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Après la tourmente

 

Bilan tragique et sombres perspectives au Burundi

13 juin 1972

LA CITE


Qui a été tué ?

De détails sont donnés au sujet de ces exécutions d' "intellectuels ".

-- A Bujumbura ont été tués tous les fonctionnaires sauf deux protégés, tous les employés de bureau, de nombreux ouvriers et boys.

-- Dans le reste du pays, surtout Ngozi et Gitega, les fonctionnaires, spécialement les enseignants et aussi les catéchistes, commerçants, infirmières, élèves des écoles supérieures et secondaires.

En ce qui concerne les étudiants, les détails suivants sont donnés :

-- Dans les écoles supérieures (université, école nationale supérieure) il ne reste plus de Hutus mais quelques-uns, semble-t-il, ont pu fuir.

-- Dans les écoles secondaires on a arrêté des groupes importants d'élèves (20 et plus) surtout dans les classes supérieures. Sont cités les athénées de Bujumbura et Gitega, l'école technique de Kamenga, l'école normale protestante de Kilembe (120 élèves),...collège protestant de Kiroye, les collèges du St-Esprit à Bujumbura et des Salésiens à Ngozi, l'école médico-sociale de Gitega (seule école de filles touchée), l'école normale de l'Etat à Bujumbura, celle des Frères de la Charité à Gitega et l'école pédagogique de Myenzi. Contrairement à ce qu'on avait annoncé précédemment, aucune arrestation n'a eu lieu dans les séminaires.

En ce qui concerne le corps enseignant, on signale que tous les professeurs hutus des écoles secondaires ont été arrétés, ce qui veut dire qu'ils sont morts, ajoute-t-on. Il en est de même des quatre cinquièmes des moniteurs hutus des écoles primaires sauf dans 3 ou 4 paroisses.

Enfin, parmi les victimes de la répression on compte 14 prêtres ainsi que  frères et 2 soeurs, tous Hutus. On rappelle qu'il y avait au Burundi 140 prêtres autochtones dont la majorité Tutsis.

 

 

AGNews 2003