ]
Le PLAN ARTHEMON SIMBANANIYE est un plan d'extermination de toute la classe dirigeante de la monarchie burundaise. Selon le Ministre de l'information d'alors, Martin NDAYAHOZE (un Muhutu), Simbananiye Arthémon demandait d'écarter les BAHUTU du pouvoir définitivement au Burundi...
 Ce sont les BAHIMA Burundais  que l'on appelle pompeusement,  La clique de Bururi [ http://www.burundi-agnews.org/la_clique_de_Bururi.htm ],  qui vont mettre en pratique ce fameux plan.

[1969] Edith R. Sanders, dans "The Hamitic Hypothesis; Its Origin and Functions in Time Perspective" perçoit que l'idéologie du hamitisme  qui a été drainée  sous la colonisation peut être utilisée pour simplement rationaliser l’exploitation de l’homme noir et spolier le continent  africain.

[1993]  Après les élections démocratiques, c'est le lieutenant colonel Jean Bikomagu , un Muhima, chef d'Etat Major et  proche du dictateur Hima Pierre Buyoya, qui renverse les institutions démocratiques en participant à l'assassinat  du  président feu  Ndadaye (un Muhutu). Il s'agit pour ce dernier de sauver l' idéal de l'Empire Hima à venir dans la Région ... 

Aujourd'hui, avec la guerre géostratégique qui a lieu à l'EST du Congo RDC, on reparle de ce fameux agenda caché du plan HIMA. On évoque à nouveau l'"Empire HIMA"  ou dit "République Unie du Kilimandjaro" dont le sous-secrétaire d’Etat américain Herman Cohen annonça l’émergence vers le milieu des années 90. En effet, le projet d’intégration sous-régionale des pays des Grands Lacs avait commencé d'être évalué en 1986 en vue de la création de cette empire. Mais le trouble fête était là : KABILA Père, puis son fils actuellement !

Depuis 2005, avec l'arrivée du CNDD/FDD au pouvoir au Burundi ( c'est à dire le retour des -enfants de l'ancien Royaume Millénaire de l'Urundi- ), le projet d’intégration sous-régionale (dit Cohen ) des pays des Grands Lacs ( actuellement concrétisé par  la construction de l'EAC ) est suivi de très près ... En gros, les enfants de l'ancien royaume de l'Urundi, qui ont gagné la guerre contre la dictature militaire des Bahima burundais (Micombero, Bagaza, et Buyoya), ne souhaitent plus être les victimes d'un génocide sans précédent [4].

 

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La Révolution de 1965 (concrétisée en 1966) au Burundi.


La révolution régicide de 1965-1966 au Burundi  considérée comme une Révolution des HIMA , ou une Révolution des BACHABA, ou une Révolution des  BASHINGO, ou encore une révolution des BASAFU (ou BASAPFU),  a été portée par des individualités parmi  ces divers clan ou  sous-clan  des BAHIMA.
Qui sont ces divers sous clan ou clan  :
BACHABA est un sous clan des BAHIMA. On trouve dans ce groupe des gens comme MICOMBERO ou BUYOYA.
BASHINGO est un sous clan des BAHIMA. On trouve dans ce groupe des gens comme BAGAZA.
BASAPFU est un sous clan des BATUTSI dont les ancêtres étaient des BAHIMA qui avaient été exterminés sous la Royauté. Voici ce que disait le Père Rodegem sur "clan" appelé BASAPFU : "Tutsi de statut hiérarchique élevé, ils descendent initialement des HIMA. Mais pour certaines raisons que la tradition a omises de préciser, le Roi, un jour, décida qu’ils devaient tous être massacrés. Il confia cette tache au clan Abongera qui organisa proprement la razzia de tous les troupeaux Abasapfu, pilla leurs récoltes, mit le feu à leurs craals et massacra tout ce qui se trouvait sur leur chemin. Un des survivants était un petit garçon qui avait trouvé refuge derrière un écran de roseaux (en kirundi SAPFU). Après le départ des auteurs du raid, il fut découvert par un passant qui décida de le conduire au Roi Ntare. Ce dernier le garda à sa Cour sous sa protection et l’appela Musapfu pour commémorer cette aventure"
On trouve dans ce groupe des gens comme feu Gille BIMAZUBUTE,  Prime NIYONGABO (ex. président de la JNR) ou encore SIMBANANYE Arthémon (?).

 

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La Dictature héréditaire des Bahima burundais Micombero / Bagaza / Buyoya   ( de [1962-1965] 1966 à 2003).

« BURUNDI : QUATRE DECENNIES DE CRIMES CONTRE
L’HUMANITE » (par Hon. Jean-Marie SINDAYIGAYA

« Burundi : Quatre décennies de crimes contre l'humanité » par Hon. Jean-Marie SINDAYIGAYA

Les Bahima burundais sont issus de la classe dirigeante burundaise qui a pris les rennes du pouvoir officiellement depuis  novembre 1966 à  novembre 2003 au Burundi ( officieusement depuis 1962, date de l'Indépendance ). Cette période politique est assimilée à celle de la Dictature militaire burundaise.  Le Dictateur Michel Micombero, un Muhima, est celui qui a décapité l'ancien Royaume Millénaire de l'Urundi en 1966, en proclamant -la République- du Burundi.
Il est aussi l'auteur du Génocide/Régicide du Burundi [4].
Le Dictateur Michel Micombero est une parenté  du Dictateur Bagaza (un Muhima) et du Dictateur Pierre Buyoya (un Muhima). Tous étaient d'anciens présidents de la République du Burundi. Bref,pendant cette époque, le Burundi était devenu une Dictature héréditaire des Bahima burundais.
La dictature burundaise des Bahima a été une des périodes le plus sanglante et douloureuse de l'Histoire du Burundi. En effet, il y a plus de 4.5 Millions de victimes Barundi à cette période.
 Actuellement, une Commission Nationale Vérité Réconciliation  (CNVR) est entrain d'être mise en place au Burundi pour tenter de réconcilier les Barundi à cette période trouble et meurtrière qu'a été la Dictature des Bahima burundais (Micombero, Bagaza, et Buyoya).

 

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Les BAHIMA ne sont pas des BATUTSI (c'est à dire des notables BAHUTU ) au Burundi.

Dixit Dr Lazare Ndayongeje [ http://burundi-agnews.org/agnews_lazare001.htm ] :

Jan (ou Jean) Martin-Michel van der Burgt (1863-1923), Père Blanc hollandais

" Pour le Burundi par exemple, l’amalgame hamitique a fait que la dynastie des Baganwas, traditionnellement de souche hutue soit reclassée tutsie et d’origine étrangère pour la simple raison qu’elle avait du bétail et des pouvoirs. Les Bahimas furent rebaptisés Batutsis alors que c’étaient des Bahimas c’est-à-dire descendants de Muhima et non de Mututsi. Des Hutus riches et qui avaient du bétail, voyant que les colons appelaient Tutsis les riches, les puissants et les nobles, revendiquèrent et acquirent le titre de Tutsi. Le paradoxe aujourd’hui est que les Bahimas qui depuis 1966 se disent les porte-flambeau de la noblesse tutsie du Burundi ne sont même pas des Batutsis au sens authentique du terme et qu’avant la colonisation ils étaient plutôt un clan méprisé, à part quelques lignages. Le mot Tutsi, au départ synonyme de descendant de Mututsi est venu signifier pasteur, riche, noble, Blanc dans une peau noire. Et, suite aux manipulations coloniales le mot Hutu a été assimilé à tort à serviteur, esclave alors que les termes umusuku, umuja exprimaient adéquatement ces statuts. Cette œuvre de faussaire a fini par fragmenter, pétrifier et polariser la société."

Julien Gorju, de la société des Pères Blancs du
cardinal Lavigerie.

Julien Gorju, de la société des Pères Blancs du cardinal Lavigerie.

- Monseigneur  GORJU Julien, qui a écrit "Face au royaume hamite du Rwanda, le royaume frère de l’Urundi" et "Zigzags à travers l’Urundi", citant le grand chef Nduwumwe (un Muganwa) : « Ne te méprends pas sur notre origine ; nous autres princes, notre premier aïeul était Muhutu, nous ne sommes que des bahutu ... Il est des princes dont le faciès est du bantu pur. Nous nous fatiguerions à citer des noms parmi les anciens et les nouveaux. Bref , pris dans l’ensemble nos princes sont moins hamites que les simples pasteurs et, quand ils le paraissent, cela doit vraisemblablement être attribué à des unions incessamment répétées dans le stock hamite... Leurs coutumes viennent à l’appui de leurs dires. Leurs hommes de confiance sont toujours parmi les manants. Un prince, lorsqu’il épouse une fille mututsi, accomplit des cérémonies dans une hutte d’un muhutu, constituée expressément pour cela par des bahutu, dans un kraal de bahutu. Lorsqu’un prince sent la mort venir, il se fait porter dans la hutte d’un de ses bahutu pour y mourir »
 Mgr Gorju démontre que les Batutsi au Burundi, tout comme les Baganwa, sont des Bahutu. Mais en même temps, il décrit les Bahima comme de simples pasteurs (voir thèse hamitique in supra).

- Contrairement à nos habitudes contemporaines (liées à la géopolitique notamment), les BAHIMA du Burundi ne faisaient pas parti des BATUTSI dans  l'Urundi. Cela signifie que les BAHIMA du Burundi n'étaient pas des notables dans la société Rundi. Par ailleurs, on peut comprendre cette nuance à travers  le conflit qui règnait fin des années 1960 et début 1970  entre les BaHima (BanyaBururi) et  les Banyaruguru. Au Burundi,  les BAHIMA étaient  tout simplement des BAHIMA.  Ce sont les "habitudes coloniales" qui les ont amalgamés aux BATUTSI dans l'Urundi.
En effet, en Ouganda, les autorités coloniales britaniques avaient déjà créé la légende qui veut que les BAHIMA sont des ancêtres des éthiopiens (d'où "de Cham "). Mais toutefois, du côté britanique, on faisait bien la différence entre BAHIMA et BATUTSI , notamment chez l'anthropologue Sir Harry Johnston qui disait ceci :  " Sometimes one is disposed to think that those remarkable cattle-keeping aristocracies of the heart of Central Africa- the Bahima, the Batutsi, the Makarka, and Mangbettu are descended from Egyptian colonists of 2,000 and 3,000 ago ».
Le père Pagès, au Rwanda,  dira en 1933, dans son ouvrage - Un royaume hamite au centre de l’Afrique- : «On rencontrera souvent le mot « hamite »…il sert à désigner les ‘Batutsi’ qui sont les mêmes que les ‘Bahimas’ de l’Uganda et du Nkole…les ‘Banyambo’ du Ndorwa et du Karagwe. Les ‘Peuls’ou ‘Peulhs’ (au pluriel Foulbé ou Foula) du Soudan…paraissent eux aussi, fortement apparentés à la race des Hamites.»
Avec le Père Pagès, le Mututsi du Burundi est assimilé aux Bahima de l'Ouganda et du Karagwe.
L'historien rwandais, l'abbé Alexis Kagame, ira dans le même sens  au travers de son article : « Les Hamites du Rwanda et du Burundi sont-ils des Galla ?  »  Alexis Kagame assimilera les Batutsi aux Hamites que l'on appellait à cette époque coloniale " Hamites inter-lacustres".  C'est à dire : les Bahima, les Bahinda, les Batutsi du Rwanda, du Burundi et du Buha.  L'abbé Alexis Kagame a participé à traverstir les Batutsi Barundi (qui sont des Bahutu) en des Hamites. Le "Hamitisme" des Colons  donnera  - la lettre de noblesse aux Bahima de l'Urundi - , alors qu'ils étaient considérés par les Barundi comme des ennemis du Royaume de l'Urundi.
Les Belges au Burundi avaient l'intention de surfer sur cette vague du -Hamitisme- qui touristiquement ( c'est à dire géopolitiquement) était intéressante.

Père Rodegem

"Les Hima", écrit le Père Rodegem, "semblent doués pour le commandement et l’action directe". On pourrait dire que vers 1930 un tournant s'est produit ... L'idée des autorités cléricales belges à vouloir à tout prix lier le MUTUTSI MURUNDI à leur légende des HAMITES, aidée  en cela par certains Barundi, va accélérer l'approche vers la confusion internationale voulue pour qu'un MUHIMA soit lié aux BATUTSI BARUNDI.
C'est ce même courant de l'idéologie du Hamitisme qui va tout faire  pour que l'Histoire du Burundi ait ses origines " le Nord" de l'Afrique.  Ainsi on verra que NTARE I RUTSHATSI deviendra un MUHIMA confondu avec RUHINDA, ce fameux monarque des abords du Lac Victoria et très connu autrefois dans le nord de la Tanzanie frontalière à l'Ouganda (au KARAGWE). Et même Kiranga (Ryangombe), le prophète des Barundi, deviendra un MUHIMA.  Bref,avec le Hamitisme, tout viendra du Nord c'est à dire de l'Occident actuel -le pays des Blancs-.  C'est la critique que Cheikh http://www.decitre.fr/gi/23/9782708705623FS.gifAnta Diop faisait lorsque les historiens occidentaux voulaient - blanchir l'histoire de l'Egypte antique et  -  des peuples noir d'Ethiopie et de Somalie. 
Ces dernières années pendant la Dictature des BAHIMA burundais, cette dernière confusion a été entretenue par une élite intellectuelle issue de certaines familles des BAHIMA. Ils ont continué à vouloir rendre - Ntare I Rutshatsi- , premier Mwami (Roi) de la dernière dynastie des Baganwa Rundi, comme étant un Muhima (singulier du mot Bahima), plus particulièrement en le confondant à RUHINDA ( dont est issu le clan des Bahinda). Ce qui est un non sens, pour la tradition burundaise !
L'autre confusion, drainée toujours par "ce courant du Nord", consiste à amalgamer - Ntare I Rutshatsi - à  RUGANZU Ndoli ( monarque rwandais, dont les origines seraient celles de l'ex- Royaume "muhima" du KARAGWE ( actuellement une région localisée en Tanzanie frontalière à l'Ouganda). RUGANZU Ndoli portait le même  nom  que - Ntare I Rutshatsi - : "Cambarantama" .  Or "Cambarantama " semble être un nom "ésotérique" ou "magique" répandu autrefois dans cette ère géographique. Sinon  certains disent  tout simplement que Ruganzu Ndoli s'est donné ce nom  pour ressembler à Ntare I Rutshatsi de l'Urundi, qu'il admirait.   D'où, pour rejeter catégoriquement cette thèse vouée à travestir l'Histoire millénaire du Royaume de l'Urundi, Ruganzu Ndoli était contemporain de NTARE II Bijanyarii. Il ne pouvait pas être NTARE I Rutshatsi.
 Dernier point à ce sujet, la réforme administrative de l'Etat Urundi faite par la Belgique  vers les années 1920,  avait étiquetté  ou élevé, certains BAHIMA, au rang de - BATUTSI - ( ou Balusi  - notable -)  dans la société burundaise.

;-) En termes de conclusion, les penseurs du Hamitisme (idéologie Hamite) ont rendu le Muhima de l'Urundi en Mututsi Burundais.

 

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- Les Accords d'Arusha ou l'institutionalisation de la confusion BATUTSI Barundi =  BAHIMA burundais de l'idéologie Hamitique.

NDUWUMUKAMA Philibert, alias KIWI, (Muhima du
Burundi) vient d'être arrêté à l’Est de la République
Démocratique du Congo (RDC) au moment où il cherchait à
rejoindre le M23. Il serait l'assassin de Feu Président
Melchior NDADAYE en 1993. Rappelons que le Dictateur
Pierre BUYOYA et Jean BIKOMAGU sont indexés ...

NDUWUMUKAMA Philibert, alias KIWI, (Muhima du Burundi) vient d'être arrêté à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) au moment où il cherchait à rejoindre le M23. Il serait l'assassin de Feu Président Melchior NDADAYE en 1993. Rappelons que le Dictateur Pierre BUYOYA et Jean BIKOMAGU sont indexés ...

 Le Sénat burundais s'occupe de vérifier si les équilibres ethniques ( découlant de  "l'idéologie hamitique" ) dans les institutions burundaises sont respectés. Il s'agit d'appliquer les Accords d'Arusha, signés entre les Burundais, grâce à la dynamique lancée à la suite des rencontres Franco-Britannique qui ont eu lieu après le Sommet de St Malo en 1998 où Jacques Chirac et Tony Blair (et les USA)  ont tenté de rapprocher leurs points de vue ... .  Le Sénat burundais vérifie si les quota entre les BAHUTU, les BATUTSI, les BATWA, et les Femmes, sont respectés ou pas. On n'y parle nullement des BAHIMA. 
C'est un peu comme les différents derniers accords  inter-congolais (  ex. Les Accords de Sun City) où on ne parle plus de Banyamulenge mais bien de Congolais.  Il s'agit d'un processus d'assimilation !
 Les BAHIMA, qui s'assimilent désormais aux BATUTSI barundi, suite à 40 ans passé au pouvoir au Burundi sous la dictature,  créent une injustice vis à vis des vrai BATUTSI barundi (soit des BAHUTU). On parle même d'usurpation de l'identité "TUTSI" à trop forte proportion.  Pour rappel, les BAHIMA  ne sont pas TUTSI sociologiquement parlant au Burundi.

Comment cette usurpation  s'est mise en place avant les Accords d'Arusha  ? 

Une étude qui met les quota ethnique en
avant

Une étude qui met les quota ethnique en avant

- Lors du coup d'arrêt donné à la monarchie millénaire de l'Urundi en 1966 par le Muhima Micombero Michel,lui et son clan  (les Bahima dont sont issus les Dictateurs Buyoya et Bagaza)  auront pris soin de se débarasser de toutes traces des Bahutu (1962, assassinat de Rwagasore et kidnaping de l'Uprona;  pendaison des fils Baranyanka; assassinat  des syndicalistes;  assassinat de Kamatari; assassinat  de Ngendadumwe et Mirerekano;  1965,Pogrom des Chefs Bahutu (dont de nombreux Batutsi et  Baganwa)  à Muramvya;  suite du Pogrom des Chefs Bahutu avec l'assassinat de leurs enfants en 1969 ;  1972, assassinat de Charles Ndizeye - Ntare V  et  Génocide des Bahutu Barundi -dont les Batutsi et les Baganwa- ).
 Après ce régicide et ce génocide des Bahutu, les Bahima burundais, jusqu'aujourd'hui, vont se camoufler derrière l'histoire des Bahutu Barundi en se faisant passer pour des Batutsi barundi [5].

- L'exemple de Bahima devenus plus Batutsi que les Batutsi Barundi, alors qu'ils qui n'ont rien à voir avec le "Mulusi" de l'Urundi. Il suffit de naviguer sur des sites comme :  netpress.bi , tutsi.org (Surviit)burundi-information.com , etc. Le même phénomène d'usurpation est entretenu par des associations burundaises  comme AC GENOCIDE ou PA AMASEKANYA etc.  Il s'agit en gros de militants  Bahima de l'Uprona kidnapé après l'indépendance  etc.  Ils sont les Burundais mis en exergue par  - l'Histoire du Burundi réalisés par l'Ecole Française -  depuis 1966.

Exemples d'organisations de l' Extrème Droite des Bahima du Burundi

8-O En termes de conclusion, l'Histoire des Bahutu Barundi a été usurpée depuis l'avènement de la République du Burundi avec la venue des Bahima au pouvoir.  Le Tutsi institutionalisé à Arusha n'est pas  le Mulusi ou MuTutsi de l'Urundi, mais bien le Muhima des - penseurs du Hamitisme (C'est à dire de la 4 ème ethnie burundaise [6]) -.


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Lire aussi :

[0] Les Bahima [ http://burundi-agnews.org/hima_document.htm]
[1] Les grandes dates de l'Histoire des Barundi, et du Royaume de l'URUNDI ,  [ http://www.burundi-agnews.org/histoire_du_burundi.htm ]
[2] Burundi: Hutu ou Bahutu (Barundi)  [ http://burundi-agnews.org/societe/?p=2421 ]
[3] Burundi: Tutsi ou Batutsi.  [ http://burundi-agnews.org/societe/?p=2225 ]
[4] Le Génocide/Régicide du Burundi. [ http://burundi-agnews.org/genocide.htm ]

[5] Etude d'un système institutionnel adapté au Burundi, USAID / FONDATION POUR L’UNITE, LA PAIX ET LA DEMOCRATIE , Bujumbura, Août 1996, [ Consultants : Dr. GATUNANGE Gervais, Professeur, Faculté de Droit. Mr. HABONIMANA Balthazar, Ambassadeur Mr. NDAYISENGA Gérard, Inspecteur de la Justice], [ http://www.grandslacs.net/doc/0303.pdf ].

[6] Nom que donne l'ancien dictateur Buyoya (un Muhima) à la communauté internationale.


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[12] La Chronologie dynastique du Burundi -   (Source Charles Baranyanka, Le Burundi, Face à la Croix,et le Bannière, 2009)

Selon Charles Baranyanka

Selon le Père Van der Burgt pendant le règne de Mutaga Mbikije reprise par Hans Meyer et Monseigneur Alexis Kagame.

Selon Monseigneur Gorju et le professeur Mworoha.

Noms des bami

Période

Noms des bami

Période

Noms des bami

Période

a) Dynastie des Bega

Mwezi Kayobera

1320-1350

 

 

 

 

Mutaga et  Mwambutsa

1350-1380

 

 

 

 

Inter-règne

1328-1420

b) dernière dynastie

 

 

 

 

 

 

Ntare  I Rushatsi

1420-1457

 

 

 

 

Mwezi  I Nyaburunga

1457-1490

 

 

 

 

Mutaga I  Musanura

1490-1525

 

 

 

 

Mwambutsa I Jabwe

1525-1532

Ruhinda

1530

 

 

 

 

 

 

 

 

Ntare II Bijanyari

1532-1567

Ntare I

1530-1550

 

 

Mwezi II Mbibe

1567-1581

Mwezi I

1550-1580

 

 

Mutaga II Nkomati

1581-1620

Mutaga I

1580-1600

 

 

Mwambutsa II Ndaruzaniye

1620-1628

Mwambutsa I

1600-1620

 

 

 

 

 

 

 

 

Ntare III Kivimira alias Semugazashamba

1628-1680

Ntare II

1620-1650

 

 

 

 

Mwezi II

1650-1680

 

 

Mwezi III Kavuyimbo

1680-1700

Mutaga II

1680-1700

Ntare Rushatsi

1680-1709

Mutaga III Rutamo alias Senyamwiza, Sebitungwa

1700-1732

Mwambutsa II

1700-1720

Mwezi Ndagushimiye

1709-1739

 

 

 

 

Mwambutsa III Mbonuburundi alias Nyamubi

1732-1740

Ntare III

1720-1750

Mutaga Senyamwiza,

1739-1767

 

 

Mwezi III

1750-1780

 

 

 

 

Mutaga III

1780-1800

Mwambutsa Mbariza

1767-1796

Ntare IV Rugamba alias Rubogora

1740-1820

Mwambutsa III

1800-1830

Ntare Rugamba

1796-1850

Mwezi IV Gisonga alias Gisabo

1820-1908

Ntare IV

1830-1860

 

 

 

 

Mwezi  IV

1860-1908

 

 

Mutaga IV Mbikije

1908-1915

Mutaga IV

1908

 

 

Mwambutsa IV Bernard Bangiricenge « Rubangisha »

1915-1966

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ntare  V Ndizeye

Juil.1966 – Nov.1966

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






 

 

[13] Les royaumes Bahutu du Rwanda ancien ( www.musabyimana.be )

Au XVè siècle, il existait une cinquantaine des royaumes hutu. Ils ont disparu peu à peu avec l'arrivée de la dynastie nyiginya.

Selon l’historiographie rwandaise, à leur arrivée, les Tutsi ont trouvé des monarchies hutu bien organisées. Un monarque hutu portait le titre de Mwami ou de Muhinza. A la veille de leur établissement et selon la tradition orale, le Rwanda comptait au XVè siècle une cinquantaine de royaumes hutu[1]. Ci-après les pricipaux royaumes hutu et les territores qu'ils couvraient:

 

 

 

 

 

 

 

Les principaux royaumes hutu du Rwanda ancien

Clan

Totem

Tambour
Symbole royal

Territoire

Kinyarwanda

Français

Abagesera

Inyamanza

La bergeronnette

Rukurura

Gisaka : Gihunya, Mirenge, Migongo

Abazigaba

Ingwe

le léopard

Sera

Mubari, Karagwe

Abasinga

Sakabaka

le milan

Mpatsibihugu

Rwerere, Bugoyi, Bunyambiri, Kibuye, Busozo, Bukunzi, Cyesha, Jomba, Bwishya, Byahi, Mvejuru, Buhanga Ndara

Abahondogo

Ishwima

le pic-boeuf

Rukombamazi

Bugesera

Abacyaba

Impyisi

l'hyène

Rugara

Bugara :entre Burera, Ruhondo, Mukungwa et  Base

Ababanda

Impyisi

l'hyène

Nyabahinda

Nduga : Gisari , Kibanda, Busanza nord, Shyanda, Ntyazo, Muyira

Abenengwe

Ingwe

le léopard

Nyamibande

Bungwe : Busanza sud, Bufundu, Nyaruguru, Bashumba, Nyakare, Buyenzi

Abungura

Ifundi

le rouge-gorge

Kamuhagama

Bumbogo, Buriza, Busigi, Bwanacyambwe

 

[14]  NOTRE COLONIE : Géographie et notice historique  par  A.MICHIELS et N.LAUDE 








[15] Histoire politique du BURUNDI  de 1958 à 1993 (COMITE POUR LA DEMOCRATIE AU BURUNDI)  ( M. Kubwayo Félix)








[16] MYTHE DES ORIGINES, IDEOLOGIE HAMITIQUE ET VIOLENCE EN AFRIQUE DES GRANDS LACS : COMPRENDRE ET AGIR.







[17]  L'Histoire du Burundi racontée sur VIDEO: [http://www.youtube.com/user/damagnews/feed]
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[18]  liste d'articles de AGNEWS sur l'Histoire du Burundi : [ http://burundi-agnews.org/liste-des-articles-sur-lhistoire-du-burundi ]







   

[19]  Burundi : Les Barundi n’ont jamais perdu une guerre contre le Rwanda

A Bujumbura, ce jeudi 25 aout 2016, AGNEWS s’est promené et a interrogé quelques Barundi sur un article publié sur MEDIA  par un Rwandais du nom  de PHILIPPE MPAYIMANA  [ https://blogs.mediapart.fr/philippe-mpayimana/blog/240816/le-rwanda-vaincra-le-burundi-si-guerre-il-y-mais-il-n-en-faut-pas-une ]. Le problème dans cette article de propagande rwandaise est qu’ils ont interdit les commentaires…

Dans l’Histoire du Burundi, les Barundi n’ont jamais perdu une seule guerre contre le Rwanda. Et, actuellement concernant l’actuel armée burundaise, la Force de Défense Nationale FDN, elle est la plus appréciée, au niveau africain, par les experts militaires internationaux.
La FDN est mieux appréciée que l’armée Rwandaise APR,  notamment par ses missions en Somalie, et en Centrafrique. L’APR qui est en mission au SUD SOUDAN et en Centrafrique.
La FDN surpasse l’armée Rwandaise, APR, qui s’est toujours illustré, derrière des rebellions ( M23 etc. ),  par le pillage de la RDC Congo.
Petit parenthèse, un des secrets de polichinelles aujourd’hui, concernant la chute de Feu Mobutu et l’ex-Zaïre,  elle s’est faite avec l’intermède de noirs américains appartenant à l’armée américaine, dissimulée parmi l’armée rwandaise de KAGAME.

Voici ce que un ancien parmi les Barundi ( le muganwa  Charles BARANYANKA, fils de Feu le muganwa Pierre BARANYANKA ) explique au niveau historique concernant la guerre entre le Burundi et le Rwanda.

1/ https://www.youtube.com/watch?v=gmEGrHW-tT0

2/ https://www.youtube.com/watch?v=5ehANGURQxU

3/ https://www.youtube.com/watch?v=dCqZfGiGMk8

L’armée burundaise est la meilleur en Afrique en termes de mission de force de paix. Le dictateur rwandais Paul KAGAME a rompu en 2015, comme en 1889 et 1903, le pacte de non agression historique existant entre les 2 pays.

DAM, NY, AGNEWS, le jeudi 25 août 2016